Entretien avec Tyler Bryant (& The Shakedown)


Tyler Bryant & The Shakedown. Parmi les noms les plus prometteurs de ce début de siècle en matière de rock n' blues puissant et inspiré, les petits Nashvillois Tyler Bryant et ses compères ont définitivement tirés leur épingle du jeu. Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore ce jeune combo américain adepte des distorsions survoltées à la sauce 70's, je vous invite à découvrir la chronique de leur 1er EP, The Wayside, qui n'avais pas manqué de nous émoustiller ici à La Grosse Radio lors de sa sortie fin 2015.

(Re)découvrez The Wayside.

Pour les autres et pour les moins anglophones parmi nous, il est grand temps de bosser sur la prononciation anglaise du nom de ce groupe et de ses membres car croyez-nous, ils n'ont pas fini de faire parler d'eux. En fait, il commencent tout juste ! Après un court 1er EP globalement très bien accueilli autour du globe, Tyler et les Shakedown ont entrepris une tournée dantesque au début de l'été. L'occasion pour les Nashvillois de promouvoir leur 1ère galette, de poser pour la 1ère fois le pieds sur les scènes Europpéenes et surtout, surtout, l'occasion unique d'ouvrir plusieurs concerts pour les mythiques géants du rock, les sieurs d'AC/DC (en tournée avec Axl Rose au micro).

Découvrez la chronique du concert d'AC/DC et Tyler Bryant & The Shakedown au Vélodrome de Marseille (13/05/16) en cliquant ici et celle de leur premier concert parisien à La Boule Noire en cliquant ici.

Bref, ça fait un paquet de 1ères fois pour de si jeunes perdreaux, en tout cas c'est ce que l'on pourrait penser. Seulement voilà, Tyler et ses acolytes ne sont pas du genre à courber l'échine et l'ascension du "Mont Rockeux", ils sont bien décidés à la décrocher !

Etant toujours aussi friands de nouvelles têtes talentueuses et prometteuses, c'est assez naturellement que La Grosse Radio a pris de temps de converser avec Tyler Bryant, à l'aube de leur tournée Européenne début Mai dernier. Un échange tout en détente et en simplicité pour discuter du rock, du blues, du Live, des grattes et du public, et surtout pour parler de Tyler Bryant & The Shakedown :   

LGR : Salut Tyler, comment vas-tu ?

Tyler : Je vais très bien, aujourd’hui c’est un jour de promo plein pot ! (rires).

LGR : D’accord. J’ai compris que vous venez de finir une séance photo ?

Tyler : Tout à fait. Là on est à un endroit appelé « Doctor Feelgood Rock Bar and Restaurant » (Paris).

LGR : ça marche. En tout cas laisse-moi te dire que c’est un vrai plaisir de pouvoir passer un peu de temps avec toi.

Tyler : Merci beaucoup à toi de faire ça, cette interview et tout.

LGR : J’ai écouté votre nouvel EP The Wayside et j’aime énormément le style de musique que vous représentez. Votre tournée Européenne vient de débuter c’est ça ?

Tyler : Absolument, on a commencé à Lisbonne, au Portugal.

LGR : C’est une toute nouvelle expérience pour vous n’est-ce pas ?

Tyler : Exactement. Je ne suis venu en Europe qu’une seule fois, à Prague en République Tchèque. Je vais donc atterrir dans pleins de nouveaux endroits pour la première fois de ma vie.

LGR : Génial ! J’imagine que vous étiez impatients de faire une tournée en Europe ?

Tyler : C’est sûr, ça fait longtemps qu’on attend ça. On attendait le bon moment pour le faire, et là on était aussi prêts qu’on aurait pu l’être alors c’est parti !

LGR : Vous avez déjà pas mal tourné aux US non ?

Tyler : Oui, ainsi qu’au Canada.

LGR : Et cette fois vous vous attaquez à un bon nombre de pays Européens.

Tyler : Oui, on a beaucoup de territoire à couvrir.

LGR : Puisqu’on parle de l’Europe, j’aimerais savoir si vous connaissez vos fans Européens ? Vous avez déjà eu des retours de votre public Européen par rapport à votre musique par exemple ?

Tyler : Eh bien, en réalité le seul vrai retour qu’on a eu pour l’instant c’est que les gens regrettent un peu qu’on n’ait sorti qu’un EP, ils auraient préférés un album entier.

LGR : Je dois dire que je partage cette opinion ! (rires).

