Xtreme Fest Arena 2021 30/07/2021 – Jour 1

Eh bien ! Dire que la mise en place de cette dixième édition de l’Xtreme Fest, baptisé pour l’occasion Xtreme Fest Arena a été un parcours du combattant est un doux euphémisme tant Pollux Asso, l’organisateur de cet évènement a vu son parcours semé d’embûches. En effet, suite à la pandémie et aux multiples allocutions gouvernementales, l’association a dû s’adapter en permanence pour faire évoluer sa logistique en fonction des contraintes sanitaires.  Et au final, ils l’ont fait ! Pollux Asso a su se battre pour ce festival et nous offrir trois jours de musique, de live... et de Zguen* (Zguen = cool dans dans le Tarn) !

Ainsi, le festival qui devait se tenir dans les arènes tout près du lac du Cap Découverte en configuration assise et sans pass sanitaire (d’où le nom Xtreme Fest Arena) a été plus tard annoncé debout et sans pass sanitaire pour ensuite être repositionné dans la Maison De La Musique sur les hauteurs du site de Cap Découverte... mais avec pass sanitaire.

De plus, suite à l’article de Mediapart sur les violences sexistes, l’évènement a dû faire face à cette situation en mettant en avant des actions pour prévenir les abus (formation sur les violences en tous genres pour les bénévoles et les partenaires, mise en place d’une charte de bonne conduite, affichages avec un numéros à appeler en cas de comportements violents, stand de prévention avec une équipe de roller derby chargée de faire de la prévention auprès du public, ...).

 

XTREME FEST JOUR 1

THE DEAD KRAZUKIES
 


Enfin ! Nous y voilà ! On va pouvoir assister à  trois jours de concert  dans le cadre de l’Xtreme Fest, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on attendait ça avec impatience ! C’est The Dead Krazukies qui a la lourde charge de lancer les hostilités dans la salle de La Maison De La Musique de Cap Découverte qui se remplit peu à peu. La dernière fois que le groupe était venu ici, à Albi, c’était il y a déjà cinq ans dans le cadre de l’Xtreme Fest 2016 et il avait fait très bonne impression aux festivaliers. Pour ce retour en terres albigeoises, le combo emmené par la vocaliste Maider est (re)venu pour présenter son nouvel album Icarus, sorti en juin dernier et va donc axer son set sur plein de nouveaux morceaux de punk rock enlevé, à l’instar de "If Everything Falls", "The Sun", "Black Pearl", "The Ones", "Supernova" ou "Perfect Strangers" qui font du bien par où ça passe.
 

The Dead Krazukies


Malgré quelques petits problèmes de son – vite réglés – en début de set, les Dead Krazukies comptent bien prouver qu’ils ne sont pas venus pour enfiler les perles et prennent à bras le corps leur position d’ouvreurs de bal. Et même si la formation d’Hossegor a embauché récemment un nouveau guitariste en la personne de Julien de Vegan Piranha pour tenir la six cordes suite au départ de Kéké, il faut bien avouer que le quintet envoie du bois et est bien en place. De son côté, Maider distille des lignes de chants incisives sans en faire des caisses et n’a pas de mal à faire bouger les premiers rangs et même à gagner petit à petit le cœur des festivaliers restés en retrait, notamment avec le terrible "Burn Out" et l’excellent "Fairy Tales" qui écorne quelque peu les religions.

Bref, The Dead Krazukies a réussi une belle entrée en matière et a posé les jalons de ce que sera le reste de cette première journée de l’Xtreme Fest : zguen, comme on dit là-bas. Le groupe a gagné pas mal de maturité depuis son dernier passage de 2016 et les nouveaux morceaux sont redoutables d’efficacité. À suivre de près, donc !

Setlist The Dead Krazukies
Running Out Of Time
If Everything Falls
The Ones
The Sun
The Northern Belle
Black Pearl
Perfect Strangers
Burn Out
Short Song For Old People
#AllAboutMe
Fairy Tales
Go Away
Supernova
This Is Not The End

 

LANDMVRKS

Suite à l’excellente mise en bouche punk rock de The Dead Krazukies, c’est maintenant au tour des Marseillais de Landmvrks d’investir les planches de la scène de la Maison de la Musique. Tout comme pour le groupe précédent, le public reste un peu clairsemé en début de set (certains profitent du soleil et des buvettes) mais le gros son metalcore de la formation rappelle vite aux festivaliers que c’est ici que ça se passe ! Comme le dira le chanteur Florent Salfati, c’est la première fois que Landmvrks joue devant un public depuis mars 2020 et après presque deux ans sans concert, le groupe a maintenant envie de tout donner. D’ailleurs dès son entrée en matière avec les morceaux "Lost In Wave" et "Rainfall" issus du dernier album en date Lost in the Waves sorti en juin, la formation donne le ton avec son metalcore certes assez convenu, mais terriblement efficace ("Blistering", "Winter", ...).
 

