Les Rivals – Album Eponyme

En ce début 2014, les labels Casbah Records et Mauvaise Foi Records s’associent pour propulser sur le devant de la scène l’album de Les Rivals (comme diraient nos amis Les Nuls). Et si bien evidemment, le nom respire la faute de français à plein nez, musicalement la partition semble des plus justes.

Rien qu’au lettrage de leur nom, les Rivals nous annoncent un croisement garage sixties avec la musique psychédélique des seventies.  Dès "Police Station" en ouverture, des nappes de claviers semblant sorties de l’album renié des Rolling Stones Their Satanic Majesties Request viennent confirmer l’hypothèse. On sent que ces mecs ont été nourris étant petits au garage revival des Fuzztones de Rudi Protrudi et consorts.

Puis les pépites s’enchainent. "Falling From The Shelter" envoie du paté et ressemble à une de ces « nuggets »  chères à Lenny Kaye qui auraient pu figurer sur les vieilles compils old school de garage. C’est dans l’esprit et ça donne une furieuse envie de bouger. Vraiment rock 'n' roll. Les sonorités vintage caractérisent le morceau notamment sur le solo.

Croisés pop entre les Beatles et les Who, les Rivals proposent un rafaichissant périple à travers le Swinging London des sixties. La fuzz est bien enclenchée sur les solos. "Hole In My Heart" déclare avec fureur à la façon des sixties que les Rivals ont des choses à dire et qu’ils sont diablement rock ‘n roll. On peut retrouver des intonations du grand Iggy Pop chez le chanteur. Ce "Hole In My Heart" à tout d’un single terriblement accrocheur.

"In My Bed" me rappelle la puissance de titres façon "Come Together" des Beatles avec la même musicalité. Cet album des Rivals se laisse vraiment écouter très facilement. Le son de gratte est influencé par les pionnier du rock 'n' roll et ça sonne très bien.
 


"Sunshine" est un morceau pop rock très prenant. L’ambiance monte et on obtient un final impressionant de densité. Chez ces Rivals, on sent la maitrise musicale ainsi qu’une grande culture pour s’approprier les fondamentaux de la musique sixties. Tout cela est digéré er reservi de fort belle manière.

"She Don’t Care" s’inscrit dans le même veine que les précedents morceaux avec un solo fuzzy bien rempli. Le morceau laisse la part belle aux différents instrumentistes. On derive même parfois vers un coté expérimental un peu bruitiste cher aux Pink Floyd des débuts.

Un gros riff lourd rappelant le "Like A Rolling Stone" de Dylan mais doublé d’harmonies vocales terribles font du morceau "The Park" un veritbale hymne du sixties trip. On y trouve des influences Beatles, des Who et ont sent que la fureur des Sonics pourrait rapidement pointer son nez. Les parties d’orgues bien senties rajoutent un peu plus au mythe. La wah wah enfonce le clou sur le solo et assoit définitivement "The Park" parmis les grands morceaux du genre.

A coté des morceaux rock se trouvent des compositions plus complexes et alambiquées. Dans ce genre d’album, il faut un morceau tripé. "Take Me For A Ride" est bien l’invitation au voyage qu’on attend. « Come with me to the other side ». On  nous emmène comme promi du coté des évasions lysergiques avec force guitares et claviers psychédéliques. On notera au pasage que les Rivals ne sont pas manchots au niveau des arrangements vocaux et des arragement pour cordes. Il me semble bien avoir entendu quelques influences orientales dans les instruments à cordes.

Autre exemple, du haut de ses six minutes "Hallfway There" nous donne un cours magistral de rock psychédélique sixties. L’âme du blondinet Brian Jones plane dans ce morceau et aussi dans le reste de l’album. Les instruments style flûte à la Jethro Tull, tout y est pour livrer un morceau vraiment dans l’esprit. Voila un morceau prêt à mettre une salle de concert en transe et à durer pendant plus d’une demi-heure surtout si l’acide fourni est de bonne qualité.

Bercés par le Swinging London, les Rivals lui redonnent ses lettres de noblesses en ces temps où les louanges et l’encens vont plutôt vers d’autres styles de musique beaucoup moins authentiques. On attend donc de pied ferme la sortie officielle le 15 mars et une release party est d’ores et déjà annoncée du coté de Montreuil le 5 avril 2014. Checkez vos agendas…
 

Les Rivals Release Party

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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