Raismes Fest 2013 (14.09.2013)

Depuis le dernier Hellfest et la prestation extraordinaire d'Audrey Horne, je n'ai qu'une date en tête : celle du 14 septembre, jour où le quintet norvégien sera à l'affiche du Raismesfest, quinzième du nom. Motivation d'autant plus grande que ce festival jouit d'une belle réputation. Celle d'un rassemblement chaleureux, dans un cadre bucolique, doté, année après année d'une affiche où l'éclectisme et la qualité sont deux maîtres mots.

Il en va de même cette année avec un plateau alléchant, malgré la défection en dernière minutes des tunisiens de Myrath pour d'obscures tracasseries administratives (bienvenue en France). Ce ne sont pas non plus les prévisions météos franchement mauvaises qui me feront reculer, même si les regards tournés vers le ciel constitueront le fil rouge de cette édition 2013 qui sera finalement plutôt épargnée par les intempéries (tout du moins celles-ci n'entraveront en rien la bonne marche du festival).
 

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Avant de rentrer dans le vif du sujet, félicitons tout d'abord les organisateurs et les bénévoles, tous plus souriants et dévoués les uns que les autres, qui font de ce rassemblement un lieu de vie extrêmement convivial. Il fallait que ce soit dit, c'est fait ! Précisons aussi qu'il ne s'agira pas vraiment d'un live-report détaillé mais plutôt d'une série d'impressions glanées au fil d'une journée partagée entre les concerts et les enregistrements d'interviews (ceci expliquant l'impasse quasi-totale faite sur la scène découverte, non par manque d'intérêt, mais simplement car la proximité de la scène principale de notre "studio" ne rendait les tournages possibles que lorsque les concerts se déroulaient à l'autre bout du site)
 

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Fernando

Arrivé sur place vers 10h30 avec l'équipe du Fernando Show, je peux tout de suite constater que chacun est à l'écoute du public pour accueillir au mieux les festivaliers. Après une rapide installation du stand de la petite marionnette orange (c'est trop long à expliquer, allez voir sur le site pour comprendre !) au sein du château qui sert de loge et de catering pour les groupes de la scène principale, je file découvrir le site.

C'est Emerald Plays Thin Lizzy, un tribute band local qui ouvre la journée en reprenant les plus grands titres du combo de légende mené par Phil Lynott. Une entame de fest parfaite tant les reprises sont fidèles et le groupe très convaincant (y compris vocalement, ce qui est loin d'être évident avec ce répertoire). Une vraie douceur pour les amateurs d'un hard rock de haute volée, avec des titres qui plus de trente ans après leur composition restent toujours des classiques efficaces et apportant un intense plaisir aux amateurs de guitare (mention spéciale à l'hymne magistral qu'est "Black Rose"). Félicitation donc à cette formation qui en trente minutes donne le ton d'une journée placée sous le signe du plaisir avec un set compact et qui aura fait la part belle à des batailles de six-cordes parfaitement maîtrisées.

Tout en me dirigeant vers la scène Découverte (qui se trouve à l'autre extrémité du parc et donc en face de sa grande sœur), je jette un œil aux divers stands (vente de cd, vinyles,  merch, restauration…). Une sorte de ceinture qui donne l'impression d'être dans un petit village consacré à la musique. Hélas, peu nombreux sont les habitants de ce village, et on a peine à croire, avec ces lourds nuages qui nous surplombent, que la foule va subitement envahir le site. [Je vous épargne le couplet moralisateur sur l'affluence aux concerts…mais je n'en pense pas moins !].

Sur la scène Découverte, Noise Emission Control a déjà investi les lieux (ce sera une quasi constante, l'enchaînement ultra rapide entre les deux scènes, presque trop parfois) et j'avoue que, même si je n'accroche pas spécialement à la musique du combo (assez inclassable, ce qui est plutôt un bon point, croisement de rock, de hardcore, de punk aussi), celui-ci fait preuve d'une belle énergie. Seulement voilà, le temps m'est compté et je retourne dard-dard accueillir les premiers groupes pour le Fernando Rock Show. En retournant vers le "château", je ne peux m'empêcher d'afficher une vraie (quoique qu'anecdotique) déception. Le "château de la princesse d'Arenberg", dit comme ça, c'est classe. Je m'imaginais une grande demeure très claire, avec des tours finement ciselées, des balcons décorés, bref, un truc de conte de fées. Pas du tout ! Une grande maison de briques, dans un état de délabrement assez avancé. Un mythe s'effondre (de là à dire que le simple fait de cacher cette horreur une journée par an avec une scène justifie l'octroi de subventions, il n'y a qu'un pas que, je l'avoue, j'ai franchi !)

