Décès de Doniki, auteur du Jah is for real

Ce n’est pas sans une certaine émotion que je viens d’apprendre le décès, ce dimanche 5 juin, d’un artiste sous-estimé dans son propre pays, la Jamaïque et qui en France n’était connu que des fans du son des années 80/90’s essentiellement

Doniki était un grand, retour sur le parcours d’un chanteur méconnu.

Né en 1966 Donald Willis, Il décide très tôt de partir de l’école et veut faire carrière dans la musique, c’est tout naturellement qu’il écume les sounds system  dont l’un des plus connus du pays,  Killimanjaro Sound System.

Dès 1982, alors qu’il n’a que 16 ans, il enregistre alors  "She Give Me Icky". Il peaufinera son style grâce à 2 artistes de qualité et non des moindres : Bunny Wailer et Johnny osbourne !

Quelques années après, il créera un duo avec Steady Ranks et il se rapprocheront du label Star trail pour des morceaux d’anthologie comme "Trod On" et "Jump Nyahbinghi". Apparaitra peu après l’album du duo Come To Give Praises  sur ce label. Cela leur ouvrira la porte de tournées mondiales dont un passage par la France. Les fans de Pierpoljak se souviennent sûrement du "Never Dis A Rastaman" où ils chantent ensemble.

Il faut attendre 2006 pour voir son premier album solo radicak expressions, produit par Kariang et distribué en France par un label de qualité, Makasound. Doniki est un artiste talentueux avec une empreinte vocale unique doublé d’un songwriter de la même trempe qu’un Bob Andy (s’il écrit toutes ses chansons, il a écrit aussi pour Max Romeo, Everton Blender, Iba Mahr, …).

Quelques uns de ces titres méritent de passer à la postérité : "Gully Bank", "life of the people", 
"Hard Working People", "Jah Live Forever", "Burning Fire", "jah is for real" (sur le "rat race" riddim de Bob Marley !), "ready & come" (sur le "Give me the rights" riddim) ou encore "Up And Down The Corner" (sur le  "Bobby babylon" riddim) et que dire de ces duos avec Anthony B sur "Break Free" (sur le "real rock" riddim, excusez du peu) ou encore avec Steady Ranks "Never Leave Jah Alone" (sur le "Ballistic affair" riddim).

Comme il le disait lui-même, "je ne suis prétendant  à aucun titre, je suis seulement un des solJah combattant sur le champ de bataille de la vie".

Malheureusement, il a perdu la dernière bataille. Il n’avait que 50 ans.
R.I.P.

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