Suicidal Tendencies au File 7 (11.10.2013)

Suicide collectif par mosh au File 7

Suicidal Tendencies a commencé son marathon de 13 dates à Magny-le-Hongre, en région parisienne. Pas de chichis et de nombreuses surprises étaient au rendez-vous pour ce groupe qui sait s’occuper de son public comme il se doit, avec des musiciens hors-pair et un set à la hauteur de leur réputation, passant en revue toutes les époques du groupe. Pour commencer la soirée, un jeune groupe de punk rock de la région, Anima.

Anima

C’est un jeune groupe de Seine et Marne, Anima, qui ouvre le bal avec un punk rock simple et direct. Avec une musique tout droit issue du début des années 2000, les quatre musiciens arriveront à chauffer petit à petit le public, notamment en fin de concert, avec une reprise de "State of the Union" de Rise Against en guise d’avant-dernier titre joué.

Chacun des membres bénéficie d’un son correct, pas trop fort , avec la basse d’Anthony qui n’empiète pas sur la guitare de Quentin, bien qu’elle soit mise en avant, aussi bien dans les compos que dans les balances. Chaque membre joue correctement, en se montrant crédible dans les passages chantés que dans les parties instrumentales. Si le chanteur Nico manque un peu de coffre, sa présence sur scène augmente à mesure que le concert avance.

Anima

Si la musique proposée est en décalage avec la tête d’affiche, on note que le groupe s’en sort bien et que le public de Magny-le-Hongre s’est montré ouvert et accueillant, pour quatre jeunes qui sortent leur premier album le 21 octobre.

SUICIDAL TENDENCIES

Il est maintenant temps de passer au groupe principal de la soirée, qui ne manquera pas de combler les attentes des nombreux fans présents. En près de deux heures de concert survolté, Suicidal Tendencies, joue vite, bien et ne lâche pas le public d’une semelle. Pour un lancement de tournée française, le groupe est bien remonté et décidé à se donner.

Suicidal Tendencies Mike Muir

Le frontman Mike Muir, aujourd’hui seul membre fondateur présent dans le groupe, est très en forme malgré ses 50 ans. Surexcité, il parcourt la scène de long en large, saute partout et harangue la foule comme jamais, sans jamais défaillir. Entre les chansons, il fait part de discours sur l’oppression des gouvernements ou offre des diatribes positives pour ses fans, en accord avec ses paroles. Si son phrasé est toujours aussi reconnaissable, on regrettera que son chant ne soit pas mis en avant dans le mix.

Les musiciens ne sont pas en reste non plus. Cette date est notamment l’occasion de voir ce que vaut le petit nouveau Nico Santora à la guitare, qui a remplacé le légendaire Mike Clark. Force est de constater qu’il en veut et que ses parties rythmiques sont bien interprétées et complètent celles de Dean Pleasants, soliste toujours aussi bon dans sa catégorie. Mais Suicidal Tendencies n’aurait pas sa réputation sans son groove, surtout apporté par le duo Eric Moore à la batterie et Tim "Rawbiz" Williams à la basse. Les deux gèrent leur instruments comme personne, avec un feeling et une interprétation géniaux, tout en se montrant communicatifs avec le public.

Suicidal Tendencies Nico Santora

Ce dernier n’est d’ailleurs pas en reste et n’hésite pas à montrer sa joie tout le long du concert. Les mosh commencent dès le tout début du show et ne perdront pas en intensité à mesure que l’heure tourne, avec notamment un beau wall of death pendant "Cyco Vision". Le groupe et le public ne font qu’un, et les Californiens n’hésitent pas à inviter des fans sur scène pendant "Possessed To Skate" et "Pledge Your Allegiance".

Côté setlist, le groupe s’est amusé à ne pas du tout respecter ce qui était indiqué sur le papier et à faire parler le rock n’roll. Du nouvel album, 13, on ne retrouve que deux chansons, ""Smash It!" Et "Who’s Afraid", en début et en milieu de show. Au-delà de celui-ci, le groupe fait parler l’ensemble de ses périodes, plus hardcore avec Freedumb et son hymne éponyme, plus punk avec War Inside My Head" et "I Saw Your Mommy" de Join The Army et plus metal avec le duo "You Can’t Bring Me Down" et "Monopoly of Sorrow" pour un début de concert incandescent et les classiques "How Will I Laugh Tomorrow" et "Pledge Your Allegiance" pour finir en apothéose.

Tim Suicidal Tendencies

Mais tout cela vient avant le rappel, car ensuite viennent les surprises. En effet, quand le public redescend dans la fosse et le groupe remonte sur scène, Dean Pleasants présente son prochain album solo avec deux instrumentales survoltées qui font aussi réagir le public, pendant que Mike Muir prend son pied sur le côté de la scène. Un bassiste inconnu est invité sur scène pour l’occasion. Ensuite, deux chansons bien funky d’Infectious Grooves sont interprétées, malheureusement le groupe n’a pas précisé desquelles il s’agissait.

Toujours aussi à l’aise sur scène, Suicidal Tendencies a su contenter le public de Magny-Le-Hongre tout en se faisant plaisir. Alliant à la perfection maîtrise instrumentale et feeling, Mike Muir et sa bande ont complètement retourné le File 7 et commencé de la plus belle manière leur longue tournée française.

Suicidal Tendencies

Setlist :

You Can't Bring Me Down
Monopoly on Sorrow
Smash It!
Freedumb
War Inside My Head
Subliminal
Send Me Your Money
We Are Family
Possessed to Skate
Who's Afraid?
Cyco Vision
I Saw Your Mommy
How Will I Laugh Tomorrow
Pledge Your Allegiance

Rappel :

Chansons de Dean Pleasants et Infectious Grooves

Un grand merci à Fanny Storck pour les photos.

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