 

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Greg - Wild Dawn

 

Mais déjà sonne l'heure de voir arriver sur scène les invités de dernières heures, le combo qui a donc remplacé Myrath au pied levé. Et c'est honneur, c'est aux orléanais de Wild Dawn qu'il revient. Trois mois après avoir mis le Metal Corner en ébullition à Clisson, les voici de retour, prêts à fièrement défendre Pay Your Dues, leur deuxième album qui sortira mi-octobre. Malgré un état de santé plus que précaire, Greg, le guitariste-chanteur va une nouvelle fois mener sa formation vers un succès largement mérité. Il faut dire qu'à la vue de ce set carré et puissant, il est bien difficile d'imaginer que le combo sort tout juste de vacances bien méritées. Romain est à 200% comme d'habitude, tandis qu'Alex et Morgan confirment sortie après sortie qu'ils forment une rythmique solide. Leur musique a clairement pris des accents stoner par moment et parvient à se diversifier tout en restant très cohérente. Si "Back On Track" ou "Now Or Never" sont désormais des classiques, il y a parmi les nouveaux brûlots de sérieux prétendants au trône, comme le très speed "Plague of the 21st century" ou bien "I'm My Worst Enenmy".

 

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Romain - Wild Dawn

Un concert de Wild Dawn, ce sont aussi deux rituels immuables : les chemises à carreaux (on me glisse à l'oreillette qu'il faut que je cesse d'en parler !) et la longue escapade de Romain dans le public pour un solo survolté sur "I've Got The Rock". Un exercice de style toujours aussi bien maîtrisé qui fait sourire les habitués et qui scotchent ceux qui le voient pour la première fois. Une chose est sure, ce groupe n'a pas peur de venir au contact des fans, qui repartent très marqués par ce spectacle.

Après que les Loques à Terre nous aient distillé des reprises metal, les espagnols d'Eldorado se préparent, tout en décontraction, à nous proposer un set bluffant de facilité, pour la dernière date de leur tournée européenne. Emmené par un Jesus très en voix et un Cesar à la basse qui irradie de plaisir d'être là (il faut voir la décontraction du gars lorsque sa sangle le lâche ! Pas une seconde de panique), le quatuor ibère va nous asséner son hard rock 70's avec beaucoup de classe, sans paraître frustré de devoir faire des coupes franches dans son set habituel, lequel contient de très nombreuses improvisations qui, aujourd'hui passent à la trappe en raison du temps de jeu disponible.

 

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Cesar Sanchez - Eldorado

N'empêche que cette prestation est assez envoûtante et charmeuse et qu'elle passe à grande vitesse, conclue par une version convaincante du "Helter Skelter" des Beatles. Un combo qui restera longtemps sur le site, profitant jusqu'à la dernière seconde de son périple en terres nordistes. Une très belle révélation en ce qui me concerne.

Les parisiens d'Asylum Pyre prennent le relais pour un set de heavy prog trop propre à mon goût pour le peu que j'en ai entendu.

Changement radical d'ambiance avec l'arrivée de six personnages cachés derrière des masques blancs e drapés dans de longues capes noires. Se dévoilant à tour de rôle avant d'aller prendre leurs instruments, les italiens d'Elvenking apportent une touche théâtrale surprenante à leur entrée en scène pour leur tout premier concert en France (alors que Era leur dernier opus est tout de même déjà le septième !). Les premières minutes sont un peu étranges, car le son n'est pas encore parfaitement réglé et l'équilibre entre les guitares, la basse et le violon (!) est hasardeux. Mais dès que ce désagrément est rectifié, le folk-power metal fait mouche et les 50 minutes de cette prestation se révèlent fort agréables.

 

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Elvenking

Servi par des musiciens décontractés, la set list, qui présentent des titres des deux derniers albums (dont le très efficace "The Losers), mais aussi des premiers (faisant une curieuse impasse sur The Scythe mon préféré) réussit à emporter l'adhésion d'un public pourtant sceptique au départ. On verra même quelques spectateurs s'essayer à des slams, sans que quiconque de la sécurité ne pensent à les réceptionner, obligeant les premiers rangs à renvoyer les aventuriers vers l'arrière. Damna le chanteur maquillé (comme ses comparses) ne ménage pas sa peine et finit par imposer sa personnalité. Encore une belle surprise qui donne envie de revoir le groupe dans le cadre d'une prestation plus longue.

