Rencontre avec Ryon, le 28 juillet

Bienvenue sur la planète Ryon

Partis couvrir le festival qu'organise Farma Prod, le Béguéé Fest qui se déroulé le 28 et 29 juillet à Courson dans l'Aisne, nous avons rencontré Cam, le chanteur du groupe Ryon pour en savoir un peu plus sur Zéphyr, leur dernier album.

Un échange assis dans l'herbe, entouré de verdure et de bouleaux, avec le soleil, des conditions idéales pour un entretien avec un homme qui chante son amour à mère nature.

LGR : Avant de commencer, je suis très content de te rencontrer, merci de prendre de ton temps pour répondre à nos questions. J'en discutais encore hier avec Mag-Mamatte qui est venue vous voir à Sarlat, on vous adore, vous donnez la banane, le smile et ça fait du bien. Zéphyr est seulement votre deuxième album est il est très joli alors pour tout ça un gros big up à Ryon.

LGR : Il y a deux ans, vous rêviez d’arriver là-haut, aujourd’hui, on vous retrouve proche des étoiles nous invitant sur la planète Zéphyr, comment expliquer vous cette ascension rapide ?
Rappelons que Rêver a obtenu la deuxième place aux victoires du reggae dans la catégorie Révélation de l’année, prometteur !!!!!

Cam de Ryon : C’est vrai que cela peut paraître rapide d’avoir fait deux albums en 4 ans. En septembre nous aurons 4 ans, c’est quand même assez rapide, c’est vrai !! Ça s’explique peut-être par le fait que j’avais plein de chansons dans la tête avant de créer le groupe et je n’avais jamais eu l’occasion de les jouer parce que je ne suis pas musicien et je les gardais pour moi dans ma petite chambre ou avec les copains quand on faisait des soirées. Et là, avec les gars que j’ai rencontrés quand on a créé Ryon.

LGR : Rappelons que tu les as rencontrés au Festijam

Cam : Oui et là j’ai commencé à jouer avec des gars qui connaissaient la musique et donc très vite, je leur ai dit : J’ai envie de faire ça, j’ai ça, là tu joues ça ? Bah moi je vais chanter ça.
J’avais plein de textes dans la tête et pour être honnête, j’ai encore deux ou trois albums qui sont déjà écrits, s’il faut, j’ai encore beaucoup d’autres textes.

LGR : Nous ça nous va bien, tu peux envoyer! ( Rires )

Cam : Et donc c’est pour ça que l’on a enchainé assez vite et aussi tout simplement parce qu’on en avait envie. Il y a une bonne énergie depuis le début, on adore tous jouer ensemble, passer du temps ensemble et on avait envie de créer.
Et c’est vrai qu’au bout d’un moment quand tu joues un album, sans parler de lassitude mais les chansons à force de les jouer, tu te dis, j’ai envie d’en jouer des nouvelles et très vite, on a joué des nouveaux morceaux et comme on avait assez pour faire un deuxième album, on s’est dit : on enchaine.
Et au-delà de ça parce que ça ce sont nos envies à nous, je pense qu’il y avait aussi, bon il y a encore beaucoup de gens qui nous découvre encore aujourd’hui parce que voilà, on est un groupe émergent, il y a peu de gens qui nous connaissent.

LGR : Tu es modeste, il y a beaucoup de gens qui vous connaissent et qui connaissent vos chansons. Ryon, ça marche plutôt bien !!

Cam : Moi, je ne le réalise pas encore, mais ça me fait halluciner de me dire qu’il y a 5-6 ans, ces chansons, je les chantais dans ma chambre et aujourd’hui, il y a des gens qui les connaissent et qui les apprécient et qui du coup,  aussi en attendaient des nouvelles et ils ont été certainement contents de voir que l’on sortait Zéphyr.
C’est juste un gros kiffe de pouvoir comme ça partager ses inspirations et de voir que petit à petit le message circule et touche des gens qui nous renvoient aussi leur énergie et c’est ça en fait, Ryon, c’est rayonner, laisser circuler l’énergie et tu ne peux pas imaginer l’énergie que les gens comme toi nous donnent quand je t’entends parler de notre musique.

LGR : C'est gentil, merci. C’est le terme que l’on a utilisé avec Mag-mamatte en parlant de toi, tu es un chanteur qui rayonne, le chanteur qui a toujours la banane. (Rires)

Cam : Je ne souris pas tout le temps, je te rassure.


Cam du groupe Ryon au Béguéé Fest
Crédit photo : Mamats
 

LGR : Je ne sais pas, moi à chaque fois que j’ai vu une image de toi, tu souriais tout le temps mais c’est top, ça véhicule quelque chose de génial justement.

