Le doom. Une institution quelque peu à part dans le monde du metal, instiguée presque par hasard par les rythmes plombés de Black Sabbath. Depuis, ce style s'est mué en divers courants, délaissant quelques peu le "traditionnels" à de multiples sous-genres alternatifs. Candlemass a lui décidé de rester dans le trad, quoi de plus normal pour un groupe qui en est l'un des fers de lance ! 26 ans de carrière et les voici ici, sous la Rock Hard Tent, pour un show à 20h30 en ce samedi soir quasi estival...
Un concert de Candlemass ne se déguste pas comme un show lambda. Il faut une ambiance, une certaine tension, une attente intensive. C'est ce qui se produit lorsque, 20 minutes avant l'entrée des artistes, je me masse au premier rang et observe ainsi un engouement déjà perceptible. Quelques fans hystériques (surtout un) s'époumonent déjà depuis de longs instants lorsque pénètre enfin dans notre champ de vision la band à Leif Edling (leader, compositeur et bassiste du groupe).
Candlemass a vu défiler son lot de chanteur, c'est depuis quelques années le sieur Robert Lowe qui officie derrière le micro et ce pour un plaisir quasi général dans l'assistance. D'emblée, le frontman s'amuse avec le public en gardant une certaine distance mystique : c'est de lui que viendra le côté "ésotérique" d'une prestation maîtrisée de bout en bout.
Trop maîtrisée peut-être pour certains, mais bien plombée dans le bon sens du terme. Oui, nous avons droit à du bon et vrai doom, teinté de quelques envolées épiques parfois selon les titres. L'absence de Mats "Mappe" Björkman (encore en prison pour trafic de CDs et DVDs) ne se fera pas ressentir, brillamment remplacé par le guitariste d'Emtombed, alors que les autres membres resteront sagement à leur place afin de laisser Robert et Leif s'exprimer.
Robert Lowe ne vaut peut-être par Messiah Marcolin mais s'en est tiré avec les honneurs sur ce set, même si les passages plus "murmurés" ou "graves" ne sont pas très bien ressortis (problème de son ?). Les détracteurs s'en donneront à coeur joie, mais est-il bon de comparer deux chanteurs au final assez différent ?
La setlist du concert a quant à elle était parfaite. Le dernier album à date "Death Magic Doom" s'est vu dignement mis à l'honneur par 3 de ses meilleures chansons (dont le grandissime "If I Ever Die"), les anciens ont été presque tous représentés (du moins pour les cultes) et nous avons eu droit au magique "Solitude" pour conclure les débats. Que demande le peuple ? A part un retour nostalgique dans le passé, je ne pense pas que nous puissions espérer mieux d'une formation encore bien en place au jour d'aujourd'hui.
Beaucoup de fans sont sortis ravis de la Rock Hard Tent, d'autres plus tôt certes mais c'était avant tout pour ne pas rater Twisted Sister ou se placer pour Immortal. Candlemass peut ainsi laisser la place à My Dying Bride en toute quiétude, sans avoir à rougir de la performance donnée...
Setlist :
- Marche Funebre (Prelude)
- Mirror Mirror
- Dark Are the Veils of Death
- Samarithan
- If I Ever Die
- Emperor of the Void
- Hammer of Doom
- At the Gallows End
- The Bleeding Baroness
- Solitude
Chronique de l'album Live "Ashes to Ashes"
La Grosse Page de Candlemass
Voir les autres Live Reports et Interviews dans le Dossier Hellfest 2010 de La Grosse Radio Metal
