Dead End – Suicide notes

Si tu aimes le rose, le bonheur, la guimauve, tu es bien tombé(e). Sur la tête. Dead End vient de sortir son 5ème album, Suicide Notes. Des fleurs partout, tu vas être comblé(e). Mais attention, les fleurs sont rassemblées en couronne. Funèbre. Avec des épines.

Strasbourg a donné Kat Onoma, mais pas seulement. La capitale alsacienne a également enfanté Dead End, il y a un peu plus de vingt ans déjà. Autour de Wattie (nom de scène emprunté aux Exploited? La question mérite d'être posée... ou pas!), le groupe a déjà essaimé quatre galettes pleines de rage et de décibels. Et sept ans après le dernier opus, Clusterfucktabulous!, voici le petit dernier, Suicide Notes. Seize morceaux, accompagnés d'un bonus de six titres, Suicide Tracks, réservés aux participants du financement participatif. Vingt-deux morceaux, le morceau est conséquent.

La vidéo de présentation du projet parle d'elle-même, clique et tu auras une belle idée de l'album :

Le résultat est épais. Ca sonne gros, très gros même. Les riffs s'enchaînent, simples et efficaces. On est au milieu du Punk 90's américain, du Grunge, du rock'n'roll survitaminé à la AC/DC. Tout ce qui cogne. Avec cette voix aigue sur ce tapis de guitare, qui accentue le côté dark.

Car ne nous y trompons pas, Wattie and co n'ont pas décidé de repeindre le monde en rose. Non, pas vraiment. Si on doit mettre une couleur, ce serait entre noir sombre et noir foncé. Un noir suicidaire, ("I want to kill myself", "Suicide Notes"), désabusé ("Bring us solutions"), défaitiste ("Baby I try so hard but I always fail", "Loser"). Tout ça avec un tapis punk vintage, violent, sans une once de lumière. Et le résultat est là : l'album génère un malaise, une angoisse, et en même temps une énergie et paradoxalement une envie de reprendre le dessus. Assez indéfinissable, mais très surprenant, et plutôt agréable au final.

Punk, Post Punk, Nouvel album, 2017

L'album s'achève avec un morceau dont l'esprit Cure évident est accentué par la voix de Wattie, le seul morceau calme de l'album, démarré à la guitare accoustique. Comme quoi, tout est possible.

Côté production, David Husser (Rodolphe Burger) a réussi à poser un son puissant, à mettre les riffs en avant, tout en conservant l'esprit et la voix atypique de Wattie. On regrettera quelques choeurs un peu approximatifs parfois, mais on restera quand même sur une belle impression.

Les Dead End sont à suivre sur leur page Facebook, ou sur le site réalisé spécialement pour cet album.

Suicide Note, sortie le 5 juin 2017 chez Crucifux Records

 

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...