Cam : C’est le premier langage en fait. Il n’y a pas besoin de se parler, on se regarde. Un regard et un sourire ça en dit plus que des mots.

 

" J'ai l’espoir qu’un jour on sera tous suffisamment en paix avec nous-même et les autres pour se dire que l’on va laisser la tempête derrière nous et on va laisser place à un vent tout tranquille, le vent de la paix, de la justice, de l’humanisme quoi. Des valeurs que l’on défend un peu tous !! "

LGR : Le 16 mars sortait votre deuxième album, Zéphyr. Peux tu nous dire ce qui a changé par rapport à la conception de votre premier projet ?

Cam : Le changement, c’est que l’on a appris de nos petites erreurs. Sur Rêver, on était vraiment dans la spontanéité, dans l’excitation de : Allez, on fait un premier album et tout ça.
On a appris à mieux s’organiser, à mieux préparer la chose, parce qu’un album, mine de rien, c’est des mois et des mois de réflexions, d’inspirations qui en quelques jours parce des groupes comme nous quand on paye un studio, on ne le paye pas sur un mois parce que l’on a des petits moyens.
Donc tu sais qu’en dix jours, tu dois avoir fini ton truc et il faut être prêt et c’est presque frustrant de se dire : Ah merde, c’est le dernier jour, on aurait pu faire ça, on n’a pas fini ça ! Tu vois ce que je veux te dire ?
Du coup, sur Zéphyr, on est allé un peu plus loin, même s’il y a des choses que l’on peut encore améliorer. On s’est mieux entouré, on a travaillé avec Bobby, qui est l’ingé son des Danakil. Il a fait pas mal de mixes pour les Danaks sur leurs derniers albums et un gars comme ça, il a de la bouteille comme on dit, il nous a bien guidés, il a été super patient, on a passé des nuits blanches avec lui à mixer, à rechercher ce son, de toute façon, la quête du son, je pense qu’elle est permanente et un groupe qui dit : Ouais, j’ai trouvé mon son. Bah il a perdu quelque chose en fait. C’est à l’image de la vie pour moi, on n’a jamais tout compris, on a toujours des choses à apprendre même sur son lit de mort et la musique, c’est pareil, c’est le même chemin.

On progresse et il nous tarde déjà le troisième pour voir si on peut aller un peu plus loin. Après voilà, les intentions sont les mêmes, la qualité du son est je pense meilleure sur cet album là pour les raisons que j’ai expliquées mais sinon les valeurs et les messages, c’est les mêmes et sur le troisième album, ce sera les mêmes parce je trouve qu’il y a des injustices à dénoncer, il y a des choses magnifiques à mettre en avant, tant pis si on se répète mais on le fera sur tous les morceaux à venir.

LGR : Pourquoi avoir fait le choix de ce titre pour votre album ?

Cam : Je suis un peu poète, je lis pas mal et parfois même des poèmes, ce qui est assez rare aujourd’hui. Il y a plein de gens qui oublient que la musique, les chansons, les textes, ce sont des poésies et il y aussi des poésies juste avec des textes tout simples depuis des siècles et il y a des mecs qui ont écrit au 15ème, au 16ème, au 17ème qui disaient des choses hallucinantes et j’aimais bien ce mot, je trouvais que c’était très poétique.
Quand j’ai écrit la chanson " Zéphyr ", j’ai d’abord écrit les couplets, il n’y avait pas de refrain et je parlais d’une planète. La planète en gros si tu l’as compris comme je voulais le faire comprendre dans cette chanson, c’est le jardin secret, le soi intérieur, l’endroit où on est bien, le truc qui nous fait plaisir dans la vie. Donc Zéphyr, moi, ça m’est venu d’un poème d’Alphonse de Lamartine que j’adore, un vieux poème : Le lac.
Dans ce poème, il dit d’ailleurs des mots que je cite dans une autre chanson de l’album et ces mots sont :

 

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

Ce poème-là, je l’adore et dans ce poème, il parle du Zéphyr. Je ne savais pas ce que c’était au début, j’ai cherché et le Zéphyr, c’est un vent léger qui vient un peu après la tempête et je trouvais ça bien puisque pour moi à notre époque, c’est une époque de tumultes et de tempêtes, tu vois on vit dans un monde de fou, les gens, ils s’entretuent, on détruit notre mère à tous, mère nature et je me dis, en tout cas j’ai l’espoir, c’est pour ça que je chante et que je me lève le matin, j’ai l’espoir qu’un jour on sera tous suffisamment en paix avec nous-même et les autres pour se dire que l’on va laisser la tempête derrière nous et on va laisser place à un vent tout tranquille. Le vent de la paix, de la justice, de l’humanisme. Des valeurs que l’on défend un peu tous !!
 

