Le Zets – Deadweight

Décidément du coté de Phoenix, et aussi chez Bad Reputation pour le coté importation de la bonne parole en France, on tient un bon filon pour la question du rock ‘n’ roll emmené par une chanteuse volcanique. On a déjà les Love Me Nots comme étendards et les Kiss Kiss Bang Bang en embuscade. Maintenant, c’est au tour des Le Zets de pointer le bout de leur (oh… non, je vous vois venir mais je ne sombrerai pas dans la blague facile..) nez avec ce premier album intitulé Deadweight.

D’entrée, ça démarre avec du gros son, mélange de gros rock stoner, influence seventies, le tout porté par une voix sensuelle où l’on retrouve des intonations qui peuvent être familières aux fans des Love Me Nots par exemple. Ca ne fait pas dans la dentelle.

Mid tempo toujours construit autour d’un riff lourd, "Burning Brides" nous propose un solo qui part en vrille complètement et laissant libre court à l’imagination du gratteux, fondateur du groupe, Richard Romero. On peut y trouver des remugles d’un Jimmy Page inspiré, ce qui est plutôt pas mal comme référence.

Le Zets Deadweight

"All I Want Is You" regorge encore de ce feeling que seules les grandes dames ont su réussir à instaurer. On peut penser à une Janis Joplin mais surboostée par une rythmique sauvage et atomique (a go-go) comme le nom de leur label US.

"Lovely Eyes" fait tourner en boucle un riff roboratif qui vous ronge le cerveau de l’intérieur. Les assauts de guitare rythmique ont la puissance de feu d’un croiseur armé jusqu’aux dents. Avec "Trouble in The Graveyard", on se rapproche des sonorités plus garage punk. Mais les compos sont toujours super entrainantes, bâties autour d’un riff efficace qui rappelle les grandes heures des Fuzztones. Quelques claviers s’invitent sur le solo. C’est totalement dans l’esprit.

"Little Blue Dress" rajoute cette dose de sensualité dont apparemment la famille de la chanteuse à été plus que généreusement pourvue dans un morceau qui démarre plus soft pour finir sur les chapeaux de roues.

Déjà une belle science du titre accrocheur pour Le Zets avec "Merlot" qui est encore un exemple parfait où la belle Margo Swann n’hésite pas à s’époumoner mais tout en gardant cette accroche presque pop qui fait que le morceau vous reste dans le crane. Bien fait.

Avec "Lobs", Le Zets s’essaye à la petite ballade acoustique. Une voix masculine répond à celle de Miss Swann pour un morceau sympathique à l’alchimie proche des duos emblématiques comme les White Stripes ou les Kills lorsqu’ils s’essayent à ce genre d’exercice.

"Show Me Some Love" se pose encore comme une compo garage sixties comme la chanteuse de Le Zets a dû en entendre beaucoup à la maison.

Bon allez, je lève le mystère sur la filiation de la petite. La demoiselle n’est autre que la fille de Nicole Laurenne des légendaires Love Me Nots. Ca se retrouve indéniablement dans le style de Le Zets mais ceux-ci se réapproprient l’héritage en l’enveloppant dans des guitares plus rugueuses pouvant lorgner vers le Stoner et le heavy rock. En tout cas, ce premier album est fort plaisant et si les prestations scéniques du groupe sont aussi intimement liées au patrimoine génétique, gageons que les live vont valoir leur pesant de cacahouètes…

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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