Atomic Spliff au Uhuru Festival – 04.09.15

"Pour nous les concerts c’est comme un train, on arrive avec notre locomotive et on donne le maximum. Après le public adhère et il y a des wagons qui se rajoutent à chaque fois."

Voilà un groupe passionné qui donne toute son énergie et sa bonne humeur pour la musique.
Auteurs, compositeurs, producteurs, graphistes, les extraterrestres d'Atomic Spliff & The Rebel Dubz ont de multiples talents. Vous avez pu les découvrir sur La Grosse Radio pour la chronique de leur album Ras Attack sorti en mars 2015.  En pleine ascencion, le groupe enchaîne les concerts pour faire découvrir son univers à un public de plus en plus nombreux.

Nous les avons rencontrés au Uhuru Festival dans la campagne belge près de Dour. Entre une assiette de frites et le sound check, ils ont bien voulu nous accorder cette interview, 10 minutes avant de monter sur scène.

La Grosse Radio : Merci de nous accorder cette interview qui fait suite à la chronique de votre album Ras Attack sorti en mars 2015 et à la grande tournée qui est toujours en cours. On voulait avoir de vos nouvelles et savoir comment se passe les concerts avec un live band avec qui vous jouez depuis peu de temps ?

Stoneman : Ça fait un peu moins de 2 ans en fait. C’est notre 2e été où on tourne vraiment avec le groupe. On a commencé à rassembler les musiciens en janvier 2014 donc c’est encore jeune au niveau de la formation.

LGR : Par contre ça fait un moment que vous êtes sur la scène sound system ?

Stoneman : Exactement ! Atomic Spliff je l’ai créé il y a 18 ans. Au début c’était vraiment underground, on allait à gauche, à droite, dans les cafés, dans les villages, toutes les fêtes. Ensuite Daddy Cookiz a rejoint le groupe il y a 4 ans. Sinon avant on était avec d’autres dj’s et mc’s. Atomic Spliff c’est une grande famille.

Atomic Spliff, Uhuru Festival

LGR : Comment s’est passé la transition du sound system au live band ?

Daddy Cookiz : On fonctionne encore en sound system. Par exemple demain (dimanche 5 septembre ndlr) on a un sound en Angleterre au One Love Festival. Mais on a fait jouer un peu notre réseau pour savoir qui serait motivé pour monter un band, qui connaissait des musiciens avec un pied dans le reggae, motivés pour rejoindre un groupe mais avec un projet qui débutait. C’est-à-dire que c’était un certain travail, on ne faisait pas des concerts direct.
Stoneman : Mais on avait la Piratomixtape qui tournait pas mal en sound system, qui avait un certain succès. On commençait à avoir des gens qui nous suivaient, qui connaissaient tous les textes. On s’est dit qu’on pouvait aller plus loin. Donc on a commencé à monter le band en leur faisant jouer tous nos riddims. Les riddims de la Piratomixtape plus d’autres riddims. Et on a fait un live d’une heure en gardant le meilleur. Au début on a orienté les musiciens car on savait ce qu’on voulait. On veut un reggae à la jamaïcaine mais avec notre identité à la belge, que ça ne ressemble pas à du reggae français ni une copie du reggae jamaïcain, c’est notre son à nous.

LGR : Pour produire l’album, le groupe s’est calé sur vos textes et instrus, racontez nous un peu votre fonctionnement ?

Stoneman : En fait il n’y a que deux instrus qui ont été créées par le band en repet sur lesquelles on a posé nos textes. Sinon on a pas eu trop le temps de travailler ça, on a surtout travaillé le live. C’est Daddy Cookiz qui a travaillé tous les beats digitalement.
Daddy Cookiz : En fait j’ai fait toutes les pré-prods. J’aime bien collectionner tous les vieux claviers casio etc. donc j’ai commencé à créer vraiment en mode digital tous les morceaux. Ensuite je les ai amenés au groupe et c’est là que c’est intéressant parce que les musiciens peuvent se réapproprier les productions. Ils rajoutent leur touche et ça crée des sonorités différentes.
Les musiciens apprécient tous le reggae mais certains viennent du blues, du rock donc ils amènent tous quelques chose. C’est ce qui fait l’originalité de ce qu’on propose, on mixe les influences de ce qui nous inspire, du reggae jamaïcain, des influences digitales, des sonorités que les autres peuvent amener, pour créer notre projet.

Atomic Spliff, Uhuru Festival

LGR : L’album a été autoproduit de A a Z ?

Daddy Cookiz : Oui de A à Z, les instrus, les textes. On écrit tous les deux chacun nos textes et pour les refrains on se met d’accord, on choisit les thèmes. Ça a été aussi enregistré en Belgique avec notre ingénieur du son qui nous suit partout. Ça a été mixé et masterisé par l’autre ingénieur du son qui est là ce soir qui nous suit aussi. On fait ça vraiment en famille. Il y a Livio qui est là aussi qui nous suit sur toute la tournée pour prendre photos et vidéos. Il a fait le clip de "Good Vibes" et "Pas de style". On est vraiment un groupe de potes.

LGR : Vous avez aussi produit la jaquette de l’album en bds ?