Après le passage de Gang dont je ne retiendrai qu'une veste à patches aperçue de loin (et pas du tout entendu, désolé, ce sera pour une prochaine fois), voici venir l'un de mes tout récents coups de cœur (un peu sous la pression bienveillante de mon rédac chef adoré, qui craque totalement pour ce groupe) avec les parisiens de Bukowski. Il faut dire qu'avec Hazardous Creatures leur dernière bombe, l'ex trio devenu quatuor a franchi plusieurs marches d'un coup tant au niveau du son que des compos. Moi qui avais gardé un souvenir agréable du passage du combo au Hellfest 2012, c'est une très grosse mandale que je vais prendre aujourd'hui ! C'est simple, le gang des frères Dottel va littéralement attraper le public par les roubignolles (pardon mesdames) dès les premières secondes, pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin du set ! Pas étonnant que ce concert soit le cadre des premiers pogos, tant l'intensité de la prestation est époustouflante.

 

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Julien Dottel - Bukowski

Julien à la basse se démène sans cesse, complètement possédé par sa musique, poussant des rugissements insensés (à croire qu'il a bouffé le titre figurant sur la pochette du cd). La batterie est omniprésente et les guitares tranchent dans le vif sans jamais verser dans le bruit gratuit. Les mélodies sont également un élément prépondérant ("Brothers Forever" est littéralement bouleversante et "The Midnight Son" est un titre qui aurait déjà dû embraser la terre entière). Un triomphe assurément pour le groupe que nous retrouverons avec un plaisir non dissimulé dès la semaine suivante à Mennecy, car des concerts comme celui-là, on en veut, encore et encore (salut Francis !)

Durant le set suivant, celui des belges de Komah, la pluie fait son retour (bref, mais appuyé) et franchement, je suis du même avis que les nuages, je n'aime pas cette musique où le chant se cantonne à de longs grognements sans relief. Voilà, c'est le seul groupe dont, même avec beaucoup de mansuétude, je me refuse à ne pas dire qu'il m'a profondément ennuyé.

Surprise ensuite avec Evile, dont j'étais persuadé de ne pas supporter plus de deux titres. Erreur, car le thrash des anglais va lui aussi toucher le cœur de la cible. Le groupe, qui donne un de ses derniers concerts en compagnie de Ol Drake son guitariste qui a annoncé il y a peu son départ, se donne à fond et propose une musique sans concession, la plus violente de l'affiche, mais jamais brouillonne.

 

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Evile

Avec une setlist ne proposant que deux titres de son dernier album Skull contre quatre au précédent, Evile joue la sécurité et balance un set très compact. Il est d'ailleurs étonnant de noter le décalage entre l'agressivité du propos musical et la gentillesse et la décontraction dont font preuve les membres du groupe. De gros relents de Metallica par-ci (le bon, celui des débuts), une touche de Slayer par là et hop, ça le fait ! Finalement, au milieu de tous ces groupes fins et classieux, ça faisait du bien de se faire tabasser un peu !

Vu et entendu de loin, Ricky Dozen semble recevoir un accueil très favorable avec son hard rock énergique et entrainant. Un vrai regret que de ne pas avoir pu suivre ce groupe dont tous les échos furent favorables.

Maintenant, c'est LE moment ! Après avoir discuté avec Toschie, backstage (plus cool et serein, c'est difficile à imaginer), je me précipite devant la scène principale pour profiter pleinement des 75 minutes allouées au groupe de Bergen, le quintet qui avec Youngblood a sorti ce qui restera pour moi l'album de l'année 2013, j'ai bien sûr nommé, Audrey Horne !

Et biiiim ! "Redemption Blues" "Bridges and Anchors" et "Youngblood" ! La messe est dite, Audrey Horne c'est grand ! Au-delà de ma réaction personnelle qui est proche de la transe et de l'extase, c'est l'ensemble du public qui semble abasourdi et sous le charme d'un répertoire proprement hallucinant de qualité ! Ce groupe ressemble à s'y méprendre à ce que la programmation de Raismes représente : des mélodies omniprésente, des guitares chaudes et volubiles (sans parler des cambrures improbables d'Arve et des postures à deux grattes), des rythmiques soutenues un groupe qui se donne à fond, avec le sourire radieux des gens heureux faisant simplement ce qu'ils aiment.

