Gorgoroth + Vader + Valkyrja à  Savigny le Temple (24.11.2011)

Gorogoroth/Vader/Valkyrja à l’Empreinte de Savigny le Temple (77) le 24 Novembre 2011

Une expédition punitive vers la banlieue s’impose en cette semaine parisienne dédiée aux concerts de Metal : Motörhead le Lundi, Moonsorrow & Tyr le Mardi, Machine Head / DevilDriver ou Scorpions le Mercredi, Gorogoroth/Vader le Jeudi, Monster Magnet ou Amorphis le Samedi et Sepultura, Exodus et leurs amis thrasheurs le Dimanche…

Ce soir donc direction la banlieue sud à plus de 60 Km de Paris, direction l’A6 et ses monstrueux embouteillages de sortie de bureau. Cool : 2 heures de route! 3 groupes dont 2 légendes de la scène Black et Death Metal et 3 nationalités : ça se mérite.

A mon arrivée peu de monde dans la salle, j’ai presque l’impression de m’être trompé de jour mais à la vue d’un petit stand de merchandising à l’entrée je me dis que l’on ne va pas être nombreux ce soir…
 

Valkyrja


Valkyrja ouvre les hostilités. Les titres sont puissants, les musiciens bien en place. Rien à redire tant leur show est propre et bien mené. Ils ont du se faire de légère scarification car ils ont encore du sang qui coulent lorsqu’ils montent sur scène.
 

Valkyrja


Ils nous proposent des titres extraits de leurs 2 albums The Invocation of Demise (2007) et Contamination (2010). Les suédois font un excellent Black Metal dans la tradition proche d’un Watain devant un parterre clairsemé. A.L. au chant possède une attitude proche d’un Dolk de Kampfar. Il secoue la tête quand il n’a pas à chanter, toujours en mouvement et vit intensément les chansons. V.P. à la basse prend place sur les retours et malmène son instrument… pendant que le guitariste S.W. promène ses os accrochés à sa ceinture…

Un excellent groupe qui mérite de jouer devant un public plus conséquent tant leur musique fait de rythmes et de breaks variés nous emmènent vers les profondeurs d’un Black Metal enivrant, puissant et parfaitement bien exécuté.

Setlist Valkyrja :
Catharsis (Contaminate the Earth)
Frostland
The Vigil
Oceans to Dust
A Cursed Seed in the World
The Womb of Disease
Twilight Revelation

Comme disait Katarzyna Stolichnaya de la Grosse Radio Metal dans son Live Report du Hellfest 2011: « Ce que la Pologne a produit de meilleur ?  - Non ce n’est pas ce que les polonais trouvaient dans les magasins pendant l'état de guerre, à savoir du vinaigre et du saindoux » mais bien Vader… »
 

Vader


Vader est généreux ce soir tout comme à la Hellfest cette année. Surement le meilleur groupe de la soirée par son professionnalisme, par les titres interprétés ainsi que par la dextérité des musiciens. Ils sont sympathiques, parlent à l’auditoire malgré un public peu présent.

Piotr et ses musiciens investissent la scène, à l’aise. Ils sont tranquille et savent qu’ils dépassent les deux autres formations de la tête et des épaules. Ils commencent avec leur dernier album et son titre éponyme « Return to the Morbid Reich » suivi d’un « Sothis » puissant.

Vader, d’une façon intelligente, pioche dans toute sa discographie sans pour autant faire l’impasse sur son nouvel opus avec « Black Velvet And Skulls Of Steel », « I Am Who Feasts Upon Your Soul » et « Come and See My Sacrifice ». Et de Necropolis : « Devilizer », « Never Say My Name », …
 

