Stella Diana – Alhena

Le Shoegaze, ça vous parle ? Ce courant musical, né au début des années 1990 (citons notamment Slowdive, sans doute le meilleur représentant du genre) a été nommé ainsi parce que les musiciens utilisaient tellement leurs pédales d'effet qu'ils semblaient davantage regarder leurs godasses que le public. C'est notamment de ce courant que se réclament les italiens de Stella Diana. Eh oui, des italiens, ce qui n'est quand même pas fréquent !

Il faut dire que les malheureux transalpins souffrent des mêmes galères que la France : peu de structures permettant l'émergence de groupes intéressants, des petits labels aux moyens très limités, déficit de reconnaissance et d'intérêt de la part des maisons de disques étrangères... Pourtant, il existe donc bien des formations qui persévèrent : Stella Diana s'est formé en 1998 et poursuit depuis son chemin avec opiniâtreté. Et après avoir réussi à caser un titre sur une compilation éditée par le label anglais Raphalite Records, les voilà qui signent un deal avec ledit label et sortent un EP pour fêter ça.
 


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Première bonne surprise : ils chantent en italien, ce qui est assez original et offre des sonorités bien différentes de qu'on a l'habitude d'entendre. Deuxième bonne surprise, ça passe très bien. Troisième bonne surprise, Stella Diana ne cherche pas à singer Slowdive, mais s'inspire également de la dream pop pour une synthèse très réussie qui donne un très bon single, que voici :

 

Un très bon single, c'est bien, un très bon EP, c'est mieux. Et on y est presque. "Caulfield" ralentit le rythme, mais reste dans la droite lignée du titre précédent, démontrant que le groupe a bien bossé son truc et possède une identité propre à laquelle le chant en italien apporte beaucoup. Le groupe s'amuse à varier les ambiances juste ce qu'il faut, et se fait plaisir sur un long break final fort bien trouvé. 

C'est après que le bât blesse quelque peu. Car si la compo suivante, "Bill Carson", n'a rien de déshonorant, elle reste à la fois trop sage et pas assez accrocheuse pour briller. De la pop mignonette un peu banale en somme. Fort heureusement, l'énergie de "Mira", et la sortie des guitares saturées, réhausse immédiatement le niveau, tout comme la reprise du "Govinda" de Kula Shaker, qui si elle reste proche de l'original, en rajoute une couche niveau psychédélisme. 

Un bon EP donc, qui devrait faire plaisir aux amateurs. Reste que c'est encore un peu court pour se faire une véritable idée du potentiel du groupe. A noter que tout cela s'écoute sur leur bandcamp, et pour le reste, on attendra avec curiosité de découvrir la suite de leurs parcours musical.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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