Gotthard (+ Incry) à  La Cigale (21.10.2012)

Pourquoi toujours penser aux Anglais ou aux Américains quand on se réfère aux grands groupes de rock ? Certains pays Européens ont des perles et c’est de l’une d’elles dont je vais vous conter l’histoire. Si je vous dis la Suisse, À qui pensez-vous ? Nous pourrions faire une très longue liste bien stéréotypée, donc je vais vous l’épargner et vous dire Gotthard. Si vous ne les avez jamais entendus, allez sur internet ou dans un magasin de disques vous procurer un de leurs albums. Ce groupe a su s’imposer en tant qu’excellent challenger dans le milieu du Rock, malgré l’épreuve qu’il a traversé : le décès de leur chanteur Steve Lee en 2010. Mais leur aventure ne pouvait se terminer là, Nic Maeder a donc rejoint Gotthard en 2011 et cela les a ressuscités et métamorphosés.

Les fans de l’hexagone sont au rendez-vous, certains sont là pour revoir des prestations qui les ont rarement déçus, et d’autres pour les découvrir comme votre narrateur. Je connais très bien les albums du groupe, mais ce sera la première fois que je vais assister à leur live et je suis très excité. La fosse de la Cigale est bien remplie mais c’est tout. Aucune place n’a été vendue au balcon. Le public est très éclectique, allant de jeunes ados à des papys du rock.

INCRY

Etant un habitué des concerts, je ne me fais plus trop d’illusions en ce qui concerne les premières parties qui me déçoivent la plupart du temps. Mais là, surprise, le groupe Incry m’a comme possédé par leurs mélodies très tourmentées. J’avoue être assez réticent avec les paroles en français, mais leur frontman Kourros - un grand gaillard bien massif à la coiffure rappelant Spider One de Powerman 5000 (petit frère de Rob Zombie) – est si charismatique qu’il ne fait pas qu’interpréter ses chansons, il nous les faire vivre. Il se déplacera souvent sur la scène et essaiera de faire réagir un public qui pourtant restera assez mou.

Les solos de guitare de Noug et de Batterie de Chris sont courts mais suffisamment bons : ils ne sont pas là pour faire du rock à la française comme on peut voir malheureusement à la télévision. J’en aurai presque redemandé. Enfin un groupe qui m’a réconcilié avec la langue française.

GOTTHARD

On y est ! Les roadies installent le matériel avec les nombreux amplis décorés à l’avant de drapeaux représentant le logo du groupe. Les Suisses sont connus pour se la couler douce et nous le prouvent ce soir. Gotthard va nous faire patienter un certain temps, jusqu’à ce que les lumières s’éteignent et que résonne la guitare de Leo Leoni sous un tonnerre d’applaudissements. Ce dernier arrive tout sourire, en plein milieu de la scène et envoie le riff de « Dream On » pendant que se mettent en place ses autres complices. Nic arrive le dernier et le show peut enfin commencer.

Il s’agit de la tournée Firebirth, le nom du dernier album. La setlist est très bien partagée, entre les hymnes et les nouveaux morceaux. « Starlight », l’un des singles est exécuté en troisième position. Tout le monde chante en chœur. Les vrais passionnés des Suisses sont avec nous ce soir.

Petit moment comique au début du show lorsque Nic prendra la parole en français : « Comme je le dis à chaque fois que je viens en France, on ne va pas s’emmerder avec l’anglais ! ».

Ensuite un moment d’émotion aux premières notes de « One Life, One Soul » quand Nic exigera que nous chantions tous ensemble en hommage à l’ancien chanteur.

Après le solo de batterie, Hena Habegger quitte la scène pour laisser place à une session acoustique de « Tell me » ce qui nous permet de nous reposer physiquement et aussi mieux apprécier la voix très mélodieuse du nouveau chanteur.

Même un aveugle aurait vu que les Helvètes sont fiers de performer devant nous et qu’ils veulent que ce moment soit un très bon souvenir pour tout le monde. Petit clin d’œil quand on a chanté « Happy Birthday » qui a ému ledit concerné Freddy Scherer. Leo lui apportera un gâteau ainsi qu’une bouteille de Jack.

Les trois dernières chansons permettent de terminer le concert en apothéose. De très grands classiques et entraînants « Lift U Up », « Master of Illusion » et « Anytime Anywhere » où certains se mettent à danser et sauter partout dans la fosse de La Cigale après deux heures de spectacle. Le Rock, on l’avait tous dans la peau dans cette salle.

À la fin du concert, pour remercier le public, Freddy demandera à exécuter un dernier morceau qui n’était pas prévu. Nous savourerons une cover de Bob Dylan, à savoir « Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) ».

Des riffs accrocheurs, des solos lunaires, des fans conquis et trempés de sueur à la fin du concert. Un vrai show sympathique. Eh oui, une belle leçon de Rock’N’Roll!


Setlist :

1. Dream On
2. Gone Too Far
3. Starlight
4. Top of the World
5. Remember It's Me
6. Sister Moon
7. Fight
8. Hush  (Billy Joe Royal cover)
9. One Life, One Soul
10. Shine
11. The Story's Over
12. Fist in Your Face
13. Gimme Real
14. Mountain Mama
15. Right On
16. Lift U Up

Rappel :

17. Master of Illusion
18. Anytime Anywhere

Rappel 2 :

19. Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn)  (Bob Dylan cover)
  

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