Revocation au Hellfest 2019

Dimanche 23 juin 2019 - 13:50 - Altar

Revocation

Pluie de notes et chaleur écrasante.
 

 

Il y a du monde sous l'Altar. Il faut dire que ce n'est pas démérité, tant Revocation est aujourd'hui l'un des groupes les plus connus et reconnus de la scène death aujourd'hui. Et on ne peut pas dire que les Bostoniens vont faillir à leur réputation.

Et l'Altar va réagir comme rarement pour un groupe à cet horaire. Le son et la maîtrise sont tout simplement énormes. La basse pose des déflagrations rondes à chacune de ses notes, les guitares de Dan Gargiulo et David Davidson tonnent dans un vacarme technique et grave et Ash Pearsons démolit sa batterie en arrière plan.

Le death de Revocation est ultra technique et pourtant, il y a chez eux ce choix de toujours privilégier la mélodie au détriment du gros bordel discontinu de note. Les mecs savent jouer, très bien même, mais jamais la technicité ne passe avant la musicalité des compositions. Il n'y a qu'à écouter "Madness Opus" ou "That Which Consumes All Things", avec leurs petites notes qui donnent envie de se casser la nuque et pourtant, il y a toujours un sens acéré de la mélodie derrière.

David Davidson (petite digression, mais voir quelqu'un s'appeller David fils de David, c'est rigolo) assure en frontman maniant aussi bien les growls caverneux que les riffs difficiles. Il faut le voir s'acharner sur sa guitare, sans même regarder le manche, en chantant, alors que ses riffs sont plus proches du solo que de la chanson française.

Il y a toujours au détour des compositions de belles plages aux ambiances pesantes, et même sur les extraits de leur petit dernier The Outer Ones, beaucoup plus technIque et mécanique que les précédents albums des Américains. Les solos s'enchaînent, on assiste à un déluge de note à tomber à la renverse, mais toujours bien exécuté, et surtout, jamais écoeurant.

La fin de set sur "Communion" est apocalyptique. Les riffs de guitares et la batterie vont à toute vitesse tel un morceau de Necrophagist sous amphétamines. La fosse est en folie, le pit est nerveux et sec, heureusement que l'herbe est là pour amortir les nombreuses chutes de circle pit et mosh enflammés.

On ne peut pas dire que Revocation ait raté son affaire pendant son concert. Les quarantes minutes passées avec le quatuor américain ont été intenses et nerveuses, donnant une véritable leçon de death technique aux festivaliers présents.

Crédit Photo : Valentin Laurent
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