Quand les grands noms du Hard FM se retrouvent pour former un groupe, cela donne Revolution Saints !
Après un premier album éponyme en 2015, un deuxième opus sorti en 2017 (Light in the Dark), le groupe revient avec un troisième album intitulé Rise. Ce nouveau bébé marquera-t-il l’apothéose de Revolution Saints ?
Cette formation américaine a été mise en place par le président de Frontiers Records, Monsieur Serafino Perugino himself ! On retrouve Deen Castronovo à la batterie (Journey, Bad English), co-chantant avec le bassiste Jack Blades (Night Ranger, Damn Yankees), et enfin le gratteux Doug Aldrich (The Dead Daisies, Whitesnake, Dio).
Aussi, à la première note, point de doute, on est bien dans le hard rock à tendance mélodique : guitare rapide et entraînante, chant dynamique avec refrain catchy, tout est là. On clame sans peine avec spontanéité « When the Heartache Has Gone » pendant toute la durée du morceau.
Tout le long de l’album, le chant clair du duo, et les chœurs harmonieux qui se répondent avec entrain sont d’une efficacité redoutable. C’est punchy, énergique, le genre de musique qui donne la patate !
Les arpèges électriques et soli de guitare s’enchaînent à la pelle et sont réalisés avec une belle dextérité. Rien d’extraordinaire, mais c'est bien maîtrisé.
Les morceaux, dans l’ensemble, respectent une structure répétitive classique couplet-refrain-couplet-refrain. Des chansons assez prévisibles en somme, mais qui n'en demeurent pas moins appréciables, à l'instar de « Price We Way » et « Win or Lose » qui nous offrent des choeurs aériens et une montée en puissance dans l’intensité du rythme.
On trouve également des ballades agréables, comme « Closer » ou « Eyes of a Child ». En effet, le cœur n’est pas toujours à la fête dans cet album; il y a des moments où on se laisse aller au vague à l’âme, envahi pas nos émotions… Enfin cette accalmie sera de courte durée, et même contrebalancée par des pistes un peu plus brutales. On peut citer à cet effet « Higher », avec une intro plus hard et une voix pleine de fougue, dans un style typé rhythm and blues.
Parmi les titres qui sortent du lot, on trouve le titre éponyme de l’album, qui est incontestablement la chanson phare ! « Rise » se joue de manière plus rapide que les autres, et monte d’un cran au niveau énergi: on était déjà frais et plein d’enthousiasme, mais là on est boosté au maximum ! Cette chanson s’écoute tel un marathon vitaminé que nos oreilles ont plaisir à endurer.
« Talk to Me » se détache également du reste de l'album. En collaboration avec la chanteuse italienne Erika Luna Ceruti, ce duo vocal masculin-féminin fonctionne à merveille: on est transporté dans les contrées du rock pêchu.
En réalité, Rise aurait pu être un vinyle tout droit sorti des années 80 ! Amoureux du style, sortez vos perfectos, prenez vos santiags et enfourchez votre Harley, car tous les codes du rock FM sont présents. Là où certains verront une succession de clichés, d’autres se délecteront avec nostalgie de cette ambiance AOR façon US.
Toutefois, c'est là que le bât blesse. En effet, le véritable point noir est que, d’un point de vue identitaire, cet album n’apporte rien d’original. Il semble être une variante des oeuvres de Journey dans la catégorie du bon rock californien made in 80’s.
Il n’en demeure pas moins que les compositions sont de qualité, tout comme le chant et le jeu des zikos. Un album technique bien exécuté, efficace, même s’il ne révolutionne pas le game.
Revolution Saints - Rise - sortie le 24 janvier 2020 chez Frontiers Music
Tracklist:
1. When The Heartache Has Gone
2. Price We Pay
3. Rise
4. Coming Home
5. Closer
6. Higher
7. Talk To Me
8. It's Not The End (It's Just The Beginning)
9. Million Miles
10. Win Or Lose
11. Eyes Of A Child
12. Talk To Me (Deen's vocal version) - Bonus Track