Tyler : C’est aussi mon cas. Lorsqu’on a sorti cet EP et on a enregistré sept chansons supplémentaires qu’on n’a pas sorti. Ces chansons sont prêtes et là on est plus ou moins en attente de l’autorisation du label pour les sortir (rires). 

LGR : C’est vous et le label qui avez décidé ensembles de réaliser un EP plutôt qu’un album complet ?

Tyler : C’était une décision du label. Nous on était prêt pour sortir un album entier. Attention, je ne suis pas en train de dire quoi que ce soit de négatif sur le label, hein, c’est juste une décision qu’ils ont prise. Si ça ne tenait qu’à moi j’aurais sorti un album complet, et même encore plus de morceaux, c’est normal puisque je suis un artiste et c’est ce que j’ai envie de faire. Je veux partager ma musique au maximum avec les gens. Et je dois dire que je suis très reconnaissant au label parce que tu vois, par exemple je suis là au téléphone avec toi, tranquille dans les rues de Paris, et le label se démène pour rendre ça, la tournée et tout le reste possible pour moi et le groupe.

LGR : Pendant  cette tournée vous allez assurer la première partie des monstres d’AC/DC sur pas moins de cinq dates. Je me demandais quelle était l’histoire derrière votre collaboration ? Comment tout ça c’est fait ? 

Tyler : À la base on était en tournée avec Billy Gibbons, des ZZ Top, et on a reçu un appel nous disant qu’on nous offrait la possibilité de faire plusieurs scènes avec AC/DC, et on s’est dit que ce serait un super challenge pour nous de se lancer là-dedans. Je sais qu’on a juste été recommandés à AC/DC comme étant un groupe qui pourrait potentiellement faire du bon boulot pour ouvrir leurs concerts. Angus Young a bien aimé ce qu’on faisait et il nous a invités à suivre le groupe sur certaines dates Européennes.

LGR : C’est génial ! C’est une sacrée tournée qui s’annonce pour vous !

Tyler : C’est clair, on est vraiment super excités de faire ça !

LGR : Parlons un peu de toi personnellement. Tu es du Texas, et quand tu as eu 17 ans tu es parti t’installer à Nashville pour créer un groupe, qui est devenu plus tard « The Shakedown ». Pourquoi avoir choisi Nashville pour débuter ta carrière ? Est-ce que c’est parce que cette ville est assez connue pour avoir une scène Blues-Rock vachement active et développée ?

Tyler : Ben, tu sais, comme je viens du Texas, du Sud donc, j’aimais bien Nashville parce qu’elle a cette sorte de charme qu’ont les villes par trop grandes, il y a une atmosphère que j’apprécie. À chaque fois que je vais à New-York ou à Los Angeles je deviens claustrophobe tant j’ai pas l’habitude des villes aussi grandes. Je me suis donc dit que ce serait mieux pour moi de rester dans le Sud. Et Nashville semblait être la destination où tout le monde allait pour faire de la musique. C’est d’ailleurs de plus en plus le cas au fur et à mesure que les années passent. Il n’y a jamais eu autant de musiciens qui arrivent à Nashville pour faire du son qu’aujourd’hui.

LGR : C’est d’autant plus impressionnant pour nous, Européens, qu’ici il n’y a pas le même engouement qu’aux US pour le Blues et le Rock N’ Roll. C’est fou le nombre de groupes de rock qui ont transités à un moment ou à un autre dans cette ville… Donc après un moment passé  à Nashville tu fini par rencontrer Eric Clapton qui t’invite à Chicago pour jouer au CrossRoad Festival
 
Tyler : C’est ça. Il y avait une sorte de contest vidéo auquel j’avais participé, et c’est en fait comme ça que je me suis retrouvé là-bas. J’ai rencontré Eric Clapton, j’ai aussi vu Jeff Beck en Live pour la première fois de ma vie à ce festival. J’avais 15 ans à l’époque. Et puis ensuite voilà, à 17 ans je me suis installé à Nashville, j’ai rencontré Caleb Crosby et ensemble on a commencé ce qui allait devenir plus tard « The Shakedown ».

LGR : Caleb a été le premier que tu as rencontré, et ensuite le reste du groupe s’est greffé à vous ?

Tyler : Oui, j’ai rencontré Graham Whithford à New-York et plus tard Noah Denney à Nashville. Caleb était d’ailleurs au collège avec Noah. Noah jouait d’ailleurs de la batterie à la base, et aussi de la basse. J’ai adoré la façon dont il jouait, et en plus de ça il avait une voix superbe alors je me suis dit qu’il serait le gars parfait pour notre groupe.