Pochette Zéphyr - Ryon


LGR : Comment composez-vous vos chansons, est-ce les musiciens qui te proposent des riddims sur lesquels tu écris tes textes ou à l’inverse, les musiciens composent l’instru à partir de tes textes ?

Cam : C’est très collectif déjà, les textes viennent de moi et parfois j’ai une ligne mélodique à la guitare parce que je fais un peu de skank guitare et donc à partir de ça, les gars, ils composent autour et puis c’est arrivé aussi plein de fois que les instrus soient proposées par un zikos et que là-dessus je pose un texte. Les gars après apportent chacun avec leur instrument leur patte mais c’est collégial et collectif. De toute façon, je pense que c’est comme cela que l’on travaille le mieux, avec solidarité, communion en prenant le meilleur de chacun.

LGR : Dans Zéphyr, on retrouve des chansons très intimistes, vous nous parlez d’amour dans « Ose me dire », de deuil dans « Vers le ciel », qu’est ce qui a motivé le choix de ses thèmes ?

Cam : Il y a pas mal de ces textes que je n’osais pas partager, tu vois, la chanson d’amour, je me disais que ça faisait un peu kitsch, un peu cucul et en fait, on a eu quelques retours sur l’album par rapport à ça.
Moi, j’adore les critiques positives mais j’aime aussi les critiques négatives et il y a pas mal de gens qui m’ont dit : " Tu dénonces, tu parles des problèmes mais parle aussi des choses cool ". Ou moins cool parce que le deuil, c’est moins cool même si ça fait partie de la vie.
Pour cet album, on a voulu vraiment parler de choses plus intimes qui font partie de la vie de tous les jours : l’amour, le deuil, l’amitié, le développement personnel, la confiance en soi.

C’était une volonté et je ne regrette pas de l’avoir fait avec le recul parce que je vois que sur Zéphyr, il y a des gens qui m’écrivent et qui me disent : " Telle chanson, elle m’a beaucoup touchée ". Celle sur le deuil " Vers le ciel ", j’ai eu beaucoup de messages de gens qui m’ont dit : " J’ai perdu un proche, ta chanson m’a touchée ". Celle-ci, c’est une des rares que j’ai écrite vraiment peu de temps avant de faire l’album parce que ma copine a perdu un proche, quelqu’un qui était très proche d’elle et j’ai vécu ça avec sa famille.

Un soir, on s’est posé tous les deux, ma copine et moi et il n’était pas encore mort ce monsieur et elle m’a dit : " tu veux pas écrire une chanson sur la mort "? Et elle est sortie en 5 minutes et je n’avais jamais réfléchi à écrire là-dessus avant. En 5 minutes, le texte, il est sorti tout seul, bon, après ce monsieur est mort quelques jours plus tard et on a pensé très fort à cette chanson.
 


LGR : Vous abordez aussi des thèmes assez durs, notamment sur le conflit Israélo-Palestinien dans « Combien » ou encore de l’immigration en France dans « Douce France » ?

Cam : Le conflit Israélo-Palestinien, pour moi, c’est un symbole parce qu’il y a d’autres conflits sur la planète et il y a des conflits bien moins médiatisés que celui-là. Je parle de notre regard de Français. Mais il se passe aussi des choses horribles en Asie, en Afrique, en Amérique Latine et d’ailleurs à la fin de ce morceau, on élargit, on parle de l’oppression, partout elle existe mais le conflit Israélo-Palestinien, il me touche particulièrement parce que c’est à vol d’oiseau pas très loin de notre Europe.
C’est sous nos yeux, c’est avec la bienveillance des États-Unis, avec la bienveillance des États occidentaux qui laisse faire Israël et je trouve cela révoltant alors qu’il y a plein de Palestiniens et d’Israéliens qui aimeraient juste vivre en paix ensemble.
En fait voilà, il suffit juste de respecter la justice. Quand il y a une famille qui vit sur une terre à la limite, on lui demande si elle veut bien la partager mais on ne lui vole pas et c’est ce qui se passe pourtant parce que voilà Israël à la base, je ne remets pas en question, la création de cet état et je comprend pourquoi cela a été fait, ça partait sûrement d’un bon sentiment.
Mais quand tu regardes depuis la création en 47, je crois ? ( Son indépendance a été proclamée le 14 mai 1948 , après le vote du plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 par l'Organisation des Nations unies ), les colonies Israéliennes elles n’ont pas arrêté, bon moi j’appelle ça de la colonisation, faut appeler un chat, un chat et la colonisation ou l’occupation pour moi, ça n’a pas lieu d’être.
Je ne vois pas la différence entre les Allemands qui occupaient la France pendant la seconde guerre mondiale avec ce qui se passe aujourd’hui. Pourtant les Palestiniens qui se révoltent, c’est des terroristes et non pas des résistants alors que pour moi ce sont des résistants et c’est ce que l’on dit dans cette chanson, il faut garder l’espoir, il faut continuer sur le chemin de la justice, de l’amour, de la paix. Il y a plein de Palestiniens, plein d’Israéliens et plein de Juifs qui ont la paix dans le cœur et qui veulent la paix chez eux et qui l’auront un jour j’espère. On ne va pas se taper la tête contre le mur indéfiniment.
 