Landmvarks


Très vite, le public se presse vers les premiers rangs pour faire bouger le pit à la plus grande joie de Florent qui arpente la scène dans tous les sens. Et même si l’alternance chant clair / growls souffre parfois de quelques approximations dans les transitions, notamment pour les parties plus ariennes, il faut bien avouer qu’il y a beaucoup d’intention dans la prestation de Landmvrks et que le groupe est bien en place. Qui plus est, les morceaux sont bien ficelés avec beaucoup d’impact et possèdent de bonnes accroches, notamment dans les riffs et les mélodies ("Wake Up Call", "Scars", "Tired Of It All", ...).

En définitive, les p’tits gars de Landmvrks ont su faire mener une belle prestation en mettant en avant le nouvel album et démontrer que leur metalcore racé n’avait rien à envier aux pointures du genre.

Setlist Landmvrks
Lost In The Waves
Rainfall
Blistering
Winter
Wake Up Call
Visage
Scars
Say No Word
Tired Of It All
Fantasy

 

7 WEEKS

Le moins que l’on puisse dire c’est que 7 Weeks est un habitué de lXtreme Fest puisque le groupe y a été invité auparavant en 2015 et 2016 et c’est maintenant la troisième fois que la formation s’y produit. Autant dire que les Limougeauds sont ici chez eux ! D’ailleurs, le public a répond lui aussi bien présent puisque les festivaliers se pressent comme un seul homme devant les barrières dès les balances... Avec un nouvel album sous le bras, Sisyphus, sorti en janvier 2020 et éclipsé par la pandémie, 7 Weeks avait cœur à présenter ses derniers morceaux et de pouvoir les jouer en live devant le public. C’est chose faite dès l’opener "Idols" qui offre un son relativement nouveau avec pas mal d’arpèges en boucle et une structure à tiroir qui permettent d’appréhender le groupe via de nouvelles facettes. Le public – déjà tout acquis à la cause de 7 Weeks – est vite conquis par la prestation.
 

7 Weeks


Alternant les parties aériennes laissant la part belle aux ambiances planantes et aux parties brutes de décoffrage parfaitement maîtrisées, le groupe réussit le tour de force de mettre en place son univers particulier et de capter l’attention de l’auditoire durant tout le concert. Il faut dire aussi que le quartet maîtrise son sujet et que chaque morceau est savamment peaufiné pour permettre au public de se faire happer par cette machine bien huilée ("Solar Ride", "Sisyphus", ...). Qui plus est, le chant de Julien Bernard et les parties de guitare alambiquées de Fred Mariolle sont tout bonnement à tomber par terre ("Gone", "Magnificent Loser", ...). Derrière, la rythmique groovy mise en place par le batteur Jérémy Cantin-Gaucher est elle aussi impressionnante et fait souvent le lien avec les nappes de clavier ou les parties de guitare de PH Marin ("Idols"), notamment dans les plans les plus lancinants.

Au final, cette prestation de 7 Weeks magnifié par l’excellent "667 Off" qui offre un large spectre de la musique du quartet nous a permis de mesurer le chemin parcouru par le groupe depuis 2006... et force est de constater que l’évolution musicale est sidérante ! En effet, Julien et sa bande ont su étoffer l’univers de 7 Weeks avec énormément d’aplomb sans jamais sacrifier le côté rugueux de leur musique. Et ça, ça ne promet que du bon pour l’avenir...