 

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Kjetil Greve - Audrey Horne

Ce soir, Kjetil Greve, le batteur,  rayonne littéralement et insuffle une énergie incroyable au combo. Tous les titres s'enchainent avec une efficacité maximale, et ce n'est pas la bruine qui s'invite à mi-concert qui pourra rompre la magie de l'instant. Un  prestation arrosée également sur scène par un Thomas qui fait un sort à une bouteille de vin sans pour autant sacrifier à la précision diabolique des parties de twin guitars qui sont l'une des trademarks du gang. Après une première partie de set consacrée à des chansons catchy, Audrey Horne met le cap sur des pièces où l'ambiance devient reine, avec notamment "The King Is Dead" pendant laquelle Toschie est tout autant comédien que chanteur. Toujours aussi proche du public (il passe facilement un tiers du set sur les crash barrière, allant jusqu'à chanter front contre front avec des fans), il salue un die-hard qui lui réclame "Firehouse" (aussitôt dit, aussitôt fait) un morceau qui transporte l'audience dans un autre monde. "Threshold" permet de faire un crochet vers le passé plus lointain du groupe avant un final de feu sur "Straight Into Your Grave" qui laisse l'auditoire pantois. Ovation énorme, applaudissements longs et fournis, Audrey Horne vient de mettre le Raismesfest KO et nombreux sont ceux qui prennent déjà date pour le retour du groupe très prochainement en France (le 4 octobre à Paris). GI-GAN-TES-QUE !

 

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Toschie - Audrey Horne

Après les quelques instants nécessaires pour revenir sur terre et reprendre mes esprits, je file voir le début du set de JC Jess, la formation de Haute-Savoie emmenée par J.C l'ancien gratteux virtuose de Nightmare. Son bien défini (bien que le rendu de la voix soit un poil trop grave à mon goût), compos bien construites, groupe carré, ce combo-là fait instantanément preuve d'un professionnalisme bien supérieur à tout ce que l'on a pu voir sur cette scène depuis le début de la journée. Broken Bones le quatrième opus du gang étant actuellement en cours de pressage et disponible fin septembre, c'est tout naturellement que le quatuor nous en propose de nombreux extraits, mêlant heavy, thrash, hard rock dans une grande marmite de décibels. Le morceau titre à l'étoffe d'un hit et passe l'examen du live haut la main. Les musiciens sont franchement à l'aise et passe manifestement un bon moment, plaisir communicatif qui se transmet au public même si on sent bien que pour beaucoup de spectateurs, ce groupe est une totale découverte.

La nuit est maintenant tombée sur Raismes et après une longue attente (jusque-là, on avait à peine dix minutes de décalage par rapport au running order), retentissent soudain dans le château des infra basses à en faire tomber les fenêtres. Pendragon vient de monter sur scène ! Le groupe de prog anglais démarre un set enchanteur de 90 minutes, principalement axé sur le répertoire récent du groupe (ça tombe bien, c'est celui que je préfère) mais aussi quelques vieilles pépites bien senties. Nick Barrett va nous donner une leçon de chant et de guitare, avec un toucher d'une finesse peu commune, des textures sonores riches et variées. Pendragon pose en quelques minutes une ambiance feutrée, empreinte de recueillement et de respect, laissant pleinement profiter des mélodies sublimes de ce combo. Une nouvelle fois, entre les fans et les néophytes, le ressenti semble le même, chacun goûtant avec plaisir à un style très personnel où la finesse et la complexité des compositions tranchent avec le metal habituel.

 

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Nick Barrett - Pendragon

Pour ma part, même si je ne peux assister à tout ce show remarquablement mis en lumière, j'assiste béat de bonheur à l'interprétation magistrale de "This Green And Pleasant Land", le chef d'œuvre présent sur Passion, l'excellent dernier album de la formation. Une épopée d'une bonne dizaine de minutes. Saluons au passage l'exceptionnelle prestation du batteur  Scott Higham , arrivé sur le site en marchant très péniblement avec des béquilles, souffrant énormément du dos, qui joue comme si de rien n'était (et plus généralement, plusieurs musiciens étaient bien malades et ont offert le spectacle attendu sans rien laisser paraître, comme quoi, tout n'est pas toujours rose et ce métier demande énormément de volonté, de courage. Bravo à tous).

