Neurotic Deathfest (Tilburg, Pays-Bas – 2ème partie : 4 mars 2012)

NEUROTIC DEATH FEST
2-3-4 Mars 2012 (Tilburg, Pays-Bas)

DIMANCHE 4 MARS 2012

DEBAUCHERY 
 

J’avoue avoir un petit faible pour Debauchery. Leur death metal très rock’n’roll et leur imagerie porno-gore me parle. Que voulez-vous, je suis un garçon sensible !

 

Je n’avais jamais eu l’occasion de les voir sur scène et j’ai beaucoup apprécié leur spectacle (et je ne parle pas seulement de la demoiselle du premier rang qui s’est mise poitrine nue pour rendre hommage au groupe, prise dans l’ambiance survoltée de leur musique). Le new german death metal ,comme ils le rappellent sur scène, se porte bien.

Le fait que Debauchery ait joué dans la seconde salle a contribué à leur show. En effet, la chaleur étouffante et la promiscuité du public avec la scène convenait à merveille avec leur death metal groovy et lascif. Oui, je sais, « death metal » et « lascif » ne vont pas ensemble en principe, mais la preuve est fait que c’est possible et que ça peut même être très bon !

 


 

Thomas Orlanth


 

ABORTED


   Aborted a été ma seconde claque du festival. Après avoir chroniqué leur dernier album The Global Flatline sur la Grosse Radio, album tout juste sorti il y a quelques semaines, je me devais de voir ce que des titres comme « Coronary Reconstruction » ou encore « The Origin of Disease » donnaient sur scène.

 

   D'ailleurs, le groupe est venu largement promouvoir le nouvel opus puisque toute la scène est décorée pour l'occasion et le groupe jouera quelques nouveaux titres.

   Svencho fait les cent pas sur scène pour s'échauffer avant le set pendant que le batteur revêt un magnifique t-shirt bleu lavande à l'effigie d'un lapinou (ou p'têt bien un chaton ?) et semble très décontracté.

 

   Après avoir balancé le sample qui ouvre l'album, les cinq zigotos envahissent la scène et fermeront, je pense, à jamais les caquets de tous les déserteurs, détracteurs et critiqu « eurs » du nouveau Aborted. Le set est tout simplement monumental et les nuques du public s'en souviendront longtemps.

   Déjà Aborted prend le risque de démarrer le show avec un nouveau morceau, « Global Flatline », dont l'intro est lourde à vous en arracher la tête. Le son est réglé à la perfection, le batteur s'élance comme un possédé sur les rythmes ultra-rapides du titre. Il a un jeu fantastique : puissance dosée et une bonne rapidité, il n'hésite pas à secouer la tête, tant il est dedans. Ca tombe bien, le public aussi.

   Ca enchaîne avec « Coronary Reconstruction », qui est exécuté comme il se doit, à la old-school. Immédiatement, le public comprend que cette énergie-là ne se perdra pas dans le vide et tout le monde part en vrille. Derrière moi ça pogote à mort. Alors là, j'aime !

 

   La voix de Sven est au top, il ne cesse de s'époumonner et le mélange des voix criées et des voix plus « core » est toujours exécuté sans trèves, sans bémol. Il se tape le crâne, headbangue (sans cheveux ça marche aussi !) et remotive les troupes dès que ça faiblit derrière. Le premier Wall of Death du Festival sera lancé !

   Les musiciens ne faillissent pas à la règle : Eran Segal prend 1000 poses de guitar héro sous les yeux ébahis du premier rang scotché à ses solis, le jeune bassiste est très pro mais à fond dedans.

 

     Aborted aura réussi ce que nombreuses formations ne feront jamais : transformer un public mou en machines à headbang. Avec des titres inattendus et dévastateurs comme « Expurgation Euphoria » cela n'est pas une surprise ! Une énergie qui circulera tout au long du set entre le groupe et le public et croyez moi, personne n'en perdra miette.

 

   En parlant de miettes, le très sympathique Svencho était très malheureux de voir que les gens préfèrent télécharger de la musique plutôt que d'acheter ses superbes vinyls proposés au stand.

Allez, à vot' bon coeur m'sieur Dames !

 

Katarz

 

DECAPITATED

   Les polonais de Decapitated sont venus conquérir la Hollande et son public amateur de musique qui tâche. Avec un set froid comme la glace, arrosé à coups de stroboscope et de titres sans surprise comme « The Knife », « Day 69 », « Wings of Creation », Decapitated a exécuté son set exactement de la même manière qu'au Motocultor, qu'à Paris et sur d'autres dates où j'ai pu les voir. Ainsi, leur show ne m'a guère laissé un souvenir mémorable, et le public, bien que nombreux dans la salle n'adhère pas à 100%. Statique, de nouveau, cela ne commence à bouger que vers la fin du set.

 

   Pourtant, on ne peut pas reprocher au groupe d'avoir une bonne présence sur scène, simplement le groupe est peu communicatif. Or le public Hollandais a besoin de leaders, quelque chose ou quelqu'un à qui se raccrocher pour partir sur les rails.

