Jeudi 20 juin – 22h25 – Metal Corner
AAAARRRGGGH !!! Le Hellfest ! Trois jours de communion entre des groupes venus du monde entier et des fans affluant de partout pour se repaître de décibels, de houblon et de la joie unique de se retrouver en famille !
Trois jours ? Plutôt quatre, car dès le jeudi, le camping s'emplit de milliers de tentes, Leclerc voit son chiffre d'affaires du rayon alcool exploser, et le Metal Corner devient en quelques heures une sorte de ruche où des milliers de métalleux se retrouvent (souvent, c'est la seule fois de l'année où certains se croisent), discutent, boivent et rient (les deux derniers étant intimement liés) et aussi, se prennent leurs premières décharges d'adrénaline scénique.
Après une installation aussi rapide que tranquille, l'heure arrive aussi pour moi de rejoindre ce joyeux attroupement. Sur la scène du Metal Corner, huit groupes au programme, mais un seul dans un style susceptible de vraiment me plaire (surtout, ne pas gaspiller toute son énergie le premier soir, il y a trois jours à tenir derrière).
Il est 22h15, les abords du chapiteau se sont déjà transformés en urinoirs géants lorsque je me fraie un passage jusqu'aux premiers rangs pour assister à la prestation des orléanais de Wild Dawn qui fêtent aujourd'hui même les cinq ans d'existence du combo.
Le quatuor (tout de chemises à carreaux vêtus) emmené par Greg s'apprête à sortir cet automne son deuxième album et va défendre ce petit dernier avec conviction, sans oublier quelques extraits de Double Sided le premier opus qui avait la particularité de mêler des chansons très ACDC-like et d'autres venues tout droit d'un univers metal. Etrange mélange qui semble avoir vécu, les nouvelles compos réussissant davantage à fusionner ces deux mondes plutôt que de simplement les faire cohabiter.
Dès les premières mesures, Romain (guitare solo) et Alex (basse) sont au taquet, remuant comme des possédés, mettant une rage peu commune dans leurs chœurs, tandis que Morgan fait preuve d'une assurance derrière ses fûts de plus en plus imposante. Greg au milieu semble plus sur la défensive. Manifestement, il a de gros soucis de retour (tant pour la guitare que pour le chant), ce qui ne l'empêche nullement d'assurer aussi bien ses rythmiques que ses parties vocales (comme quoi, on peut chanter juste, même dans des conditions difficles).
"Now Or Never", "Back On Track", autant de chansons qui sont déjà des classiques dans le répertoire du groupe, et il est très agréable de voir que sous le chapiteau, la température monte à grande vitesse. Les pogos s'enchainent, ça saute, ça beugle dans tous les sens, bref, Wild Dawn réussit là un bien beau carton et les nouveaux titres passent l'épreuve du live haut la main. Greg, enfin libéré, tient magnifiquement le public, ne cesse de le remercier mais aussi d'exhorter l'auditoire à se lâcher complètement.
Un concert du groupe est invariablement ponctué d'une petite balade de Romain dans le public, le temps d'un solo enfiévré pendant que ses trois compères bastonnent une rythmique de fer. Seulement voilà, ici, on voit mal comment cela va être possible. Pas le guitariste !
Ni une ni deux, sur "I've Got The Rock", il saute dans le pit photo, enjambe tant bien que mal la barrière (avec un petit coup de main de votre serviteur) et le voici lancé dans sa folle escapade ! Mais ce qu'il n'a pas prévu, c'est qu'au Hellfest, le public est chaud bouillant et n'usurpe pas sa réputation de folie. A peine a-t-il parcouru cinq mètres, qu'il décolle du sol et se retrouve en train de slammer, guitare en main, porté par une foule aussi joueuse que ravie !
Le concert se finit dans un déluge de décibels rock'n'roll et les membres du groupe ne se privent pas du plaisir d'une dernière photo avec le public afin d'immortaliser un set qui restera dans leur mémoire…et dans les nôtres !
Waouh, ça attaque fort le Hellfest 2013 !
Setlist :
- bitter mind
- now or never
- plague of the 21st century
- back on track
- i m my own worst ennemy
- better days
- i've got the rock
Photos : © 2013 Clément Thiéry - Insane Motion
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