LGR : Tu as commencé la guitare très tôt, vers 6 -7 ans. Je voulais savoir ce qui t’as poussé à faire de la musique à la base, et aussi pourquoi tu as choisi la guitare ?

Tyler : J’ai décidé de faire de la guitare après avoir vu une vidéo d’Elvis Presley. J’avais 7 ans quand j’ai vu Elvis Presley jouer et j’ai immédiatement été attiré par la guitare, et par la musique. Quand j’ai eu 11 ans j’ai rencontré un homme appelé Rosevelt Twitty qui m’a initié au Blues et à la Soul et ça a littéralement changé ma vie. Je n’ai jamais décroché depuis cette période-là.

Crédit photo: Nidhal Marzouk

LGR : Du coup tu as appris à jouer de la guitare tout seul, ou bien tu as pris des cours ?

Tyler : J’ai appris en passant du temps avec Monsieur Twitty. On écoutait des vinyls ensembles et on faisait des jams. C’est comme ça que j’ai appris les bases et pour le reste j’ai juste passé beaucoup de temps à écouter des albums et à jouer dans mon coin.

LGR : C’est comme ça que tu as affiné ton style ? En écoutant beaucoup d’artistes et de styles différents ?

Tyler : Carrément. J’écoute de la musique sans arrêt. J’aime la musique en général et j’arrive à tirer des influences de presque tout. De la musique country, de la Soul ou même du hip-hop ou d’autres trucs. J’arrive à apprécier toute sorte de musique du moment que c’est fait de manière honnête. Bien sûr j’écoute aussi beaucoup de Blues. Il y a pas mal de groupes de rock modernes que j’aime beaucoup d’ailleurs. J’adore des groupes comme les Rivals Sons par exemple, ou Band of Skulls… Il y en a tellement. Chris Stapleton aussi entres autres…

LGR : D’accord. T’écoute donc vraiment de tout. Pour reparler un peu de la guitare : sur quel modèle joues-tu en ce moment ? Et pourquoi ce modèle en particulier ?

Tyler : Ma guitare principale pour l’instant est une Custom Shop Fender Shell Pink Stratocaster. J’en avais une pendant longtemps qui m’a été volé. Un jour quelqu’un s’est introduit dans notre local de répétition alors qu’on était à l’hôtel et nous a volé pleins de trucs, dont ma guitare. Celle que je joue aujourd’hui est d’ailleurs un cadeau de mon père et de ma mère. Quand mon ancienne a été volée ils ont réuni un peu d’argent et m’en ont racheté une. Du coup c’est vraiment une guitare spéciale pour moi, elle m’est très chère et c’est une des raisons qui fait que je joue avec chaque soir. Tu vois, je viens d’une famille avec des valeurs très traditionnelles. Ma mère est institutrice et mon père travaille à l’usine. Ils ne s’intéressent pas vraiment au Rock n’ Roll, c’est pas vraiment leur truc, mais par contre ils comprennent ce que ça représente pour moi. Du coup quand ils ont su que ma guitare avait été volée ils m’ont aidé à en racheter une, celle que je joue en ce moment.  

LGR : Tes parents t’ont toujours soutenu ? Quand tu es parti à Nashville pour commencer ta carrière artistique par exemple ?

Tyler : Ils étaient un peu nerveux au début parce que je suis parti tout seul à seulement 17 ans. C’était plutôt jeune pour partir de la maison. Mais ils m’ont toujours apporté beaucoup de soutien, même si ils ne cachaient pas leur nervosité. Je me rappelle d’un soir quelques jours avant que je parte pour Nashville où mon père est venu me parler. Il m’a dit « Fils, fais attention à ton plan B » et je lui ai répondu « J’en ai pas… » et il a répondu « Alors ça ne peut que bien se passer ».

LGR : Tu as l’air d’apprécier particulièrement la marque bien connue de guitares Fender. Tu veux nous en parler un peu ?

Tyler : Je me rappelle avoir vu un gars appelé Allan Haynes à Austin, au Texas, qui jouait sur une Stratocaster 1960 et il était excellent ! Cette guitare avait le meilleur son que j’avais entendu jusque-là et je voulais que ma future guitare sonne pareil. Une autre fois un gars qui s’appelait Don Wilson m’a demandé quelle était la guitare de mes rêves et je lui ai répondu « une Stratocaster 1960 », et ce gars m’en a offert une ! J’étais tout gamin à l’époque. Je suis tout de suite tombé amoureux de cette guitare et je l’ai toujours aujourd’hui d’ailleurs. J’ai joué sur des Stratocasters toute ma vie et je ne vais pas m’arrêter aujourd’hui. 