LGR : Pour en finir avec les thèmes dans Zéphyr, Gaïa, j’ai vu partout que pour vous et particulièrement pour toi Cam, que cette chanson était la plus importante de l’album ?

Cam : Oui, oui parce que tout part de la nature, pour moi, nous sommes nature et nous redeviendrons nature. Je ne suis pas croyant mais pour moi dieu, c’est la vie. La nature, c’est le miracle de la vie et nous, nous sommes un miracle aussi, on fait partie de ce grand tout. C’est un cycle naturel, harmonieux qui fonctionne depuis la création de notre planète et nous les hommes, on a brisé ce cycle pour des raisons futiles et débiles et donc dans chaque chanson, parce que " Gaïa ", elle parle clairement de ça, de façon explicite mais dans chaque chanson, j’essaie d’aborder ce thème parce que si on continue comme cela, nos enfants ne pourront simplement plus vivre sur cette planète.
Après, mon point de vue, c’est que la planète, elle va résoudre le problème de l’humanité en nous rendant la vie impossible sur terre mais elle, elle sera toujours là et après la vie reprendra le dessus.

Tant pis pour nous, j’ai envie de dire, on avait le paradis à disposition, on en a fait un enfer. Enfin, ce n’est pas un enfer ici, on est plutôt bien en Picardie, pour un festival, il y a des fraisiers, il y a de la menthe, les oiseaux qui chantent, on est pas mal, c’est agréable.

Moi, j’ai grandi aux pieds des Pyrénées, dans le Béarn, c’est très vert aussi comme ça, bon, il y a un peu plus de vallons et j’adore, je retrouve ça ici, c’est excellent !!! La nature est encore là et il y a encore des endroits préservés et encore que...
L’agriculture est chez nous dans les régions rurales et on sait très bien ce que l’agriculture a fait subir à mère nature, mais oui, pour répondre à cette question, c’est clair que c’est un thème, c’est le thème le plus important et tu peux être sûr que sur notre prochain album, il y aura une chanson qui parlera de ce thème-là, c’est obligé, on ne peut pas ne pas en parler.
 


LGR : On t’a vu t’essayer en anglais pour le concours sur le cover de Own Yourself de Nâaman, on peut s’attendre à entendre des textes de votre part dans la langue de Shakespeare à l’avenir ?

Cam : C’est une idée en gestation mais bon, j’ai un niveau en anglais pas terrible. J’essaie de l’améliorer parce que je n’ai pas trop envie de chanter en anglais pour que ce soit médiocre, bon sur le cover de Naâman, c’était un cover et d’avoir écouté pas mal sa chanson, j’ai peut-être un peu mimé son accent ou des prononciations, donc ça m’a aidé, ça m’a guidé mais de là à composer, j’en suis très loin.

Pour rappel : Le Own Yourself Cover Contest est un concours de reprises de la chanson " Own Yourself " de Naâman organisé par Big Scoop Records. Le gagnant partagera la scène du Trianon les 28 & 29 septembre avec Naâman. Les votes sont clôs depuis hier.
 

LGR : Ils l’ont joué tout à l’heure sur scène SNK.

Cam : Oui, j’ai entendu, j’ai halluciné parce que quand on est arrivés au festival, ils étaient en train de la jouer.

