The Brutalists – We Are NOT Here To Help

Après avoir quitté le giron de leurs groupes d'antan, à savoir The Quireboys et L.A. Guns, Nigel Mogg et Mick Cripps ont vite remis le couvert avec le nouveau projet, The Brutalists. En effet, peu de temps après un premier album éponyme plutôt intéressant, le groupe continue d'aller de l'avant afin de présenter des nouvelles facettes de sa personnalité et de s'affranchir d'un passé en forme de carcan. Ainsi à 50 ans passés, Nigel Mogg et Mick Cripps ont encore des choses à dire même s'ils n'ont plus rien à prouver depuis belle lurette. Et comme on pouvait s'y attendre, The Brutalists délivre ici un disque pétri de bonnes idées et à la nervosité bien sentie. Loin du côté mainstream du rock ou des barrières musicales fermées, le groupe mène sa propre barque et force est de constater que le résultat s'avère payant !

Il n’aura fallu qu’une petite année pour que les costauds de The Brutalists reviennent en force chez Cleopatra Records avec une deuxième offrande sous le bras : We Are NOT Here To Help. Et le moins que l’on puisse dire c’est le quintet emmené par Nigel Mogg (The Quireboys) et Mick Cripps (L.A Guns) délivre encore une fois un rock'n’roll bien ficelé qui emprunte à l’esprit d’artistes comme Dr Feelgood, The Clash ou même David Bowie. En effet, loin de tomber dans une redite du très bon premier album, The Brutalists se sont efforcés de dévoiler d’autres aspects de leur musique en mettant en avant pas mal de morceaux à la fois très rock ("Useless Information", "You Got Nothin’ On Me", "Leave It Out"...) mais aussi d’autres titres aux accents pop assumés ("The Price On Your Head", "Something To Say") ou bien avec une légère touche électro bien sentie ("Take It All Away"). Evidemment, on peut penser qu’il y a à boire et à manger dans ce disque et qu’il est un peu fourre-tout, mais au fil des écourtes, on s’aperçoit vite que We Are NOT Here To Help est un disque très cohérent qui tient bien la route. Ainsi, le capitaine Nigel Mogg maîtrise à merveille son navire avec des lignes de chant en forme de fil rouge tout au long des titres. Et même ce bon vieux Nigel n’invente pas la poudre dans ses interventions vocales, il faut bien avouer que c’est bougrement efficace ("The Price On Your Head"). Qui plus est, l’utilisation des nappes d’orgues et de claviers permettent un habillage plutôt accrocheur qui complète bien les parties chantées.

Du côté des guitares, la paire Kent Holmes / Mick Cripps réalise un beau travail tant au niveau des riffs que des harmonies et réussit le tour de force de proposer des teintes très différentes au travers des compositions.
À ce titre, il est intéressant de noter que l’excellent Mick Cripps s’éloigne ici sans effort de riffs tapageurs de l’univers de L.A Guns pour mettre en place des plans redoutables et superbement amenés ("Somene Like You", "Maybe I'm Wrong"). L’homme présente ainsi une nouvelle facette de sa personnalité et force est de constater que son univers musical est bien plus ouvert qu’il n’y paraît (allez donc jeter une oreille – ou les deux – sur son projet des années 1990, Burning Retna).

The Brutalists


Au final, malgré un album à l’univers moins cloisonné que sur le premier disque, We Are NOT Here To Help s’avère être un effort très accrocheur mais il faudra plusieurs écoutes pour bien appréhender la cohérence musicale de The Brutalists. Malgré de nombreuses années au compteur, le duo Nigel Mogg / Mick Cripps continue d’aller de l’avant pour proposer de la nouveauté. Et rien que pour ça, on se doit d’écouter The Brutalists ! Aux dernières nouvelles, le groupe mettait la touche finale à un vidéo pour le morceau "Someone Like You" qui sera mis en ligne sur les plateformes d’ici peu...

Sorti le 6 septembre 2019 chez Cleopatra Records

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