LGR : Et les demi-caisses ? C’est un type de guitare qui tu aimes ?

Tyler : Oui complètement. J’en ai une ou deux chez moi. J’ai une vieille Gibson 126 de 1956 par exemple. C’est des guitares sur lesquelles j’aime beaucoup jouer. Et il y a les Résonators que j’adore jouer aussi. Après quand je pars en mode Rock N’ Roll je préfère jouer sur une Stratocaster.

LGR : Parlons un peu de votre EP. J’ai lu quelque part que vous l’avez enregistré à une période où vous étiez en pleine recherche de liberté (d’expression notamment) à travers la musique, c’est vrai ?

Tyler : Absolument !

LGR : C’est comme ça que tu considères la musique ? Comme une possibilité de trouver ta liberté, d’échapper parfois à certaines choses ?

Tyler : Complètement. Au moment où on a enregistré The Wayside, Caleb et moi on vivait de grands changements dans nos vies personnelles respectives. Que ce soit dans nos relations amoureuses ou d’autres choses, c’était une période de grands changements et je crois que la musique nous a beaucoup aidés à plusieurs niveaux. Pour nous la musique a toujours fait office de punching ball, de thérapeute, d’endroit où se cacher même parfois. C’est un endroit où on se sent en sécurité.

LGR : Je comprends. Et j’imagine que c’est un sentiment que vous retrouvez sur scène ? J’ai vu pas mal de vos performances lives et vous lâchez beaucoup d’énergie sur scène. Ça rejoint cette notion de liberté dont on parlait ?

Tyler : Absolument, c’est d’ailleurs ce qui caractérise le Rock N’ Roll à la base. C’est une façon de définir la liberté (rires). C’est d’arriver à un moment où tu ne te sens plus retenu par quoi que ce soit. Tu es dans l’instant présent et plus rien n’a d’importance, ni l’argent, ni la douleur, ni quoi que ce soit. Et un des trucs génial dans les lives c’est que tu partages cette sensation, ce moment présent avec tout le monde et tout le monde célèbre ça tous ensemble. Pour moi un concert est avant une célébration. 

LGR : Absolument d’accord. Je suppose que vous vous considérez avant tout comme un groupe de scène ?

Tyler : Oui, on adore jouer en live. On essaye de faire passer un bon moment aux gens qui viennent nous voir, parce qu’on veut remercier les gens d’être venus à nos concerts. On a fait une première partie l’autre soir en Angleterre, et pleins de gens étaient venus pour nous voir nous, ils sont même venus nous voir après le concert. On était tellement heureux que des gens viennent pour nous voir jouer et nous rencontrer qu’on a donné le meilleur de nous-même. C’est ce qu’on fait à chaque fois qu’on monte sur scène. 

LGR : J’ai regardé le clip de votre chanson “Loaded Dice & Burried Money” l’autre jour et j’ai appris que Caleb et toi aviez tourné et édité ce clip vous-mêmes ?

Tyler : Oui effectivement ! (rires)

LGR : J’étais vraiment impressionné par le résultat. Je voulais te demander pourquoi vous aviez décidé de faire ça vous-mêmes, et aussi si vous aviez déjà de l’expérience dans le tournage d’un clip, dans l’édition etc. ?

Tyler : Non pas du tout, on n’avait aucune expérience là-dedans, c’était la première fois qu’on faisait quelque chose comme ça.  En fait à la base on a appris que le label voulait nous faire faire un clip, avec dans l’idée de le tourner un peu comme si c’était un live, afin que le gens puissent avoir une idée de ce que notre groupe pouvait donner sur scène.  C’était une manière de nous présenter à tous ceux qui ne nous connaissent pas encore, car on est un groupe assez nouveau. Du coup le label a commencé à nous demander qui on voulait pour réaliser le clip, où on voulait le tourner etc. Il commençait à y avoir beaucoup de détails qui devaient être réglés et au bout d’un moment j’ai dit à Caleb « Vient on va juste louer quelques projecteurs, une machine à fumée et emprunter une caméra à un pote ». Et le lendemain on a tout tourné, on est resté éveillés toute la nuit pour l’édition et c’était réglé. Du coup j’ai filmé Caleb pendant qu’il jouait et inversement, j’ai filmé Graham, Graham a filmé Noah etc. J’avais un tout petit peu d’expérience dans l’édition vidéo et je me suis dit que si je voulais vraiment y arriver, que si j’y croyais assez fort j’allais me débrouiller pour faire quelque chose de correct.  Je me suis donc occupé de l’édition et puis les gens du label sont venus, ils nous ont fait part de leurs commentaires et de leurs conseils, on a peaufiné le clip ensemble et c’était fini.        