LGR : Vous avez prévu de nous jouer votre interprétation aussi ce soir, on fait une thématique " cover de Own Yourself ce soir" ? (Rires)

Cam : (Rires) On ne la jouera pas mais c’était un plaisir de s’y frotter à cette chanson et d’essayer de l’interpréter à ma façon. Je suis assez content du résultat parce que c’est pas une façon de chanter dont j’ai l’habitude mais de faire un piano/voix, c’était vraiment cool et ça nous a donné envie de refaire comme ça des covers même des covers de nos propres titres mais dans des formules piano/voix, guitare/voix ou juste voix ou percus avec un violon, j’en sais rien. On a envie de faire ça pour toucher les gens grâce aux vidéos " You tube ", aussi parce que tu peux pas jouer partout. On aimerait jouer partout mais on se rend compte aujourd’hui qu’il faut se servir de ce que les gens utilisent et les réseaux sociaux, c’est important et ça permet de parler aux gens qui n’auraient pas eu l’occasion de te voir en vrai. Je pense qu’il ne faut pas dénigrer ça. Moi, je ne suis pas très connecté de nature mais je me rends compte que des connexions comme aujourd’hui, réelles peuvent venir au départ d’un lien qui a été virtuel avec un clip, une vidéo, c’est intéressant dans ce sens-là.
 


LGR : Et puis ça rapproche du public aussi :

Cam : C’est vraiment ce que l’on veut cultiver, on est avec les gens, pour les gens, on est les gens.

LGR : Voilà maintenant un moment que vous avez démarré le Zéphyr Tour, comment se passe votre tournée ? Le public est il réceptif à votre message ?

Cam : Franchement, ça se passe super bien, il y a des bons retours et on sent beaucoup d’énergie positive à chaque fois. Voilà, on nous dit merci mais ce n’est pas nous qui la créont en fait. L’énergie positive, elle est là en permanence, elle vient de la terre et on décide de la laisser vivre ou non et circuler entre nous et la musique, ça aide à ça. On y arrive assez souvent, je suis content et notamment en ce moment.
On fait la tournée des plages du Reggae Sun Ska. On joue sur des spots devant des gens qui sont là par hasard, souvent ce sont des touristes, c’est le bord de mer, ils se promènent, ils mangent leurs petites glaces, des gens qui écoutent plutôt les mainstreams: Patrick Sébastien et compagnie et malgré ça, ils ne connaissent pas du tout le reggae mais ils s’arrêtent et il y en a pas mal qui écoutent et qui restent et à la fin, ils viennent nous voir et ils nous disent: " C’est super, les messages que vous passez " !!
Je me dis c’est génial en fait, c’est génial parce que l’on a la possibilité d’apporter à des gens, un message que les grands médias, la télé, les grosses radios ne passent pas, ne passent plus.

LGR : On peut avoir tes impressions sur le Béguéé Fest ? Rappelons que vous ne jouez que tout à l’heure !

Cam : On est arrivés à midi mais je n’ai pas encore été voir depuis que le public est arrivé. Mon impression, c’est que ce sont les festivals que je préfère, c’est à taille humaine, tu as quelques centaines de personnes, tu peux connecter tout le monde dans la soirée.

Là, quand je suis arrivé, j’ai déjà reconnu des fans qui étaient venus nous voir de Belgique, de Bretagne, on a papoté, c’était cool. Parce que, il y a 200,300,400 personnes donc c’est parfait et puis en plus ce qui me plait, c’est que c’est un festival rural, on est en pleine nature, ce soir on dort dans un gite, douche solaire dont j’ai bien profitée tout à l’heure au milieu de la forêt, c’était excellent.

LGR : Un dernier petit mot pour les auditeurs de La Grosse Radio ?

Cam : Le dernier mot, c’est MERCI. 

MERCI parce que, que l’on soit musicien, que l’on soit chroniqueur de webradio, que l’on soit spectateur, public, fan ou supporter de reggae musique, on est des gens éveillés. On aime la musique mais on aime aussi la lutte, la lutte pour la vie et ça me fait du bien à chaque fois de me rendre compte que l’on n’est pas seul.
C’est ce que l’on vient chercher dans les festochs, on vient pour faire la fête, pour écouter du son mais on vient se rappeler que l’on est pas seul et que la vérité, elle n’est pas sur la télévision et nous ne sommes pas tous désespérés et bourrés d’anxiolytiques et convaincus que la vie, elle est là pour nous enrichir et prendre le dessus sur l’autre, la compétition et consommer, consommer,

Non. On sait que la vie, elle est là et ça fait du bien, tu vois.

Big up à tout le monde, gardez le smile !!! 

On tient à remercier Ryon, pour leur gentillesse, leurs sourires et leur bonne humeur communicative, ne changez rien, vous êtes top !!!

La chronique de Zéphyr à revoir ici
Le report du Béguéé Fest à revoir ici
N'hésitez plus, procurez vous Zéphyr et pour ça, c'est ici

 

Et pour finir cet article en musique, on se remet un coup le final du Béguéé Fest.
 

Crédits : NARCO Production ( Quentin Hébert, Axel Fouquet, Pierre Hertout )
 

Zéphyr est sorti le 16 mars
Promotion assurée par Le Bureau De Lilith
 

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