Alternative Cult – Love

Audrey Henry est une multi-instrumentiste et compositrice à forte tendance stakhanoviste et quand  il lui arrive d'avoir deux minutes à elle entre tous ses projets musicaux, ça donne Alternative Cult.

Nés de plusieurs sessions d'enregistrements solo, la dame se décide à transformer ces enregistrements en un album qui traitera de l'amour sous toutes les coutures. Badaboum, aidé par les chanteuses Faustine Berardo (Orchester, La nébuleuse d'Hima) et Amélie Lefèbvre ainsi que Jef Ertlé (Nher, Memories of a dead man) à la batterie, et histoire de pimenter l'affaire Gaël Féret (Misanthrope, Octavion) à la deuxième batterie et Julien Guerreau (Nher, Why not chérie) pour les guitares, basses et clavier sur scène, voici que débarque "Love".


 

A tendance plutôt rock tout en lorgnant largement vers le métal, le disque contient aussi des titres hybrides comme "C'est la vie" ou le bien barré "Initiate" qui donnent un aspect cabaret de l'enfer assez déroutant. Déroutant, certes, mais pas repoussant. D'autant que tout comme "The Fragile" de Nine Inch Nails, l'album est un ensemble cohérent aux transitions chirurgicales qui renforcent son aspect cinématographique.

Les chansons sont autant de séquences auxquelles on assiste, à tel point qu'il est difficile de ne pas tout écouter du début jusqu'à la fin. Des gimmicks musicaux (un petit riff au clavecin très giallesque) vous entraîne tel un fil d'Ariane faire une petite visite au minotaure.

Parce qu'ici on a beau parler d'amour, point de pop béate et baveuse façon Beatles, le son est lourd (les destructeurs "Step back symphony" et "Mon beau Ma belle"), sombre et tourmenté (avec l'expérimental "The rest is love" qui n'est pas sans rappeler Can) comme en témoigne ces parties de batteries on ne peut plus tribales, les chants rageurs, les pianos graves et les guitares saturées. Néanmoins, une petite lueur folk peut se faire sentir ici et là ("What is love", meuh non, pas le truc techno, là, bande de petits rigolos!) et laisse l'album s'achever sur un constat doux amer avec "Oublier".
 


Il ne faut pas s'y tromper, certes le disque montre une certaine dureté, mais c'est bien d'une catharsis dont il s'agit plus que d'une autodestruction stérile. En résumé, c'est un album intelligent, racé, parfois surprenant, captivant et force est de constater que son concept en plus d'être richement illustré nous séduit et nous entraîne avec lui pendant cette petite heure qu'on aurait juré définitivement plus courte.

Bon, et si avec ça j'ai réussi à vous mettre l'eau à la bouche, n'hésitez pas à faire un tour sur le site très complet du groupe où vous trouverez vidéos, interviews, photos and of course un coin boutique pour commander l'album.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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