Express EP#13 : Silverthorne, Poncharello, Astray Astronauts, RedLight, David Shaw and the Beat

Avec l'Express EP, découvrez cinq courtes galettes qui nous ont séduits ces derniers temps. 
Pour cette treizième édition, vous pourrez découvrir 
Silverthorne, Poncharello, Astray AstronautsRedLightDavid Shaw and the Beat.

Silverthorne - Tear The Sky Wide Open
Sortie le 21 février chez Golden Robots Records - par Thomas N

Silverthorne fait partie des groupes de rock classique d'antan qui auraient pu trouver leur place dans la jolie période Rock des années 90/2000. Porté par cette envie de jouer son style musical envers et
contre ces parodies FM, le trio sort son premier EP Tear The Sky Wide Open.

Portant sur ses épaules le chant puissant, le guitariste anglais Peter Shoulder (Winterville, The Union) a un timbre de voix qui rappelle, dès les premières paroles, Chris Cornell, tout en maîtrise. Le groupe est aussi composé du bassiste Daniel Spree et du batteur, connu dans les réseaux, Brian Tichy, qui a officié avec Withesnake, Billy Idol, et The Dead Daisies. Silverthorne a récemment livré un premier single du nom de l’EP Tear The Sky Wide Open sur les réseaux sociaux qui a rapidement eu un retour positif de la communauté.

Quatre autres titres composent cette petite galette où l’on pourra toruver ce qui fait apprécier ce type de musique : un son de guitare Les Paul, des titres basés sur des couplet/refrain emmenant des solos bien travaillés, une harmonie des morceaux proposés. Les influences de groupes tels qu’Audioslave et Led Zeppelin sont bien présentes, que demander de plus ?


Poncharello - Four Wheel Overdrive 
Sortie le 29 février chez Antitune Records - par Thomas N

Pour beaucoup de groupes, une multitude de sortie d’albums et/ou une discographie conséquente est probablement synonyme à leurs yeux de gage de qualité et de reconnaissance musicale, tout dumoins de visibilité. Les Poncharello, à ne pas confondre avec un illustre flic motard (j’imagine qu’on doit leur faire assez régulièrement), prennent eux leur temps pour sortir leurs productions, d’une part pour faire durer le plaisir et d’autre part afin d’éviter cette course à l’échalotte. Quinze années d’existence et voilà le quatrième album des rockeurs lillois, Four Wheel Overdrive, un 6 titres que nous qualifierons de Classic Rock Heavy enregistré avec Olivier T’Servrancx d’Electrik Box Studio (Mat BastardGlowsun).

A l’écoute de l’album, on comprend vite que le groupe ne se cantonne pas à la simple étiquette de Rock que l’on pourrait leur coller et que les morceaux prennent diverses formes. Ça démarre pleine balle avec le titre en pole position tel un bolide lancé que personne ne peut arrêter, 1.14 top chrono de préchauffage d’album. Ensuite on trouve des rythmiques Punk sur « Around » et des riffs basse/guitare groovy sur « Pop ». Le titre « Master » en dernière position est scindé en deux parties qui inclut un jam jazz avec piano. Poncharello se produira sur une tournée française dans les mois à venir.


Astray Astronauts - Let’s Get The Hell Outta Here
Sortie le 21 janvier en autoproduction - par Thomas N

Première production pour le groupe Astray Astronauts qui balance un Rock Punk aux guitares grandement sollicitées et secouées à la sauce US. Une conception qui se veut toutefois plus travaillée et profonde qu’un banal groupe ricain aux riffs simplistes. La touche apportée par les musiciens est réfléchie dont rien n’est laissé au hasard. 4 titres dont le premier « Dead Heroes » vous renvoie à leurs influences et impose la patte du groupe, «Windows » (mis en vidéo) et « Shit Happens » sont dans la veine nerveuse et puissante, pour passer au dernier titre émotif « The finish Line » dans un rythme relativement modéré. Les moyens ont été mis pour une production léchée et professionnelle à l’égard des compositions.

Bercés, élevés et totalement imprégnés de musique, les musiciens maîtrisent leur style et qui savent où ils vont. Dans cette formation toute récente et ambitieuse, l’association vient d’une envie manifeste d’apporter un contenu de qualité. Comme ils aiment à le dire « A eux quatre, c'est presque 60 ans d'expérience de musique en groupe dans des styles très différents, du post-hardcore à l'électro, en passant par la pop et le folk », le cv des garçons parlent, eux qui ont officié dans des groupes reconnus de la scène française tels que Pony Pony Run Run, Holding Sand ou Cruskin.
En rien ces quatre astronautes sont égarés, leur premier EP Let’s Get The Hell OUtta Here est l’attestation d’un groupe rompu aux joutes du l’industrie musicale qui pose une première pierre à une carrière en devenir.


