Glitter Wizard – Opera Villains

Les cinq californiens du groupe de hard pailleté Glitter Wizard donnent dans le psychédélique avec ce bel album de 10 titres. Avec des envies glamour, emo et surtout baroque, tant dans l'iconographie que le son et les paroles, le quintette joue ici dans le registre des grandes épopées, grand amour, grandiloquence et grosse batterie.

 

 

A Spell so Evil, leur quatrième album long depuis leur formation en 2007  ̶  qui a compté par mal d'EP en cours de route, sans compter les festivals, les concerts, et la bande-son de porno (le chroniqueur souhaite rester discret sur ses sources)  ̶  démarre avec un grand coup de batterie qui vaut bien les trois coups de l'ouverture d'une pièce de théâtre, et une voix de narrateur.

Les choeurs ensuite s'ajoutent, narrant les épopées, agrémentés de bons riffs de la vieille école qui parleront leur langue aux metalleux de la première heure. On retrouvera des inspirations cooperiennes indéniables dans le jeu sur le registre burlesque et cette façon d'ajouter une touche jazzy au hard rock.


 

Le rideau s'ouvrira sur plusieurs morceaux délirant au synthé psychédélique et distorsions, avec des envolées spatiales et des tempos changeants. Un peu partout on croit reconnaître quelques-uns de leurs maîtres (Black Sabbath, Deep Purple...), et toujours une impression d'avoir connu à peu près ça... mais où ? plane sur l'ensemble de l'album. Mais ces bribes de déjà-entendu éparses sont en fait le parfait fruit d'un savant mélange d'inspirations et de culture, qui permet de fournir une galette aboutie, où l'on se sent chez soi tout en sentant l'inconnu qui permet de ne pas s'ennuyer.

En guise d'entracte après des éclats de cuivres martiaux, on jettera une oreille sur «Fear of the Dark», berceuse sur arpèges de guitare sèche (non, pas du tout inspirée de Maiden là par contre), où Wendy Stonehedge se fait plaisir en montant très haut la voix, ou bien sur le lancinant drame larmoyant de «Rats».
 

Longs riffs, opéra, metal psychédélique spatial
Headbanging et paillettes. Glitter Wizard : un groupe pour les princesses avec de vrais poils.

Avant un opéra spatial qui part bien loin et finit en flûte, «Hall of the Oyster King» propose une énième variation d'Edvard Grieg (mais pourquoi s'en priver ?) accouplée à un hommage aux Blue Öyster Cult (pourquoi s'en priver aussi ?).

Révélation ! Les autres morceaux devaient être des reprises de pièces d'opéra, quel inculte de ne pas les avoir reconnus, génuflexions de pénitence, imploration d'un châtiment divin (le registre de l'emphatique d'opéra finit par toucher ceux qui l'écoutent). Lançons donc l'appel aux autres auditeurs : Saurez-vous retrouver tous les morceaux originaux qui ont inspiré ces méchants d'opéra ?

Pistes :

  • 1. A Spell So Evil
  • 2. The Toxic Lady
  • 3. Fear of the Dark
  • 4. Ten Foot Man
  • 5. March of the Red Cloaks
  • 6. Rats
  • 7. Dead Man's Wax
  • 8. Hall of the Oyster King
  • 9. Prelude to a Duel
  • 10. Warm Blood

Opera Villains est paru le 19 avril 2019 chez Heavy psych sounds

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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