Daddy Cookiz : Oui la bd c’est nous aussi. C’est Stone qui a fait tous les dessins, j’ai fait tout ce qui est mise en page, colorisation, les cases. On a voulu vraiment faire un comic. La Belgique c’est aussi le pays de la bd et il y avait matière à imager par rapport au concept de l’album, Ras Attack, l’invasion extraterrestre.

Atomic Spliff, Uhuru Festival

LGR : L’album est sorti en mars et vous avez enchainé avec la tournée avec un nombre impressionnant de dates. Quels retours vous avez de vos concerts ?

Daddy Cookiz : On a un très bon retour des concerts. C’est comme un train, on arrive avec notre locomotive et après il y a des wagons qui se rajoutent à chaque fois. J’ai vraiment cette sensation là. Nous à chaque fois qu’on arrive sur scène on essaie de donner le maximum, on prend du plaisir à être sur scène.
On s’entend tous bien, on a une bonne énergie je pense et les gens adhèrent à  ça. On voit les sourires, les gens viennent nous trouver après en disant que ça leur fait du bien, dans leur quotidien la musique leur apporte quelque chose. Et ça ça nous met encore du combustible dans la locomotive et les gens restent accrochés. Comme une machine qu’on alimente et que les gens alimentent aussi et c’est comme ça qu’on avance. En Belgique on commence à avoir une certaine notoriété mais quand le public ne nous connait pas il se demande ce qu'il se passe et après on arrive à l’embarquer.

LGR : Vous avez fait un concert au Rototom Sunsplash, le plus grand festival reggae d'Europe, tu peux nous en parler un peu ?

Daddy Cookiz : C’était vraiment une expérience de dingue. Fatiguant parce que l’Espagne ça fait loin, il faut prendre l’avion et tout. On a fait une vidéo sur notre trip. Il faisait super chaud, on a joué à 4h30 du matin. La bas les concerts commencent vesr 22H et les derniers commencent à 7h du matin. Tout est décalé donc il fallait tenir la cadence.
Mais on a fait des super rencontres, des artistes espagnols, jamaïcains. Au niveau du public aussi. Ce qui est super intéressant quand tu vas dans des pays non francophones, c’est de voir que la barrière de la langue ce n’est pas vraiment une barrière en fait. Même si nous on fait une musique très axée sur les textes, mais la rythmique et le fait qu’on explique les morceaux entre, on explique les thèmes en anglais et en espagnol donc les gens comprennent quand même et il y a quelque chose qui se dégage, la musique parle d’elle-même.
On se rend compte qu’on peut bouger en chantant en français dans des pays non francophones et c’est vraiment super. On l’a vu en Allemagne ça s’est super bien passé, aux Pays Bas aussi. On a fait le Rototom contest en Angleterre, on a gagné la demi finale là bas à Brixton, malgré le français.

Atomic Spliff, Uhuru Festival

LGR : Après la sortie de votre album et votre tournée, quelle est la suite des événements pour l’année prochaine ?

Daddy Cookiz :  Alors en fait on est en train de finir une vidéo sur la fin de tournée, un reportage pour montrer tous les endroits où on est allé.
Ensuite on est déjà en train de travailler sur notre prochain album. On a déjà presque une dizaine de morceaux qui sont en train de se construire. On essaie de plus impliquer les musiciens dès le début sur cet album, pour qu’ils puissent encore plus amener leur touche musicalement. On garde le même band et on profite du fait qu’on tourne ensemble pour  que tous puissent amener leurs idées musicalement pour aller plus loin.
C’est le but de tout artiste de toujours se surpasser donc autant on est satisfait de ce qu’on fait mais à la fois toujours se dire, tiens qu’est ce qu’on peut faire de mieux. Donc on va essayer de faire ça encore plus "top a di top" pour le prochain. Et ce sera toujours dans la même énergie.

LGR : Avec les concerts qui s’enchainent et l’album, vous vous professionnalisez de plus en plus ?

Daddy Cookiz : Ecoute, on survit ! Personnellement j’ai arrété de travailler pour ça parce que je n’avais pas assez de temps pour le reste. Dans le groupe il y en a certains qui vivent de la musique, certains qui sont dans plusieurs groupes aussi, pour les musiciens en tout cas. Stone est sculpteur de pierre. On se débrouille quoi, c’est raggamuffin, c’est la démerde. On verra comment se passera l’avenir mais en tout cas l’objectif c’est de se professionnaliser un maximum, si on peut y arriver on y arrive, sinon… on verra.

LGR : Un dernier mot pour la grosse radio ?

Daddy Cookiz : Merci de nous soutenir c’est important ce que vous faites pour des artistes comme nous. Ça contribue à ce que nous on puisse faire notre boulot aussi. Big up !

Merci à Stoneman et Daddy Cookiz pour l’interview et à tous les Rebel Dubz pour leur accueil.
Merci à Livio pour les photos : Fakeye

Contact Atomic Spliff :
Camille Soyeur/ Management
Mobil : 0032 498 62 68 06
Mail : soyeurcamille@hotmail.be
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Atomic Spliff, Uhuru Festival
 

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