Volbeat (+ Iced Earth) au Forest National de Bruxelles (07.11.2013)

Volbeat est le groupe qui ne cesse de grandir et de conquérir de nouveaux publics.

D’album en album, le combo danois ramasse de nouveaux fans et si son dernier né, un Outlaw Gentlemen & Shady Ladies jugé par certains comme "plus pop", a amené des esprits grincheux à tourner le dos au groupe, c’est dans un Forest National bien rempli qu’il se produit ce soir avec un show complet comprenant décors et pyrotechnie.

Iced Earth

Sur toute cette tournée européenne, Volbeat voyage avec un invité de marque : Iced Earth, le géant du Power Metal américain ! Mais il semblerait qu’à part une amitié réelle depuis quelques années, le groupe ne partage pas grand-chose avec la tête d'affiche du soir. Surtout pas les fans qui malheureusement restent en grande partie immobiles et se contentent d’applaudir ou de répondre poliment aux paroles de Stu Block (chant) qui donne pourtant tout ce qu’il a dès les premières secondes du set de 40 minutes. Iced Earth prend le risque de débuter sa prestation avec un nouveau morceau, "Plague of Babylon", chanson titre de son album à sortir début 2014. Assurant la promo de cet album et des concerts à venir l’année prochaine, les Américains joueront aussi un autre nouveau morceau ce soir : "If I Could See You". Le reste du set fait office de best of survolant plutôt bien la prolifique carrière du quintet.

Iced Earth Belgique

Malheureusement ce soir tous les éléments jouent contre eux. Tout d’abord le son, problème inhérent à cette salle, qui ne rend pas du tout justice aux compos d’Iced Earth ni à la technique vocale bluffante de Stu Block dont la voix disparaît du mix à chaque refrain. De plus, les décors de Volbeat prenant beaucoup de place, les Américains se retrouvent coincés sur l’avant de la scène, à jouer devant des draps blancs servant à cacher une partie de la scène ce qui gâche une partie de leurs effets et de leur jeu de scène. Enfin, la majeure partie du public n’est clairement venue que pour applaudire les cow-boys danois et c’est bien dommage. Iced Earth passe ainsi pour un groupe de "seconde zone" que seuls quelques fans des premiers rangs reprenant les paroles de chaque refrain connaissent. Il faudra attendre le morceau final et son "Iced motherfucking Earth" repris en chœur pour enfin réveiller la foule, mais trop tard ! Rendez-vous est déjà pris en janvier pour voir le groupe en bien meilleures conditions.

Setlist :

• Plagues of Babylon
• Dystopia
• Dark Saga
• My Own Savior
• If I Could See You
• V
• Burning Times
• Watching Over Me
• Iced Earth

Volbeat

Alors que le matériel d’Iced Earth est démonté, un immense drap noir avec un logo Volbeat aux couleurs de la Belgique vient cacher la scène. Les dernières balances et mises en place du décor se font donc  à l’abri des yeux du public. Lorsque la salle s’éteint enfin, un musicien muni d’un banjo vient tout simplement s’asseoir sur le bord de la scène et commence à jouer l’intro de "Doc Holiday". Il s’agit de Rod Sinclair qui a déjà joué du banjo sur le dernier album des danois. Il est peu à peu rejoint par la batterie puis la basse et les guitares, toujours cachées derrière le drap qui masque la scène. Ce dernier finit enfin par tomber avec une explosion un peu avant que Michael Poulsen ne se mette à chanter, révélant un décor majestueux qui reconstitue le cimetière d’une ville de western fictive nommée "Nameless Town". Des pierres tombales lumineuses aux noms des personnages de l’album Outlaw Gentlemen & Shady Ladies ainsi qu’un mannequin pendu à une potence ornent la scène surmontée d’un immense backdrop montrant un cow-boy mort-vivant. Saisissant ! À noter que Rod Sinclair va rester sur scène durant toute la durée de la chanson et va revenir plusieurs fois au cours du concert mais, malheureusement,  souvent dans l’ombre.
"Hallelujah Goat" est directement enchaîné par le groupe et déclenche les premiers pogos de la soirée ! Après ce premier extrait de Guitar Gangsters And Cadillac Blood (2008), Michael, visiblement d’humeur taquine lance un "Thank you ! Goodbye !" hué par le public. Fière de son coup, le chanteur lance alors "Radio Girl", bien repris par les fans.

