Volbeat (+ Iced Earth) au Bataclan (25.10.2013)

Metalabilly au Bataclan
 

Après avoir enflammé le Hellfest cet été, Volbeat revient à Paris après deux ans d’absence pour présenter son album Outlaw Gentlemen & Shady Ladies, dans un Bataclan bondé de fans enjoués et de vapeurs de sueur rock n’roll. Pour ouvrir le bal, les Danois ont fait appel à un groupe sensiblement différent, Iced Earth, vieux biscards du heavy metal américain. Deux écoles se sont mêlées pour donner un cocktail explosif.

Iced Earth

Assurant la première partie de cette soirée qui s’annonce mouvementée, les Américains d’Iced Earth sont bien remontés et décidés à faire headbanguer le public parisien, histoire de préparer le terrain avant de revenir à la charge au mois de janvier 2014. Si la musique jouée par le groupe est sensiblement différente de celle de la tête d’affiche, les metalleux présents ne manquent pas de les acclamer sans retenue.

Iced Earth Jon Schaffer

Aidés par un son clair et limpide, les musiciens n’ont aucun mal à assurer leur set de 45 minutes, avec des compos puissantes et incisives, portées par les riffs massifs du leader Jon Schaffer, aux commandes depuis bientôt 30 ans. Au centre de la scène, Stu Block, au poste de chanteur depuis maintenant deux ans, arrive sans sourciller à reprendre les parties vocales de ses illustres prédécesseurs Matthew Barlow et Gene Adam, en se montrant puissant dans les graves comme dans les aigus.

Un talent nécessaire quand Iced Earth essaie de balayer sa carrière prolifique au cours de laquelle de nombreux chanteurs sont passés, avec une setlist qui comprend des classiques comme My Own Savior (1998) et Iced Earth (1991). La part belle est laissée aux titres plus récents, chantés par Stu Block, avec deux titres de Dystopia (2011) et deux autres de Plagues of Babylon, prochain album du groupe, prévu pour janvier 2014. On remarquera qu’aucun titre de la période Tim Owens n’est joué ce soir.

Iced Earth Stu Block

Devant un public heureux et présent, le frontman n’a pas été avare en remerciements, de même que les musiciens ont montré une belle présence scénique tout le long du concert. Une prestation qui a de quoi mettre en appétit les fans présent concernant le prochain album du groupe, ainsi que sur les concerts de 2014, prévus au Trabendo et au Hellfest.

Setlist :

Plagues of Babylon
Dystopia
Dark Saga
My Own Savior
If I Could See You
V
Burning Times
Watching Over Me
Iced Earth


Iced Earth

VOLBEAT
 

Aux Danois de remettre le couvert deux ans après leur dernier passage dans cette même salle. Cette fois-ci, pas de Clutch en première partie, ni de membre de Metallica aux places assises, mais un public toujours aussi remonté et des musiciens bien en forme, à commencer par le nouveau venu à la guitare : Rob Caggiano, qui avait déjà montré qu’il s’était bien adapté au groupe au Hellfest.

Volbeat Michael Poulsen

Toujours à l’aise dans les riffs comme dans les solos (jouer dans Anthrax doit bien délier les doigts), le guitariste américain se montre plus posé que son prédecesseur Thomas Bredahl mais bien carré, comme son compagnon de route Michael Poulsen, toujours aussi charismatique et appliqué, qui a tellement la bougeotte que d’autres micros ont été disposés de part et d’autre de la scène du Bataclan pour qu’il puisse assurer ses parties de chant à tout moment. A droite de la scène, le bassiste Anders Kjølholm n’en démord pas et se montre aussi mobile, tout en suivant rigoureusement la mesure, battue par Jon Larsen qui surplombe la scène.

Si l’interprétation est bonne, le son du groupe est au diapason. La précision est certes moindre que pendant le set d’Iced Earth, mais tous les instruments se distinguent aisément et l’accent est mis sur la puissance générale, avec des riffs qui ressortent bien et une voix qui est bien gérée, avec notamment de petits effets reverb bien sentis, sur le titre "Doc Holiday" par exemple.

Volbeat Rob Caggiano

Côté setlist, les chansons jouées sont sensiblement similaires à celles du Hellfest, avec tout de même l’ajout de "Caroline Leaving", qui ouvrait le premier album du groupe en 2005, ici jouée en rappel. On retrouve également "Pearl Hart", qui ouvre cette fois le dernier album en date, Outlaw Gentlemen & Shady Ladies, ainsi que "Radio Girl", jouée au Bataclan il y a deux ans également. En dehors de cela, l’ossature du set reste la même, avec les mêmes reprises, à savoir "Ring Of Fire" de Johnny Cash avant "Sad Man’s Tongue", le début de "Breaking The Law" de Judas Priest, et l’indécrotable intro thrash dans ton froc de "Raining Blood" de Slayer.

Ces similitudes n’empêchent pas les fans de remuer le popotin sur "Lola Montez" et "16 Dollars", d’headbanguer en masse sur "Guitar Gangsters & Cadillac Blood" et "The Hangman’s Body Count" ou de se recueillir sur "Fallen". On remarquera un moshpit assez actif bien que Volbeat ne fasse pas partie de la frange la plus brutale du heavy metal. Cela n’empêche pas au frontman de bien motiver ses fans à tourner pendant "The Mirror and the Ripper".

Volbeat Anders

De retour à l’ambiance club, avec un show de fait moins gigantesque que sur la mainstage du Hellfest, Volbeat montre qu’il n’a pas perdu sa capacité à se rapprocher de ses fans et à assurer un concert plus intime. Etant donné le succès remporté par le groupe lors de ce concert et des autres qui ont lieu en France, on peut supposer que le groupe vise plus haut lors de sa prochaine venue dans la capitale, pour le bonheur des amateurs du mélange opéré par les Danois, qui semble prendre une ampleur considérable. Le phénomène Volbeat est en marche.

Volbeat Michael Poulsen

Setlist :

Born to Raise Hell [sur bande]
Let's Shake Some Dust [sur bande]

Hallelujah Goat
Guitar Gangsters & Cadillac Blood
Radio Girl
The Nameless One
Ring of Fire/Sad Man's Tongue
Lola Montez
Heaven nor Hell
16 Dollars
Dead but Rising
Fallen
The Mirror and the Ripper
Pearl Hart
Maybellene I Hofteholder
The Hangman's Body Count
Breaking the Law [reprise de Judas Priest, jusqu’au premier refrain]
Raining Blood/Still Counting

Rappel :

Caroline Leaving
Doc Holliday
Pool of Booze, Booze, Booza

Photos :

© 2013 Manithas - Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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