The Royal Premiers – Friday Night Curse

Prêt pour un retour aux sources du rock ‘n’ roll sauce sixties? Le vrai, issu en ligne directe des pionniers, des héritiers d’Elvis, des rois du surf comme Dick Dale ou encore des Sonics pour le coté garage punk. Si c’est le cas, jetez-vous sur le site du label Kizmiaz et degottez vous le LP Friday Night Curse des Royal Premiers. Au travers de 12 titres mêlant reprises et compos, vous retrouverez tous les ingrédients cités quelques lignes plus haut.

Rayon rock pionnier, je demande "Don’t Lie". Le morceau ouvre l’album avec du bon rock old school. La voix peut faire penser à celle de Jack White lorsqu’il enregistrait pour Sympathy For The Record Industry. Ce "Don’t Lie" est un pur brulot rock dans l’esprit fin 50’s avec son solo de sax pétaradant. Ca groove, c’est plein de soul. Croisement de Lisa And The Lips et de Jim Jones Revue saupoudré d’une pincée de Sonics, ça envoie du bois !!!

Idem pour "Allright" un véritable morceau sixties des Searchers. Déjà revisité quelques années plus tôt par les Flesthones, la version des Royal Premiers est plus brute, beaucoup plus dans l’esprit des Sonics. Le sax porte vraiment les morceaux et leur donne un esprit voisin des grandes compilations du style comme les Las Vegas Grind ou les Big Itch du label Norton par exemple. "Jail Bird", dans le même esprit, aurait pu figurer sur les albums Jungle Exotica. En tout cas, qu’il est bon de voir revivre cette fraicheur lo-fi quelques  50 ans après les pionniers du genre. On retrouve aussi dans la recette une pincée de surf. On imagine volontiers les Thrasmen se charger de l’exécution de ce "Jail Bird".
 

The Royal Premiers Friday Night Curse


"New Orleans" est le "Papa-Oom-Mow-Mow" des Royal Premiers. Morceau accrocheur truffé d’onomatopées, ce qui est quand même un gage de qualité dans ce milieu. Dois-je vous rappeler les "a wop bop a loo bop a lop bam boom" ou les ""hummala bebhuhla zeebuhla boobuhla, hummala bebhuhla zeebuhla bop" ? Quand le public répond c’est toujours bon. A tester d’urgence en live, ça va être le feu.

 

Puis c’est la reprise du "Coming Home" de Tino And The Revlons qui vient mettre tout le monde d’accord. Ces types savent y faire. Ils ont réussi à capturer l’esprit rock ‘n’ roll d’il y a 50 balais. On se retrouve dans une capsule temporelle et c’est la grande classe. Peu de groupes réussissent ce pari là. Parmi eux, citons Jim Jones Revue, Jon Spencer Blues Explosion et Barrence Whitfield And The Savages par exemple…

Autre registre plus soul blues avec "Voodoo Working" où l’on retrouve des situations chères à Screaming Jay Hawkins même si la voix n’est pas aussi rocailleuse. "Friday Night Curse", qui donne son nom à l’album est un pur rock ‘n’ roll façon Chuck Berry. On sent que ça vient du blues dans les parties solo et on retrouve cette furieuse envie de sauter partout et de la partager avec les voisins. C’est de la musique qui vous prend aux tripes immédiatement.

Autre facette du talent des Royal Premiers, les morceaux surf lorgnant sur le coté jazz lounge de Jimmy Smith. Pas étonnant donc de trouver sur ce Friday Night Curse, la reprise du célèbre "The Cat". Un coté sixties parfaitement assumé. Un clavier qui s’impose sur une rythmique puissante soutenue par un saxophone plutôt jazzy sur ce coup là. On n’est pas loin des thèmes de série signés Mancini.

"The Royal Vicious Premiers" sonne plus groove et surf. On pensera aux productions instrumentales des Vice Barons par exemple. Différence par rapport aux groupes surf sixties, ici c’est le sax et le clavier qui portent le morceau plutôt que la guitare.

 

"Waky Waky", encore un instru qui tue, est la musique parfaite de cocktail lounge après le retour de la plage ou l’on a surfé toute la journée. "Hold It Mary", autre histoire sans parole, emporte tout sur son passage en moins de deux minutes. Ici la guitare twange comme chez les Phantom Surfers. C’est du pur surf. Et pour clore le chapitre instrumental "Travelling With Elephant" extirpe les racines du blues pour les resservir agrémentées à la sauce sixties. C’est tribal et primitif, ca pourrait figurer sur les compils Jungle Exotica sans aucun souci.

Cet album d’une fraicheur étonnante, s’écoute d’une traite et nous embarque dans un trip à travers le rock 'n' roll des sixties en nous en présentant plusieurs facettes: rock, soul garage primitif et surf notamment. Une belle performance donc pour ces Royal Premiers qui bien qu’ils n’en soient pas à leur coup d’essai ont quand même réalisé un coup de maitre. Allez,  je me l’écoute encore une fois et puis je reprends ma De Lorean pour revenir en 2014…

Tracklisting :
1.Don't Lie 02:47
2.The Cat 03:26
3.Alright 02:37
4.Jail Bird 02:36
5.The Royal Vicious Premiers 02:00
6.I m Coming Home 03:04
7.Voodoo Working 03:07
8.Waky Waky 02:08
9.New Orleans 02:55
10.Hold It Mary 01:48
11.Friday Night Curse 03:06
12.Traveling With Elephant 02:55

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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