Interview de Brahim – 7/05/2020

L'interview Ainsi Vivent Les Hommes

Dans deux jours ( le 15 mai ), sortira le nouveau projet signé Brahim - Ainsi Vivent Les Hommes. Un album que le chanteur a voulu diviser en deux parties. La première pour nous apporter sa vision face au comportement de l'être humain et l'impact que celui-ci peut avoir sur ce monde et la seconde retraçant ses peines de coeur et les relations amoureuses qui peuvent être parfois difficiles.

Une sorte de thérapie vitale au chanteur que nous avons contacté par tel (période de confinement oblige). Un échange que nous aimerions partager avec vous dans cet article.

LGR : Salut Brahim, nous sommes là pour échanger sur ton projet à venir Ainsi vivent les hommes qui sort le 15 mai chez Baco Records et dont la promo est assurée par iWelcom promo. Merci de prendre de ton temps pour répondre un peu à nos questions.

LGR : Peux-tu nous parler de la conception de ce projet ? Pourquoi un album « Double face » ?

Brahim : A la base, je n’étais pas parti pour faire un album, je voulais faire un EP sur la rupture amoureuse. J’ai eu plus de morceaux qu’il en fallait et naturellement je me suis dirigé vers un double EP. Je voulais que ce projet comporte deux thèmes, " La part 1 " sur la folie des hommes et " La part 2 " sur la rupture amoureuse, mon expérience mais de façon généralisée dans les chansons.

En ce qui concerne la partie 2, Je suis parti de la rencontre, à la rupture jusqu'a la renaissance avec le morceau " Ce Feeling " et entre tout ça, il y a un morceau sur ma dernière fille " Amour Suprême ".

 

Traclist Ainsi vivent les hommes - Brahim
 

LGR : Dans cet opus, 2 thématiques fortes. Ta vision critique de la société, la folie humaine et tes peines de cœur, tes expériences amoureuses. Pourquoi ? Des textes forts, remplis de tes émotions. C’est un peu ta marque de fabrique ? Tes albums sont tous construit de cette façon.

Brahim : C’est ce qui m’a attiré vers la musique en vrai. La musique c’est une sensibilité et ma sensibilité dans la musique, ça a toujours été de parler de ce qui me touche et de distiller ça avec une part de moi-même. Je n’aime pas me mentir à moi-même et je n’aime pas mentir aux gens. Donc quand j’écris, j’essaie d’être juste et fidèle à moi-même.

LGR : Ce projet-là, je l’ai trouvé un peu plus personnel. Comme on le disait, tes albums sont tous comme ça mais celui-là, je l’ai trouvé plus dans l’émotion.

Brahim : Grave, j’avoue. Et je sais très bien que ça ne va pas plaire à tous le monde. Ce n’est pas hyper « hype », je ne cherche pas la « hype », tu vois ce que je veux dire par là ?

LGR : Yes, tu ne cherches pas à faire le buzz avec ta musique, je pense que tu cherches à te faire du bien avant tout.

Brahim : Voilà, c’est presque un instinct de survie. Je peux aller très loin, on va aller très loin Matthieu. Moi, comment te dire ? Comment t’expliquer ? J’ai besoin de ça, c’est vital. Ça m’aide à survivre.

LGR :  J’ai écris en annotation sur mon interview que l’écriture c’était ton échappatoire en fait. On sent dans ta plume du vécu.

Brahim : Ça parle toujours du vécu dans mes chansons, parfois je n’ai rien à écrire, rien à dire. Faut vraiment qu’il y ait quelque chose qui soit là.

LGR : Il faut que les choses te touchent ?

Brahim : Les artistes que j’écoute, j’aime bien savoir que c’est du vrai aussi et j’ai remarqué que les mecs que j’écoutais souvent , c’étaient des écorchés en vrai. Ça me ramène à moi en fait.

LGR : J’aime bien la plume des écorchés en général.

Brahim : Ça nous ramène à un truc qui est en nous, je pense. C’est pour ça quand j’écris sur une rupture amoureuse, c’est aussi pour que ça puisse parler à des gens qui ont cette sensibilité. Comme je t’ai dit, ce n'est pas l'argent qui m'obscède mais je préfère que les gens qui écoutent ma musique comprennnent le message et que ça leurs fasse du bien, comme un médicament.

LGR : Une grande première pour toi puisque tu as composé toutes les instrus. Tu peux nous parler de cette expérience nouvelle pour toi ?

Brahim : Je compose depuis longtemps en fait. Je composais 1,2,3 voir 4 morceaux dans mes albums précédents mais là j’ai tout composé, tout le projet. Ensuite, j’ai ramené ça à Martin Bisson, le clavier de Danakil, il a fait les arrangements. Ensuite, il y a eu Boris, le bassiste de Danakil, Titi, le batteur de Danakil, Wyman Low à la guitare et aux choeurs avec Laurène Jean Pierre Magnani qui ont fait un super taf. Manjul a fait les choeurs sur " Elle " et quelques percussions et toute la team des cuivres de Danakil est intervenue. Toute cette belle équipe s'est occupée de rejouer quelques trucs et sublimer le projet. Il y a eu aussi Damien ’Bobby’ Coutrot au mixage qui a bossé au Baco studio.

LGR : On a pu découvrir Ainsi vivent les hommes, une chanson dans laquelle tu nous dis que le monde est devenu fou, tu fustiges les têtes couronnées de ce monde dans le clip (On peut voir des hommes habillés d’un masque de Poutine, Macron, Trump et Kim Jong Un) une chanson qui résonne particulièrement bien avec le contexte actuel dans lequel se trouve le monde ?

