Pogo Car Crash Control, vers la fin du Royaume de la Douleur ?


Nouveau Casino, 17 mai 2017.
Les Pogo Car Crash Control sortent de scène.
Le parquet brûle encore, quelques stigmates de la folie qui s'est emparé des lieux sans doute.
Comme au Supersonic quelques jours auparavant, pour la Tournée de la Grosse Radio, les P3C ont tout donné, et même un peu plus.
L'occasion d'échanger quelques mots avec Olive (chant/guitare) et Lola (basse), qui ont conervé de l'énergie pour répondre aux questions de La Grosse Radio. Rock. C'est sûr.

On s'était rencontré à Rock en Seine, il y a quasiment un an. Vous avez fait de la route depuis.

Olive
Oui, c’est vrai. Beaucoup de concerts. On a beaucoup progressé je pense, en matière technique, d’énergie aussi… On a commencé à prendre un peu l’habitude de faire des concerts toutes les semaines.
Avant c’était purement 7.7., purement seine et Marne ! Et puis petit à petit on a commencé à jouer à la Cantine de Belleville, des lieux comme ça...

Et vous avez des fans qui vous suivent partout maintenant.

Olive
Oui, mais c’est récent. La plupart de nos copains ne sont pas trop portés sur le Punk, ils écoutent plutôt du Hip-Hop. On a des copains, mais c’est pas forcément notre public ! Mais c’est vrai que maintenant il y a des gens que je ne connais pas, et qui chantent les paroles, c’est génial.

Tu parlais de Hip-Hop… Ce soir on a entendu du Power Hip Hop, c’est nouveau ?

Olive
En fait c’est un peu passé de mode, la fusion entre le Rock et le Hip Hop, et c’est ça qui est excitant. On a un morceau, effectivement, qui sera sur l’album, où Simon chante vraiment très Hip Hop. Et puis on aime bien le Hip Hop aussi ! Je pense qu’il y a un côté un peu provocant de faire du Hip Hop Rock, parce que c’est vraiment has-been, comme style… Et du coup ça nous plaît.

Comment vous avez appréhendé cette soirée ?

Olive
En fait j’étais hyper stressé avant ce soir. C'est hyper dur de jouer sur Paris. On a toujours la pression.
Quand tu fais une tête d’affiche à Paris, ça met la pression. Mais ça c’est bien passé. Le stress part dès que ça commence. Dès que j’ai perdu ma casquette en fait, ça a duré trois secondes !

Des rumeurs parlent d'un album...

Olive
Oui, ça va arriver en fin d’année. On a fini d’enregistrer, on mixe en juillet. Toujours dans le même studio où on a fait l’EP, Black Box, à Angers.
L’EP, c’est moi qui l’avait mixé. Cette fois, pour l’album, c’est David Odlum, un Irlandais, qui sera au manettes. Ça va vraiment défourailler.
L’album s’est fait assez rapidement. Il y a pas mal de morceaux qu’on a fait en un mois. En fait on a torché plein de nouveaux morceaux en janvier, février on a enregistré, et on y est retourné au mois de mars.

Nouveau Casino, Royaume de la Douleur, Punk, Grunge, Concert, 2017

Photo Rodolphe Goupil


La recette pour composer ?

Olive
J’ai des maquettes qui traînent dans mon ordinateur. On écoute avec le groupe, on choisit celles qu’on préfère. Puis on les met en place en répétition. Une fois que c’est en place on commence à écrire des textes, puis on peaufine ça, et ça fait des chansons. Tout simplement.

Les thèmes abordés ne sont pas habituels. Ca vient d'où ?

Olive :
Ce sont des textes qui sont dans une tradition d’un style connu sous le nom de Death Rock. C’est un style un peu éphémère des années 80, où le Punk a essayé de devenir morbide et proche du Metal. Ça a donné des groupes comme Killing Joke… A l‘origine il y avait Birthday Party, le groupe de Nick Cave, Public Image, un groupe des années 80 que j’adore. Et ils ont des textes qui traitent de troubles psychologiques, de troubles psychiatriques, d’isolement, de haine, et de folie meurtrière, d’hôpital psychiatrique… Ca se ressent vachement avec Nick Cave, dans sa façon de chanter, aux débuts de Birthday Party.
Et du coup c’est clairement dans cete lignée, les paroles. Sauf qu’on les fait en français, avec notre langage à nous, qui est le langage courant, sans recherche littéraire poussée. On aime bien les phrases simples et courtes, compréhensibles.

Nouveau Casino, Royaume de la Douleur, Punk, Grunge, Concert, 2017

Photo Rodolphe Goupil

L'été s'annonce chargé ?

Olive
Oui, planning chargé. Impossible de faire autre chose à côté. On a toujours des concerts, le mixage de l’album en juillet, on est bien chargé, avec en plus les clips qu’on tourne avec mon frère… On a des petits moyens, donc on met tous la main à la patte…

Tu parles de clip, il y en a un qui sort aujourd'hui. Ca et le Nouveau Casino, c'est une journée spéciale?

Olive
On va dire qu'on clôt la promo de notre EP, et maintenant on passe à l’album. C’était le dernier clip qu’on voulait faire sur l’EP. Maintenant on va travailler sur un teaser de l’album qui va sortir dans l’été, un clip à la rentrée, un deuxième, puis la sortie de l’album.
Oui, cette date, elle clôt la promo de l’EP. On va passer dans la nouvelle ère du royaume de la douleur maintenant. On va passer dans l’ère de la dépression hostile. C’est un autre stade.

Lola, depuis Rock en Seine, tu as pris un énorme volume sur scène. C’était quoi le déclic ?

Lola
Il n’y a pas eu vraiment de déclic. Je me suis tout de suite sentie bien dans Pogo, dès le premier concert en fait, j’étais à fond.
Quand je suis arrivée, les garçons bougeaient déjà vachement, et c’est pour ça que ça m’a plus. C’est pas un groupe qui faisait du rock et qui en avait rien à foutre des autres, et qui jouaient pour leurs pieds. Et du coup j’ai débloqué petit à petit. On se croise beaucoup sur scène, des fois on se cogne encore un peu, il y a des points de rendez-vous, on sait qu’à ce moment Olive il va faire ça, ou que Louis monte sur la batterie de Simon… C’est à force de tourner qu’on a pris nos marques, et qu’on tente des choses. A chaque concert on tente de nouvelles choses.

Parmi les 3 qui sont devant, Lola, tu es la seule sans micro. C’est un choix ?

Lola
Ca s’est pas trop posé comme question… Les gars ont ce truc à deux depuis longtemps, ça me semblait important qu’ils assurent ça… Après, si j’y viens, je sais pas comment ça se fera… Je ne fais pas de la voix saturée comme eux, je pourrai faire des aigus, mais ils le font aussi. Je pourrai me mettre au grave. Pour l’instant c’est pas prévu, pour l’instant on se concentre sur le premier album.

Les Pogo Car Crash Control sont à suivre sur Facebook.

Pour voir le fameux clip en question, clique ici :

 

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