Fragile – Without A Fight

Une longue intro instrumentale de mise en ambiance. Le ton est donné, des guitares lourdes et saignantes marqueront ce premier album de Fragile. Without A Fight, ou comment exprimer la lutte en musique. Une lutte en anglais et en français. Une lutte pour se tenir debout.

Et du combat, il y en a dans cette densité de production, entre guitares, nappes de claviers, voix en avant, basse en arrière-plan, du piano, des cordes, une batterie... Et pourtant chez Fragile, ils ne sont que deux : David, chanteur, pianiste, batteur et Mathieu, bassiste et guitariste. Et les compères ne font pas les choses à moitié : du français, de l'anglais, des titres lapidaires et d'autres qui se laissent le temps. 
 
Le duo a voulu se donner toutes les chances en travaillant avec les meilleurs comme Joe Barresi, l'ingé son de Queens Of The Stone Age entre autres, pour le mixage et a enregistré avec Fred Norguet (Ezequiel) dans le studio de Cali et des ses musiciens dans leur studio de Rivesaltes. Pour les Queens et Ezequiel, on comprend la lourdeur et la qualité du mix de "Without A Fight". 

Mais ce n'est pas que ça, cet album. Les mélodies douces sont aussi à l'honneur. Avec un 13 titres, le duo a pu déployer à son envie toutes les émotions dont les plus tristes comme avec "Smile" notamment, où l'on atteint l'ivresse de la mélancolie en 5 minutes. Dangereux anesthésiant qui fait du bien. On s'y complait à loisir, on pourrait aussi, "If I could", on tourne, on s'évacue... Fragile, c'est cet homme coupé en deux devenu fumée, ces notes douces de piano de "Sans Visage" et sans paroles, pour encore s'enfuir, s'enfouir, se reprendre dans le combat, celui sans lequel on meurt ("Without a fight you die"), mais c'est le sang qui conclut l'album ("Sang conclure").

Fragile, Without a fight, chronique

Le choix de la double écriture en français et en anglais pourra surprendre à la première écoute, où plutôt dès l'arrivée de notre langue maternelle au quatrième titre. Surprise par la différence de traitement de diction, de chant entre les deux langues. Un manque d'homogénéité diront certains, un choix ambitieux pour d'autres, l'envie de faire selon l'envie pourra-t-on imaginer... Mais l'album se tient, par sa musique. Une addition de thèmes dans un même champ sirupeux où les intru claquent. L'effet est intéressant. Le piano classique trouve sa place dans ce rock intense, des cordes le rejoignent parfois pour nous saigner à vif. Un objet d'attention mélancolique.

Sortie le 17 novembre

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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