Monster Truck (+ Buffalo Summer) à  la Flèche d’Or de Paris


Après deux EP et un album, Monster Truck, groupe de hard rock formé depuis 2009, se produit ce soir-là pour la toute première fois sur une scène parisienne. La Flèche d'Or accueille le quartet canadien, avec pour première partie Buffalo Summer, une formation originaire du Pays de Galles dont l'excellent premier album vient tout juste de voir le jour. Seul bémol de ce concert fort réussi, les groupes auraient tout deux amplement mérité une foule plus massive et plus enthousiaste !

Il y avait peu de monde au début de la soirée pour accueillir le groupe de gallois Buffalo Summer. C'est le troisième concert parisien du groupe, et on peut lire sur leur visage qu'ils sont heureux de revenir. Après avoir attendu quelques minutes que le public arrive et se paye une bière, après avoir effectué quelques modifications sur la setlist, Buffalo Summer entre en scène.

 

Andrew Hunt, chanteur en pantalon pattes d'eph, souriant, et armé d'un tambourin, agite ses longs cheveux blonds ondulés devant sa gueule d'ange rappelant ainsi un certain Cormac Neeson, chanteur de The Answer. Les musiciens de Buffalo Summer, survoltés, nous offrent un bon petit mélange de rock sudiste, de blues et de classic rock pour commencer la soirée. La section rythmique ne fait pas dans le dentelle et envoie sec, tandis que le guitariste lui, se charge de balancer de savoureux solos. « Rolls On Through » groove méchamment, et « Money » au centre de leur prestation parvient enfin à emporter un public un peu timide. À la fin, leur fameux « Down To The River » et son refrain entrainant font l'unanimité, la salle est alors chaude et prête à accueillir Monster Truck.

 

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Les packs de bières sont en place, les quatre musiciens de Monster Truck arrivent sur les planches, vêtus de jean et exhibant fièrement leurs torses velus. Back to the 70's baby.
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C'est avec « Old Train » que les Canadiens démarrent leur set. Gros son de guitare, gros son de basse en provenance d'un très gros baffle, choeurs scandés avec hargne, on comprend vite que Monster Truck est prêt à tout donner. Les musiciens se marrent entre tous les morceaux et sont visiblement heureux de faire trembler la Flèche d'Or ce soir-là. Brandon Bliss derrière son clavier affiche un sourire malicieux à l'adresse du public, tout au long du concert. Ce dernier arbore ainsi un regard moins féroce que le reste du groupe, et ferait presque penser à un gamin testant son nouveau jouet tellement il semble s'éclater. C'est d'ailleurs lui qui s'adresse à nous toute la soirée, étant le seul membre de Monster Truck à se débrouiller un peu avec la langue de Molière.

 

Bassiste à la technique irréprochable et chanteur rugissant, Jon Harvey quant à lui agite sa crinière dans tous les sens et vit littéralement chaque morceau. Félin et charismatique, leader doté d'un grande prestance, sans exubérance ni fioriture, son jeu à la fois massif et profond, est parfaitement mis en valeur en live grâce à des morceaux tels que « Undercover Love» ou « Psychics ». C'est avec une basse luisante et dégoulinante de sueur qu'il finira le concert.
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Le guitariste Jeremy Widerman est une véritable boule d'énergie, il se prend même à plusieurs reprises le manche de basse de son confrère dans le dos à force de sauter partout. Ses riffs, galvanisants, sont doublés par la basse et le clavier, le rendu est redoutable et ce notamment grâce au son généralement très bon à la Flèche d'Or. Jeremy Widerman chante de nombreux choeurs et quelques passages en solo parfaitement bien assurés en live, sur « Sweet Moutain River » et « Space Nebula » par exemple, et confère ainsi aux morceaux un dynamisme supplémentaire. Pour « Righteous Smoke » Brandon Bliss cherche ses mots, hilare, et demande à « la … CROWD » de chanter avec eux l'intro du morceau. Le public se prend au jeu, chante et tape en rythme dans ses mains, conquis. Au guitariste d'affirmer « That's what we call rock'n'roll! » avant de lancer « I Am Freedom », morceau au solo de basse ravageur, spécialement prenant en live.

 

Au niveau de la setlist, le groupe nous offre un véritable best of, exécutant essentiellement des morceaux de leur album Furiosity, mais piochant également quelques morceaux de leur deux précédents et excellents EP. Le show est tout en puissance, assez homogène, quoique certains morceaux tels que « True Love » et « For The Sun » viennent apporter un peu de calme et de douceur à ce cocktail chargé en énergie et robustesse. Enfin, de la douceur tout de même bien couillue, version Monster Truck quoi. En guise de rappel, Monster Truck balance deux de ses morceaux les plus pêchus « The Giant », plutôt speed et «Space Nebula », morceau assez inattendu, surtout en rappel. Ils l'ont fait savoir à plusieurs reprises, c'est pour eux une joie de jouer à Paris pour la toute première fois et ils ont l'intention d'y revenir très vite. Vu leur talent, c'est tout ce qu'on leur souhaite et honnêtement, après un tel concert, c'est égalemant tout ce qu'on espère.
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Setlist Monster Truck:

Old Train
Sworded Beest Ӭ
Power Of The People
Boogie
My Love is True
Undercover Love
Running
Psychics
Righteous Smoke
I Am Freedom
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For The Sun
Sweet Mountain River
Call it Spade
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Rappel :
The Giant
Space Nebula

Photos :  © 2014 Asrastengah
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe. 
 

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