LGR : C’est l’esprit Rock N’ Roll ! (rires). En tout cas bravo pour ça parce que le résultat a belle gueule ! (rires).

Tyler : Merci. Sur le coup je n’avais pas pensé au fait que la lumière stroboscopique pouvait être un problème pour les gens sensibles à l’épilepsie du coup on a dû travailler l’image pour atténuer un peu l’effet et rendre le clip plus facile à regarder (rires). Mais au final je suis assez fière de ce qu’on a fait. Ça nous a coûté pas mal de temps et d’énergie et finalement j’ai la sensation d’avoir fait un truc assez correct. Et puisqu’on parle de vidéo on a aussi tourné quelques vidéos live de nos sessions d’enregistrement dans le studio. 

LGR : Vous avez enregistré dans quel studio d’ailleurs ?

Tyler : C’était un studio appelé Sputnik Sound, chez nous à Nashville.

LGR : D’accord. Est-ce que tu as d’autres projets musicaux en tête pour le futur ?

Tyler : J’aimerais beaucoup expérimenter d’autres styles de musique plus tard. Par exemple, je suis un très grand fan de Gospel, par spécialement pour son côté religieux mais surtout pour la sensation que ça me procure. Quand j’écoute un album de vieux chanteurs de Gospel ça me touche vraiment profondément, c’est un truc de dingue. J’aime aussi énormément la musique Country. Pas la Country moderne, c’est vraiment pas quelque chose que j’apprécie pour être honnête. Ce qui me plaît c’est la vieille Country à la Willie Nelson par exemple. Les gens qui ont des histoires à raconter tout simplement. Ça m’arrive d’écrire des chansons dans ce style parfois. Après je ne me vois pas faire autre chose que les Shakedown pendant un moment. Là on est sur la route jusqu’à la fin de l’année et même surement pour plus longtemps donc pour l’instant j’ai de quoi m’occuper. J’ai aussi écrit quelques chansons Gospel, très basiques, qui me sont venues sur le moment. J’en ai quelques-unes, on avait d’ailleurs enregistré l’une d’entre elles pour « The Wayside », appelée « Hold Me Under » qu’on n’a finalement pas sorti. Le refrain fait juste « Hold me under, hold me under, I wanna know what I’m made of ». C’est une chanson très simple qui dit plus ou moins « Voilà, j’ai fait ci, j’ai fait ça, il m’est arrivé ceci et cela et ça me m’a pas tué. Alors dit moi, montre-moi de quoi je suis fait ». J’ai quelques chansons que j’espère vraiment pouvoir sortir un jour.        

LGR : La vieille Country, le Gospel, tu dirais que c’est des styles musicaux qui ont toujours un public aux US de nos jours ?

Tyler : Je sais que je ne fais pas vraiment attention à ce qui passe à radio aux US. Je pense que c’est toujours apprécié, notamment grâce à l’histoire forte qu’ont ces styles musicaux. Je ne suis sûr de rien, je sais que moi j’adore ça et c’est déjà pas mal (rires).  Je sais qu’aux US les gens ne se posent pas beaucoup de questions et écoutent simplement ce qui est populaire à la radio, mais à côté de ça il y a aussi pleins de petites niches, de petits groupes de gens qui adorent certains styles de musique et qui s’y accrochent et ça personnellement ça me fascine. 

LGR : Tyler, merci infiniment pour tout ça, pour le temps que tu nous auras consacré et tout le reste. Je vous souhaite à tous une super tournée, j’espère que vous allez apprécier tout ce qui vous attend.

Tyler : Merci beaucoup à vous tous de faire ça. Ça a été un plaisir de discuter et j’espère vous voir tous un jour à un concert, ce serait génial !

LGR : On l’espère aussi. Merci, Salut !

Tyler : Salut !

Un grand merci à Tyler Bryant pour son temps et sa simplicité. Merci à tous ceux qui ont rendu cet entretien possible.

Crédit photo: Kevin Nixon


 

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