Uada au Hellfest 2019


Vendredi 21 juin - Temple - 13h35

Uada

Sombre, froid, lourd, incroyablement morbide

 

Sous la tente de la Temple, les groupes se suivent mais ne se ressemblent déjà plus en ce début d’après-midi. Après deux formations françaises, Uada est le premier groupe international programmé sur la scène spécialisée dans le black. Tous encapuchonnés, les musiciens du groupe américain prévoient d’entraîner la foule dans leur black lourd et morbide.

 

Uada


Stoïques, pratiquement immobiles sur scène (sauf pour headbanger en rythme) devant leur logo sobre affiché au fond de la scène, les quatre comparses de Uada ne font pas dans la surenchère au niveau du jeu de scène. En même temps, leur black atmosphérique passe d’abord et essentiellement par les couches de guitares dissonantes, les blast beats et le malaise qu’ils distillent dans l’auditoire. Mais paradoxalement, cet ”uniforme”, ce long manteau noir avec une capuche pour cacher tout le visage (seul celui du batteur est bien découvert) participe également à l’expérience Uada. Les guitaristes semblent au minimum non personnifiés, sinon interchangeables.

 

Uada


La musique du combo est sombre, froide, lourde et incroyablement morbide. Les compositions sont longues et intenses, embarquant les festivaliers qui sont venus se placer devant la Temple dans un voyage sans retour. Le résultat verse à souhait dans le malsain tout en se révélant assez addictif. Les riffs sont rapides et dissonants, renforçant cette impression de se perdre dans une forêt hivernale. Comme une vaine tentative de contrecarrer le plan machiavélique de l'implacable soleil qui va bien finir par s'imposer et déclencher des insolations ? Pour le coup, les odes au froid sont alors toujours victorieuses : l'astre solaire se fait encore bien discret en ce début d'après-midi.

 

Uada


Malheureusement, le set de Uada est également l’occasion des premiers soucis de son sous la Temple, et on s'en serait bien passé. Ces problèmes ont commencé par des coupures d’amplification en début de concert, et continuent avec des basses trop mises en avant, étouffant le reste. Malgré ces défauts, la tente ne désemplit pas particulièrement durant le set, et si Uada n’attire clairement pas suffisamment de monde pour la remplir à cette heure de sustentation des estomacs, les amateurs restent presque tous jusqu'au bout pour profiter du set.

 

Uada

 

Crédits photos : Lukas Guidet 2019
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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