Vader


La prestation est parfaite avec d’excellents solos effectués par Piotr et Spider. Hal avec ses mitaines soutient la rythmique avec la puissance de James Stewart à la batterie ; mais l’ambiance n’y est pas vraiment. Cela est dû au manque de personnes dans la salle, et cela se ressent péniblement entre chaque morceau où le silence règne. C’est là où l’on voit l’importance d’un public, sa folie qu’il peut transmettre au groupe. Il ne suffit pas de monter sur scène, de brancher les Marshall et d’envoyer la sauce. S’il n'y a que 2 pékins dans la salle ça ne le fait pas. Il faut de la sueur, des bières, de l’inconscience et un peu de violence. Ceci n’est pas de la faute à Vader mais plutôt à un tourneur qui fait passer ces groupes dans une salle à moitié remplie loin de tout. Mais Vader en grand professionnel sait nous montrer qu’ils n’en tiennent pas compte et qu’ils sont heureux d’être là, ici à « Paris » comme le dit Piotr.
 

Vader


Bien sûr après les deux grenades dégoupillées que sont « Helleluyah!!! (God Is Dead) » et « This Is the War » en rappel, le groupe quitte les planche avec en fond sonore "The Dark Vador Theme" de Star Wars Dark Vader s’en va… (il fallait que je la fasse celle-là…)

Setlist de Vader:
Return to the Morbid Reich
Sothis
Devilizer
Never Say My Name
Come and See My Sacrifice
Black Velvet And Skulls Of Steel
Wings
Carnal
I Am Who Feasts Upon Your Soul
The Wrath
Decapitated Saints
Kingdom
Silent Empire
Cold Demons
Helleluyah!!! (God Is Dead)

Rappel:
This Is the War

Alors Gorgoroth, c’est qui et quoi en 2011 ? C’est Infernus à droite à la guitare, Pest au chant avec un ventre bien mou débordant de son pantalon en cuir et deux cartouchières de mexicain sur les épaules, Tormentor placé à gauche, très poseur à la guitare, Frank Watkins à la basse en retrait ne bougeant pas d’un millimètre pendant le show et Tomas Asklund bien bedonnant à la batterie.
 

Gorogoroth


Les titres sont bien interprétés mais Pest est loin d’avoir une présence et une voix comme Gaahl. Il faudrait déjà qu’il perde quelques kilos pour donner « plus de poids » à son show. Il n’est pas le seul dans le groupe dans cette situation.

Ils ont l’air de s’ennuyer sur scène. Peut-être dû au manque de personne (encore) dans la salle. C’est vrai qu’après le concert de Vader on a vu quelques personnes quitter l’Empreinte. Tout le set se fait dans des fumigènes afin de créer une petite ambiance particulière mais ne relevant pas la prestation qui reste assez plate.
 

Gorogoroth


Sur les cendres d’un passé glorieux, Gorogoroth ne nous enthousiasme pas plus que ça, malgré de bons breaks qui remuent un public qui commence à s’ennuyer ferme. Le seul qui fait réellement honneur au groupe est Infernus qui reste égale à lui-même, restant sobre et esthétiquement proche des racines du groupe.
 

Gorogoroth


Comme le nom de la tournée l’indique, on a le droit à de nombreux titre extraits de l’album Under the Sign of Hell datant de 1997 et réédité cette année avec « Revelation of Doom » et le martellement des futs de Tomas avec les riffs sanglants d’Infernus et les cris de cochon égorgé de Pest, « The Rite of Infernal Invocation », « Krig », « Ødeleggelse og Undergang » bien puissant au break sous le signe du rituel dans les vapeurs des fumigènes et « Profetens Apenbaring » assez entrainant. Nous avons également droit au relativement moyen tout en mid-tempo Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt avec « Aneuthanasia », « Prayer » et bizarrement « Unchain My Heart!!! » pour clore la prestation.
 

Gorogoroth


Ils ne resteront que 45 minutes sur scène et partiront comme des voleurs sans même se fendre d’un petit rappel.

Setlist Gorgoroth :
Bergtrollets Hevn
Aneuthanasia
Prayer 
Katharinas Bortgang
Revelation of Doom 
Forces of Satan Storms
The Rite of Infernal Invocation
Ødeleggelse og Undergang
Satan-Prometheus
Destroyer 
Krig 
Profetens Apenbaring 
Unchain My Heart!!! 
 

Gorogoroth


 

Lionel / Born 666

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