Brahim : En fait, j’y parle du monde qui m’entoure, qui nous entoure et je dis que moi aussi, il m’arrive de sombrer dans la folie en fait. C’est un peu dire, ce monde est fou et moi aussi parfois je deviens fou.

Brahim
" Ainsi vivent les hommes "

 

LGR : Puis grâce au " Petites Friandises " balancées sur les réseaux sociaux pendant le confinement, on a pu découvrir " Dans Les Airs ", une chanson où tu t’interroges sur l’interdiction de l’usage de l’herbe et " Addiction " avec l’appui d’une vidéo captée lors de ton passage au Baco studio. Tu peux nous parler de ces titres ?

Brahim : " Dans Les Airs ", ce n’est même pas la promo de… Moi t’a vu, dans aucun album je ne suis rentré dans la facilité de la ' Ganja tune '. C’est une expérience personnelle en fait. Je m’étais fait arrêter par la BAC. C’est véridique en plus ce que je te raconte. Et d’un coup j’étais en train de rentrer chez moi et je me suis dit : " Wouah, ils auraient trouvé quelque chose, au lieu de rentrer chez moi regarder mon truc et continuer ma vie normale, j’aurais pu passer 48h au poste pour un truc bidon ". Heureusement, ils n’ont rien trouvé et en rentrant chez moi, j’ai écrit ça. C’est un truc personnel.

Brahim
" Dans les Airs "
La version complète du titre juste ici


 


LGR : Et pour " Addiction " ?

Brahim : Pour " Addiction ", soit ça parle de femme ou de drogue, on ne sait pas trop, chacun se fera son idée. Ce que je voulais dire dans ce morceau, c’est que souvent on aime ce qui n’est pas bon et on hésite parfois à se laisser tenter. D’où mon questionnement dans ce morceau : " Est-ce que je dois fuir ou bien y aller ? ".


Brahim
" Addiction "
La version complète du titre juste ici


 


LGR : Un seul titre en collaboration  " Au Nom du " avec Joss Bari. Tu peux nous parler de cette collaboration ?

Brahim : C’est un artiste que j’aime bien et il fait partie de la famille Baco. Une voix familiale et ça me rassure, il a voix terrible. Ce morceau, je l’avais écrit un peu au moment des attentats mais j’ai voulu faire un peu comme-ci je parlais avec un mec de mon quartier que je connais qui est parti en couille dans tout ça en fait. Et puis au nom du seigneur, il y en a qui font de la merde et il y en a qui font de bonnes choses. L’idée, c’était vraiment une discussion avec une connaissance de mon quartier, un peu de la fiction mais ça peut arriver.

LGR : Un nouveau clip arrive vendredi pour le titre " Elle " ?

Brahim : Yes... Tu sais ce qui est bizarre, c’est que ces chansons, je les ai écrites quand j’étais à fond dans le mal, dans le dur et aujourd’hui la page est tournée. En tout cas, ce que je peux dire sur ce titre, c’est que je l’ai écrit comme il est venu, en one shot, en 5, 10 minutes. J’y parle de la séparation... Personne n’aime le rejet. Dans le rejet, il y a beaucoup de choses, l’orgueil, beaucoup de choses qui en découlent.
Tous les morceaux dans la partie rupture, déjà, c’est une thérapie mais c’est aussi une réflexion sur la vie. Il y a l’amour mais ça touche des trucs personnels qui te ramènent à des choses quand tu étais petit, jeune, tu vois ce que je veux dire ? A des émotions vécues.

 

Brahim
" Elle "

LGR : Autre chose à rajouter dont tu aimerais parler ?

Brahim. Je ne sais pas, ça ne me vient pas. C’est un album qui vient du cœur, ça fait un peu bateau je trouve.

LGR : C’est un album tiré d’expériences personnelles dans lequel tu apportes ton regard.

Brahim : Faut l’écouter et le comprendre, ce n’est pas un album festif ce projet. Je pense que ça parlera à des gens.

LGR : Je pense qu’il peut parler à beaucoup de personnes. Ce sont des expériences auxquelles beaucoup peuvent s’identifier. Une sincérité dans les paroles et de l’émotion dans ce projet.

Brahim : J’ai mis les pieds dedans là, sans tabou, sans artifice et comme tu as dit je pense que là, j’ai été un peu plus loin dans l’émotion.

LGR : Un dernier mot pour les auditeurs ?

Brahim : Moi je n’aime pas le jugement, je n’aime pas faire la morale.  Ce que je peux leur dire, c’est d’écouter de la bonne musique, de la musique qui leur parle. Ecouter La Grosse Radio.

LGR : Merci Brahim, c’est un réel bonheur d’avoir pu échanger avec toi et d’avoir pu te découvrir un petit peu plus. Ce projet est vraiment très beau, j’ai appris beaucoup à travers cette discussion sur ce nouvel album. Un album sur lequel il faut tendre une oreille attentive et comprendre qu’il y a vraiment un fil conducteur dans ce projet signé Brahim.

On ne peut que vous le conseiller !!!

 

Merci Brahim, Max d’iWelcom Promo et la team Baco.

Ainsi vivent les hommes disponible sur toutes les plateformes ici

Ou sur le BacoShop ( cd et vinyle )

Brahim - cover Ainsi vivent les hommes

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