Setlist 7 Weeks
Idols
Solar Ride
Insomniac
Gone
Knots
Sisyphus
Magnificent Loser
At The Drive-In
Four Again
667 Off

 

ULTRA VOMIT

Après la vidéo de McFly & Carlito dans laquelle on pouvait voir Ultra Vomit jouer devant le Président de la République et le tollé que ça a provoqué sur les réseaux sociaux, on se demandait comment les joyeux drilles nantais allaient appréhender ce concert. Qui plus est, après avoir essuyé pas mal de "vendus" et de "Macron" durant les balances, on se disait que la prestation d’Ultra Vomit risquait d’être pas mal chahutée ce soir... Or, en l’espace d’une intro de quelques secondes dans lequel le quatuor affirme s’en être tiré vivant de la tornade de caca d’Internet, Ultra Vomit se met vite le public dans sa poche avec son humour potache et ses chansons humoristiques. Bref, c’est l’heure de la récré pour tout le monde !
 

Ultra Vomit


Après le très bon "Quand J’Étais Petit" qui met tout le monde d’accord dans le pit, les Nantais vont passer la seconde et se mettre en pilotage automatique au travers d’une setlist classique mais qui fait toujours plaisir à entendre ("Takoyaki", "Un Chien Géant", ...). Sur scène, le quatuor enchaîne les blagues plus ou moins improvisées et délivre comme à son habitude une prestation sans faille à la plus grande joie du public qui répond aux moindres sollicitations d’Ultra Vomit comme un seul homme. Et même si le set est assez convenu dans l’ensemble (on reste dans la tournée Panzer Surprise), il faut bien avouer que l’arrivée d’Andreas sur scène pour chanter "Je Collectionne Des Canards (Vivants)" et "Les Chaussures de Ski" fait son petit effet. De même, les hits que sont "Kammthar" ou "Evier Metal" ont remporté tous les suffrages !

En définitive, Ultra Vomit a fait du Ultra Vomit pur jus et a su régaler le public de l’Xtreme Fest qui ne s’est pas fait prier pour reprendre à tue-tête les refrains des morceaux, le tout dans une ambiance bon enfant. Et bien que les festivaliers les plus âgés se soient un peu mis en retrait par rapport aux plus jeunes (on a même aperçu Olivier, le chanteur des $heriff), le concert a été maîtrisé de bout en bout. Bref, Ultra Vomit a su faire fi de la polémique sans changer son fusil d’épaule (mais en supprimant quand même "Une Souris Verte" de son set...).

 

ANGELUS APATRIDA

Une fois passée la récré avec Ultra Vomit, les choses vont monter d’un cran avec les Espagnols d’Angelus Apatrida. Officiant dans un thrash enlevé à l’ancienne à la sauce ricaine, les p’tits gars de l’écurie Century Media taillent dans le lard avec un terrible "Indoctrinate" qui va laisser des traces dans le pit ! En effet, le morceau rapide est superbement bien ficelé et donne le ton de ce que va être le reste du concert : rapide, énervé et redoutablement exécuté. Il faut dire que, comme tous les groupes précédents, Angelus Apatrida a connu la disette en termes de live et que ce soir, c’est l’occasion ou jamais de tout donner sur scène histoire de se rappeler au bon souvenir du public. Et ce dernier ne s’y trompe pas puisque le pit se transforme vite en sauna ! Sur scène, les Espagnols sont visiblement contents d’être là et enchaînent les parpaings avec pas mal d’enthousiasme.
 

Angelus Apatrida
 

Venu présenter son septième album éponyme sorti en février 2021, le groupe profite de cette occasion pour jouer de nouveaux titres comme "Bleed The Crown", "Childhood’s End" ou "We Stand Alone" qui passent admirablement bien l’épreuve du live aux côtés de morceaux plus anciens comme "Give ‘Em War", "Violent Dawn" ou le puissant "Sharpen The Guillotine". Malgré un côté volontairement old school très prégnant, les compositions d’Angelus Apatrida sont redoutables de précision et ô combien bien amenées ("Of Men And Tyrants", "End Man", ...). On sent que ces p’tits gars-là ont tout compris au thrash US à l’ancienne !

En fin de compte, le rouleau compresseur Angelus Apatrida a tout écrasé sur son passage et a réussi à mettre à genou toute une horde de festivaliers, épuisés mais heureux d’avoir pris une si bonne dose de thrash à travers les oreilles. Ce premier jour de l’Xtreme Fest se termine de la plus belle des manières. L’ambiance est au top et le public heureux d’être là.

Bref, c’est le zguen.

Setlist Angelus Apatrida
Intro
Indoctrinate
One Of Us
Bleed The Crown
Of Men And Tyrants
Childhood’s End
Violent Dawn
We Stand Alone
End Man
Give ‘Em War
Sharpen The Guillotine
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