The Portalis – EP

The Portalis est un quatuor français composé de Gilles au chant et piano, de Julien à la guitare, de Romain à la basse et de Florent à la batterie.

Ils sortent en 2012 leur premier EP intitulé Invisble Science et pourront on l’espère au crépuscule de cette anéee sortir l’album Gravity Rush, grâce à leur campagne de crowdfunding.

En attendant c’est sur leur nouvel EP 3 titres, appelé sobrement EP, que nous nous penchons aujourd’hui.

"Breathe", le premier titre, commence par des arpèges de guitare électrique. Une voix douce et fragile apparait alors, le tout accompagné par le combo charleston-grosse caisse-caisse claire à la batterie.
Le refrain, emmené par une basse discrète mais suffisante, envahit soudain nos oreilles. Les arpèges perdurent dans ce morceau un peu triste et mélancolique.
On se voit courir dans la plaine en pleine nuit, dans l’espoir d’atteindre l’inaccessible. Des cercles de feu se battent à nos côtés et les étoiles nous regardent. Jusqu’au pont, le point d’extase du titre avec son solo de guitare et le clavier en arrière-plan. On ferme les yeux et les étoiles sont toujours là, peut-être même pleurent-elles quelque faible lumière sur nos âmes perdues.

"Breathe" est clairement ce que la musique a de meilleur.

The Portalis, EP, 2016, Indietronica

Le second titre, "Miracle Sun", a un ton plus électro-pop. Avec une basse bien plus funky, une gratte en forme et une voix plus joviale le titre nous emmène sur un autre niveau. Le refrain est frais et entrainant, et le morceau nous montre (ou nous confirme devrais-je dire) le talent du groupe à nous sortir des pistes très éclectiques tout en restants bien fichues.
Avec "Miracle Sun" on s’imagine entre potes ou en famille danser sur la plage sans se prendre la tête, les Ray-Ban reflétant le sable chaud ; le vendeur de beignets a épuisé son stock et sous son bob couleur crème mamie sent la crème solaire indice 60.

"Tianjin", le troisième et dernier morceau de l’EP était déjà connu puisque son magnifique clip est sorti il y a plusieurs mois déjà.
On commence en batterie-voix lors de la première partie du couplet, puis le piano vient apposer quelques accords. Le refrain nous fera ouvrir grand nos yeux tellement on ne s’attend pas à cette mélodie de guitare électrique, accompagnée de sa grosse basse derrière. Mon dieu que c’est beau.
Le morceau monte en intensité, la gratte, terriblement belle allant se perdre dans les aigus, jusqu’à redescendre d’un coup en piano-voix pour les trente dernières secondes. La beauté du morceau est difficile à décrire.

Pour le coup on regrette vraiment, mais alors vraiment, qu’il n’y ait que 3 titres sur EP ! Deux voire trois de plus n’auraient pas été du luxe. La bonne chose c’est que l’on peut considérer cet EP comme un avant-goût de l’album à venir.
The Portalis mériteraient plus de reconnaissance, et la constatation que certains groupes plus connus ne leur arrivent pas au mollet est flagrante. Mais le fait de rester, comme à la manière de Sopor Aeternus ou de Porcupine Tree à une certaine époque, un trésor caché, leur correspond parfaitement.

Crédit Photo : Ewen Barraud

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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