Volbeat Belgique

Les musiciens semblent heureux d’être sur scène, en particulier Rob Caggiano (guitare) qui semble bien plus épanoui qu’avec Anthrax à en juger par ses nombreux sourires, grimaces et signes faits vers les premiers rangs. Le son n’est pas encore parfait mais un c’est un net mieux depuis le set d’Iced Earth, chaque instrument et les voix étant cette fois audibles à l’exception d’une basse parfois absente. Le groupe nous promet une nuit qui va mélanger punk, metal, country et rock’n’roll et c’est exactement la recette que le groupe nous sert avec "The Mirror and the Ripper".
Comme d’habitude, "Sad Man’s Tongue" est dédié à la mémoire de Johnny Cash, un extrait de "Ring of Fire" sera même joué par le groupe et repris par tout le public. Ce dernier se fera d’ailleurs souvent entendre et reprendra même une  partie de la chanson de "Lola Montez" a cappela avant que le groupe ne démarre ce qui verra Michael Poulsen lâcher un "Je crois que je suis amoureux de ce pays" ovationné.

Le chanteur, étoile de sheriff accrochée à sa sangle de guitare, sait se mettre un public en poche et lorsqu’il demande aux hommes de faire danser les filles pendant "16 Dollars", la foule s’exécute, transformant la salle en dance hall rock’n’roll des années 50 ! Mais Volbeat n’en oublie pas non plus ses influences metal comme le prouvent ces deux circle pit demandés et bien exécutés pendant "A Moment Forever" par un public qui réagit au quart de tour ("Yes we can Michael") ou ces deux extraits de chansons d’Iron Maiden joués juste avant "Pearl Hart" ("On n’est pas assez bon pour jouer ça" dixit Michael Poulsen) ! Le set principal se finit avec "Hangman’s Body Count" pendant lequel les filles sont invitées à faire du crowd surfing puis un "Only Wanna Be With You" que le chanteur dédie à sa femme, comme d’habitude. Il ne faut pas longtemps à Volbeat pour revenir sur scène au son d’un "Caroline Leaving", extrait de son tout premier album The Strength/The Sound/The Songs (2005), pendant que des flammes sortent de partout sur scène et qu’un énorme logo Volbeat enflammé s’élève derrière les musiciens ! Effet garanti !

Volbeat Belgique

C’est sur un "Still Counting" final que la formation danoise quitte la scène après que le public ait une dernière fois montré qu’il maîtrise les paroles sur le bout des doigts. A chaque tournée le groupe devient de plus en plus gros et ce concert avec tous ses décors et sa pyrotechnie le prouve encore une fois. Volbeat est clairement l’un des futurs grands groupes de demain s’il continue sur cette lancée !

Setlist :

• Doc Holiday
• Hallelujah Goat
• Radio Girl
• The Mirror and the Ripper
• The Nameless One
• Guitar Gangsters & Cadillac Blood
• Sad Man's Tongue (précédé par un extrait de Ring of Fire de Johnny Cash)
• Lola Montez
• Heaven nor Hell
• 16 Dollars
• Dead but Rising
• The Garden's Tale
• Pearl Hart (précédé par des extraits de Number of the Beast et Run To The Hills d’Iron Maiden)
• A Moment Forever
• Fallen
• My Body (Young the Giant cover)
• Pool of Booze, Booze, Booza
• The Hangman's Body Count
• I Only Want to Be with You (Dusty Springfield cover)

Encore:

• Caroline Leaving
• Maybellene I Hofteholder
• Cape of Our Hero
• Still Counting

 Ormagodden (texte et photos)
 

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