RedLight - Jukebox Vol.3
Sorti le 22 novembre 2019 en autoproduction - par Aude D

Cela commence à faire un petit bout de temps qu’est sorti le dernier EP de RedLight, mais ce Jukebox Vol.3 vaut largement qu’on s’y penche dessus trois mois après sa parution.

Le groupe marseillais à géographie variable a longtemps eu un style inclassable, au croisement du rock, du blues, de l’electro et du hip-hop. Pour cette nouvelle sortie, RedLight effectue pourtant un recentrage important sur le rock : l’electro a disparu et le hip-hop ne se retrouve qu’au détour d’un phrasé un peu scandé par moments.

Ces cinq titres, tout en restant cohérents entre eux, arrivent pourtant à être très éclectiques. « Heartbeats » est une introduction assez épique de rock indie racé qui transpire l’urgence et rappelle fortement Arcade Fire, où deux voix masculines, l’une grave et l’autre beaucoup plus haute, se complètent à merveille. S’ensuivent deux ballades tout à fait charmantes, « Portofino » et « I’m the Elephant », plus douces mais qui font tout de même la part belle aux guitares.  « I’m the Elephant » en particulier parvient à séduire en dépit de (ou grâce à ?) son dépouillement extrême et sa tristesse insondable.

« About the kid », plus midtempo, est peut-être la seule chanson enjouée de l’album, avec un retour de l’alternance entre les deux chansons. Mais elle laisse vite la place à la conclusion, « All of the Misery », le titre le plus lourd de l’ensemble, où la guitare se fait plus distordue, le chant presque scandé, et où un saxophone vient ajouter de l’étrangeté à ce morceau qui happe entièrement.

Les titres, et notamment « Heartbeats », respirent la désillusion, le regret d’une époque où tout était possible, mais RedLight sait magnifier cette nostalgie, pour offrir un album poignant et fort, qui refuse ensuite de nous quitter.


David Shaw and the Beat - Love Songs With A Kick Vol. One
Sortie le 14 février chez HMS PIAS - par Davy Sanna

Si David Shaw vient plutôt de la scène électronique (entre autres, Siskid, de son petit nom d'emprunt), il propose avec cet EP une sizaine de vraies pop-songs fracassées, dont l'écriture pourrait vaguement évoquer des Beach Boys coquins ou un Lou Reed joyeux, qui utiliseraient le panel de matos qu'offre le vingt-et-unième siècle : synthétiseurs et rythmes électroniques au service de la chanson, ou de la danson. Dès l'ouverture, "Please Please Please", le charme est immédiat, et à l'empilement progressif des sons et des guitares solaires, on comprend qu'il s'agira avant tout de servir le saint groove, hardi, quoi qu'il arrive, le beat must go on. La composition est organisée de sorte à ce que la danse soit permanente : les temps de pause, aérant les titres efficacement pour ne jamais lasser, ne sont liés qu'à la dispaition temporaire de telle ou telle couche sonore, et n'admettent aucune baisse de cadence. Seule exception, l'introduction-ballade psyché de "No Shangri-La", jouant le contraste avec la charge de basse électronique y succédant.

L'un ds points forts de cet EP est l'aspect très attachant de la voix, chaude, suave, qu'elle profère de petites phrases simples et réminiscentes ("I fell like a nuclear bomb", on connaît le refrain par coeur assez vite), ou qu'elle soit parlée à la mode eighties ("Please Please Please", le genre de trucs ringards il y a cinq ans, et qui le sera à nouveau dans cinq ans, en attendant on profite). Derrière cette ligne de front, de petites astuces apportent une touche de fun rendant la fête joyeuse, des choeurs bien sentis, des sons ludiques et bordélisants, ou plus manifestement, des feintes fort espiègles à l'imgage du faux fade out cool sur "Skim The Cream part 1". Si le premier long format de David Shaw and The Beat, So It Goes, paru en 2012, qui penchait nettement plus du côté de la culture électronique, l'abandon aux formats pop opéré dans ce Love songs with a kick vol.1 s'avère franchement convaincant, et a tout intérêt à déboucher sur un volume 2.


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