   Même les titres préférés des fans de Decapitated ne suffisent à convaincre, puisque sur le très groovy « Spheres of Madness » le groupe récoltera au maximum des têtes qui bougent.

 

   Autant se réchauffer dans un bar (avec une menthe à l'eau) ou un coffee shop (autour d'un café bien sûr).

 

Katarz

 

KENOS

Mon petit coup de coeur du festival. J’avoue que j’ai essayé tant bien que mal de me promener à l’étage, sur la troisième petite scène pour voir quelques groupes moins connus. Ce n’était guère évident, car il y avait tout de même du lourd qui passait régulièrement sur la main stage.

 

Les italiens de Kenos exécutent un death technique très intéressant. Le groupe se définit d’ailleurs sur leur page myspace par du « eklectic death metal », ce qui me semble justifié.

Par rapport à des prestations de moindre niveau de groupes que j’ai vu jouer sur cette petite scène, j’ai tout de suite constaté à la première chanson que j’avais affaire à quelque chose de qualité.
Malgré une salle presque vide (une vingtaine de personnes en début de show !), le groupe s’est lancé comme s’il jouait sur la grande scène. D’ailleurs, à mon avis, ils auraient tout à fait pu y jouer tant leur prestation me semblait efficace, rodée et puissante !

Au fil des morceaux, la salle se remplissait peu à peu et les gens qui passaient s’arrêtaient jusqu’à la fin du concert.

Tant au niveau musical que de la performance de scène, j’avoue que j’ai été impressionné. Le guitariste est sans conteste un virtuose, et malgré des poses un peu « guitar hero », il faut reconnaître qu’il sait y faire ! Le bassiste est une sorte de barbare surexcité qui fini par tenir son instrument avec ses dents tout en continuant à en jouer.
 

 

A plusieurs reprises, le chanteur distribue leur premier EP « Nightrain to Samara » en le lançant dans le public. J’en ai d’ailleurs récupéré un, qui est encore dans la sélection de CD dans ma voiture.

Je leur souhaite de connaître le succès qu’ils méritent et j’espère pouvoir les revoir sur une scène, pourquoi pas en France…
 

Thomas Orlanth


  
 

LEGION OF THE DAMNED

   Legion of the Damned délivre un très bon set sur une scène superbement décorée et illuminée pour la promotion de leur album Descent into Chaos sorti début 2011. Un son puissant sera délivré par le groupe, et les titres se succèdent à vitesse grand V, quasi sans pauses. Une ambiance malsaine   et une prestation Death old-school, morbide sans être brutale, et sans concessions.

 

 


Katarz

 

BEHEMOTH

 

Pour les avoir vu l’an passé à Paris et au Hellfest, j’appréhendais quelque peu la lassitude.

Malheureusement, je ne me suis pas trompé. J’ai trouvé le spectacle, certes carré, mais ennuyant.
Il n’y a jamais eu de pogo, même si le public hollandais a plus tendance à encourager les groupes que de se lancer dans des danses frénétiques pour leur rendre hommage, on sentait clairement qu’il n’y avait pas de réelle ambiance.

 

Nergal, après avoir résisté à un cancer m’a semblé ne pas avoir récupérer tous ses moyens et je trouvais que le spectacle manquait de puissance.

Et comme il l’a dit pendant le show : « it’s good to be alive ». Ce que je veux bien croire, j’ose cependant espérer que la musique redeviendra également plus vivante.
 

Pour tenter de les défendre quelque peu, il faut également avouer que Behemoth a joué en fin de festival, après de grands groupes réputés pour la puissance de leur show. On ne peut pas comparer leur musique à du death extrême.

Pour résumer, j’ai trouvé leur prestation correcte, sans plus.

 

Thomas Orlanth


 

CANNIBAL CORPSE


   Corpsegrinder ne s'attendait certainement pas à si peu d'entrain de la part du public du NDF. En effet, lorsque Cannibal Corpse monte sur scène, il est généralement accueilli par une meute de macaques partis en guerre. Ici, le public sera essentiellement composé de headbangeurs mais cela ne bougera que peu ! Je n'ai jamais, jamais de ma vie assisté à un concert de Cannibal Corpse depuis le deuxième rang sans être bousculée. Pourtant c'est arrivé au NDF.

 

   George se fâche et nous traîte de minettes, de cadavres. La prestation du groupe est irréprochable, à l'exception de la voix de George que je ne trouve pas au rendez-vous. Cannibal veulent nous en mettre plein la tronche et déferlent sur nous leur brutalité : « Evisceration Plague », « Disfigured »,  « I will Kill you », « Hammer Smashed Face »...  Cannibal Corpse ne déroge pas à la règle et nous sert le tout nouveau titre de l'album Torture, « Scourge of Iron » qui casse la baraque à coups de solis et de rythmes bourrins.

 


 

  

  Katarz


  
Encore un grand merci à toute l'équipe du Neurotic Deathfest pour son accueil, un grand merci aux artistes et à La Grosse Radio !

 

 

 

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