Un Gros (avec une majuscule hein) rédacteur nous a rapporté récemment ce disque de ses pérégrinations en Mongolie, et la découverte fut agréable.
Premier album du groupe White Shadow, il comporte neuf titres et est sorti en 2013, mais les six membres (avec quelques modifications) tournent depuis 2007 dans leur pays.
Alors, à quoi ça ressemble, du rock mongol ? Eh bien à du rock, sauf que les paroles sont en mongol. Voilà.
On retrouve les bases bien connues : guitare, batterie, basse ; des parties qui s'énervent, d'autres plus douces... On commence l'écoute sur un côté théatral que ne renierait pas Apocalyptica, puis débarquent entre deux coup de batterie des hurlements rauques sur des guitares grinçantes qui feront plaisir à votre côté grunge, pour finir sur une mélodie délicate et planante.
On entend des arpèges délicats à la guitare et une voix ronronnante sur « Duu hooloi » ; et l'on retrouve un clavier sorti des années 80 sur «Kosmos», qui j'imagine doit permettre d'imaginer qu'on entend les étoiles.
Puis le chant commence en berceuse et gronde ensuite en mode garage dans «Gun gerel», avec un son brut et rauque porté par ce même clavier aérien, caution propre du morceau. Les White Shadow (nom utilisé par plusieurs groupes, ne vous méprenez pas) sont très portés sur les mélodies planantes et les martèlement par-dessus, à la voix ou la batterie.
N'oubliez pas de décrasser vos oreilles avec le refrain grungy de «Zalhuu duu», les Sex Pistols se sont réincarnés un peu à l'Est.
Si vous préférez un peu plus de douceur, la mélodie de «Tsagaan suuder» vous siéra davantage, avec son petit côté U2 sans paroles qui clôt l'album tout en délicatesse.
Eh oui, la mondialisation est partout, puisque jusqu'en Mongolie certains groupes servent un rock calibré sur les grands classiques. Ce qui n'enlève rien à la découverte tardive de cet album qui se laisse écouter et réécouter plaisamment.