Terminant la soirée avec les musiciens d' Audrey Horne  (et un Thomas assez…fatigué), je ne vois de loin que quelques brib es du set ultra rodé de The Sticky Boys pour le dernier concert sur la scène découverte. Le trio prouve une fois de plus qu'il se donne à 200% sur chaque date, mais j'avoue qu'à la quatrième séance de ce spectacle, l'effet n'est plus le même. Le public paraît réagir au quart de tour, et je me dis que définitivement, dans le domaine du hard rock basique, c'est la détermination qui fait la différence et de ce point de vue-là, la bande d'Alex est inattaquable.

 

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Alex - Sticky Boys

N'empêche qu'après des groupes comme on en a vu toute la journée de l'autre côté du site, il m'est très difficile d'accrocher à cette musique simpliste au possible. Mais peu importe car c'est le sourire aux lèvres que les fans présents reviennent vers le château pour le point d'orgue de cette quinzième édition, la performance de Y & T.

Voir    Dave Meniketti    avec un trac de débutant avant de monter sur scène, ça vous en dit long sur l'humilité d'un gars qui mène tout de même le groupe depuis 40 ans ! Et en matière de business US, le quatuor n'a aucune leçon à recevoir. Musicalement parfait, les musiciens sont également irréprochables dans leur attitude alors qu'ils ont certainement fait bien des shows devant plus de monde et à un horaire plus avantageux. "Mean Streak" en ouverture, "Forever" pour finir et entre les deux, 90 minutes d'un hard rock sans surprise, mais super bement interprété.   Dave   n'a peut-être jama is été aussi serein dans on chant, et chacune de ses interventions de guitare est frappée du sceau de la classe.

 

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John Nymann - Y & T

 

A ses côtés,   Brad Lang   développe une gestuelle assez unique (proche de la danse) et assure avec  John Nymann  (guitare) et Mike Vanderhule (batterie) des chœurs impeccables. Tous les grands classiques sont présents (avec l a véritable madeleine  de Proust que constitue pour moi "Midnight In Tokyo") et on voit bien au public qui reste présent que Y & T est LA raison principale de la présence de nombreux spectateurs.    Pas forcément le meilleur show que j'ai vu d'eux, mais bien meilleur que le précédent à l'Empreinte, Y & T fait le job et comble son auditoire.

Une heure du matin sonne et voici que s'achève cette quinzième édition du Raismesfest. Un festival qui aura tenu toutes ces promesses, mêlant valeurs sûrs, étoiles montantes et découvertes (avec un gros soutien à la scène locale). Souhaitons donc pouvoir revenir dès l'an prochain pour une nouvelle journée dédiée au Hard rock sous toutes ces formes.

Setlist :

Emerald Plays Thin Lizzy :
Are You Ready – Emerald - Jailbreak - Cold Sweat - Boys Are Back In Town - Whiskey In The jar - Black rose

Wild Dawn :
Bitter mind - Now or never - Plague of the 21st century - Back on track - My own Worst ennemy - Better days - I ve got the rock

Eldorado :
Mr.Saturn - Midnight Games - Falling, Falling  - Some Body to Love  - Another Bright Sunday - The house of the 7 Smokestacks - Helter Skelter

Elvenking :
Intro -Trows Kind - I Am The Monster – Runereader - To Oak Woods Bestowed - Pagan Purity - The Loser - The Divided Heart - Through Wolf's Eyes - Neverending Nights

Bukowski :
Mysanthropia - My Name is Kozanowski – Pillbox – Hardtimes - The Midnight Son -  Hazardous Creatures - Brothers For Ever - Keep Your Head On - Car Crasher

Evile :
Underworld - In dreams of terror - Eternal empire - Killer from the deep – Cult – Thrasher - Head of the demon - Five serpents teeth - Enter the grave - Infected nation

Audrey Horne :
Redemption blues - Bridges and anchors - Youngblood - Show and tell - There goes a lady - Cards with the devil - Pretty little sunshine - The king is dead - This ends here - Firehouse - Threshold - Blaze of ashes - Straight into your grave.

JC Jess :
Walk With Us – Crappy Day – Pissed Off – Broken Bones – Wake Of The Dead – Give Me More – Just On You

Pendragon :
The Freak Show - Empathy - The Voyager - This Green And Pleasant Land - Paintbox - Nostradamus - Breaking The Spell - The Spell - Indigo - Masters Of Illusion

Un immense merci aux organisateurs et aux bénévoles pour leur travail, leur détermination à faire vivre ce très beau rassemblement.

Merci également à Roger pour avoir tout rendu tellement plus simple.

Et une tonne de remerciements enfin à Emmanuelle Neveu pour ses photos !

 

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