Scorpion Child au Hellfest 2014

Dimanche, Mainstage 2, 11h40

Décidément, le Hellfest offre un vrai revival 70’s en ce début de matinée du dernier jour. Après Blues Pills qui vient de faire une très forte impression sur la Mainstage 1, c’est au tour de Scorpion Child de réveiller les festivaliers les plus matinaux avec son hard rock vintage, inspiré de Deep Purple ou Led Zeppelin.

Alors que le public scrute le ciel menaçant (seul moment nuageux du week end), les américains investissent la Mainstage 2. Or, il est visiblement très dur de passer après Blues Pills (et sa chanteuse) qui a littéralement séduit le public.

Les titres du premier album éponyme de Scorpion Child sont joués presque dans l’indifférence. En effet Aryn Jonathan  Black, le chanteur du groupe dont la voix est noyée dans la reverb, ne peut s’empêcher de singer les grands chanteurs de l’âge d’or du Hard Rock. Tantôt ce sont les gimmicks de Robert Plant, tantôt ceux de David Coverdale qui sont présentés de façon maniérée, si bien que l’on est plus proche de la caricature que de l’hommage. Ça n’est pas un pantalon patte d’eph et des cheveux longs bouclés sans cesse rejetés en arrière qui font le talent.

Musicalement les musiciens sont tous très bons, notamment Christopher Jay Cowart (guitare) mais les compositions manquent d’accroche pour réellement séduire un public qui s’éclipse petit à petit.

De plus, le son est loin d’être cristallin, avec notamment la grosse caisse et la basse surmixées, écrasant l’ensemble. Les mélodies développées par le quatuor ne sont pas inoubliables et un peu trop classiques pour séduire, hormis le single du groupe, « Polygon of Eyes », malheureusement placé en fin de set.

Si la démarche du groupe, qui consiste à faire revivre une période que peu ont connu, est louable, il est dommage que les musiciens jouent pour eux même et ne partage que peu leur art au public.

Scorpion Child est finalement un groupe qui est intéressant sur album, mais dont l’originalité en live fait défaut. Au moins ils auront permis aux festivaliers de se réveiller en douceur pour attaquer la journée.

Photos : © 2014 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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