PPM Fest 2014 : Jour 1 (18.04.2014)

Déjà 5e édition du PPM Fest ! Ayant frappé très fort dès sa première édition en invitant rien de moins que Scorpions  à être sa tête d’affiche, le festival montois n’a cessé de grandir pour finalement devenir une référence européenne en matière de festival indoor. L’affiche de cette nouvelle édition, sur le papier, peut s’avérer moins alléchante que celle de l’année passée (cela s’est d’ailleurs ressenti sur une affluence nettement en baisse), le festival a pourtant encore une fois été une réussite pour les festivaliers !

C’est aux jeunes londoniens de Monument que revient la tâche d’ouvrir les hostilités cette année et à juger par les quelques fidèles déjà présents, c’est un très bon choix que l’orga a fait. Le Heavy Metal traditionnel du quintet récolte les premiers applaudissements mérités du week-end.

 

C'est Kells qui inaugure la scène Alpha, la plus petite des deux. Ce groupe français, originaire de Lyon, a une excellente réputation côté présence scénique et ils vont le démontrer encore au PPM avec une chanteuse très impressionnante qui alterne les chants clairs et mélancoliques avec des growls puissants tout en dégageant une énergie explosive malgré son petit gabarit. Très bonne découverte malgré les conditions très moyennes des lumières mais surtout du son. Kells finalise actuellement son 4ème album studio, à suivre ...

Furyon, compatriotes de Monument et évoluant sur la même scène, mais une heure plus tard, réalisent un set plutôt satisfaisant malgré un son très capricieux. Le public est maintenant plus nombreux et réagit correctement aux compositions Heavy/Prog’ des Anglais.

C'est à présent vers la scène Alpha que tous les regards se tournent. Le groupe prog Epysode, mené par le Belge Samuel Arkan (ex-Virus IV) à la guitare attire non seulement l’attention par son line-up de luxe, mais surtout par la qualité de ses compos. On ne peut donc que se réjouir et apprécier la chance qui nous est donnée aujourd’hui de voir Epysode sur scène. Différents chanteurs (dont notamment rien de moins que Tom Englund d’Evergrey) se partagent ainsi la scène durant un set qui nous laisse un goût de trop peu une fois arrivé à sa fin !

Setlist d’Epysode :
* Raven's Curse
* T.H.O.R.N.S.
* Morning Rose
* The Black Parade
* Venom
* Fantasmagoria
* Unreal
* The Arch

Retour à la scène Omega pour la prestation de Pagan’s Mind. Le groupe norvégien étant un habitué de la Belgique et jouant pour la deuxième fois dans ce festival (en 2010 il avait joué devant une foule restreinte, le plus gros du public étant déjà en train de camper devant l’autre scène pour applaudir Scorpions), c’est sous de francs applaudissements qu’il débarque sur scène avec "New World Order". Mené par le talentueux Nils K. Rue dont la voix fait des merveilles, le Power Metal Progressif de Pagan’s Mind continue à chauffer un public de plus en plus nombreux. Un groupe qui déçoit rarement en live.

Setlist de Pagan’s Mind :
* New World Order
* Intermission
* Eyes of Fire
* Coming Home
* Walk Away in Silence
* God's Equation
* United Alliance
* Osiris' Triumphant Return

Quelques minutes après la fin du set de Pagan’s Mind, c’est la foule la plus importante de la journée qui se masse devant la scène Alpha pour applaudir In Extremo. Et pour cause, les Allemands n’avaient plus posé les pieds en Belgique depuis bientôt 8 ans ! Un véritable retour triomphal à en juger par les réactions du public et les nombreux fans portant les couleurs du combo allemand croisés tout au long de la journée. Dès "Küss Mich", la fête commence ! Dans la foule ça saute, ça danse et ça chante et ça semble faire plaisir aux musiciens dont les visages sont parés d’immenses sourires ! Mené par Das Letzte Einhorn, chanteur et joueur de cister occasionnel, In Extremo envoie un Folk Medieval de très bonne facture, mais qui rebutera certainement les allergiques aux cornemuses ou à la langue de Goethe ! Le show, bien trop court passe à la vitesse de l’éclair et les chants « we want more » ne se feront pas attendre dès la fin de "Omnia Sol Temperat". Malheureusement, timing serré de festival obligeant, le groupe ne reviendra pas. En espérant les revoir très bientôt.

Setlist d’In Extremo :
* Küss mich
* Frei zu sein
* Herr Mannelig
* Feuertaufe
* Vollmond
* Gaukler
* Unsichtbar
* Sängerkrieg
* Himmel und Hölle
* Liam
* Omnia Sol Temperat

C’est malheureusement devant une foule bien réduite (la faute au grand écart entre le Folk Medieval d’In Extremo et l’Electro/Indus de Pain ?) que la tête d’affiche du soir fait son entrée sur scène avec "Same Old Song". Pour l’un de ses seuls shows européens de l’année, Pain est pourtant en grande forme ce soir. Peter Tägtgren et sa bande se mettent rapidement le public dans la main et rien ne vient enrayer les rouages d’un show que le groupe semble à présent connaître sur le bout des doigts. En effet, à part l’ordre de certains titres, c’est à peu de choses près toujours la même setlist qui nous est servie depuis la sortie du dernier album You Only Live Twice (2011), mais difficile d’en vouloir à Pain de capitaliser sur une formule qui marche si bien. Comment ne pas headbanguer ou chanter sur les refrains de titres tels que "I’m Going In", "End of the Line" ou "The Great Pretender" ? Même un micro récalcitrant du côté jardin de la scène avec lequel Johan Husgafvel (basse) se battra à plusieurs reprises avant qu’un roadie ne vienne finalement régler le problème n’entachera en rien la bonne humeur des Suédois. Peter Tägtgren semblant moins fatigué que d’habitude est particulièrement en voix et fait comme d’habitude des merveilles avec cette dernière. Ses prises de paroles sont rares, mais jamais dénuées d’humour comme lorsqu’il mentionne avant "Dirty Woman" que c’est le week-end de Pâques et que nous tout le monde sait donc de qui on fête la mort ou lorsqu’il présente "On and On" comme un titre disco ! Les fans se régalent donc durant ce show très court (trop pour une tête d’affiche ?), mais intense et ne se feront pas prier pour sauter en rythme durant "Nailed to the Ground" (sic) et l’inévitable "Shut Your Mouth". Pain est un de ces groupes qui sont imparables en live et les absents ont eu bien tort.

Setlist de Pain :
* Same Old Song
* I'm Going In
* Walking on Glass
* Dirty Woman
* Zombie Slam
* End of the Line
* Suicide Machine
* The Great Pretender
* Dark Fields of Pain
* Monkey Business
* Nailed to the Ground
* On and On
Rappel:
* Supersonic Bitch
* Let Me Out
* Shut Your Mouth

Photos : © 2014 Olivier GESTIN / INTO The PiT Photographe
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
Report de Kells par Olivier GESTIN
 

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