Effello n’est pas un extraterrestre


Effello, guitariste chanteur de Effello et les Extraterrestres, et nouveau guitariste des Wampas.
Une carte de visite aussi simple et aussi claquante que ça, et un personnage tout en simplicité, inventeur du Youpi-Punk, et amoueux de tout.
C'est tout simplement chez lui que Florian aka Effello nous a reçu, pour un entretien tout en convivialité.
Avec, en cadeau, un morceau en spéciale dédicace pour la Grosse Radio.
Merci qui? Merci Effello !

Merci de nous recevoir. Peux-tu nous retracer l’histoire de Effello et les Extraterrestres?

On a 6 ans maintenant. A la base, je faisais de la musique tout seul, dans ma chambre, en Charente Maritime. Des chansons que j’enregistrais avec un caméscope, un son tout pourri, je chantais comme une merde.
Et puis au bout d’un moment, j’ai eu envie de faire un groupe. Toujours en Charente Maritime, j’ai un copain, qui s’appelle Niko, qui est venu jouer de la basse. On a ajouté une boîte à rythme, ça s’appelait Effello et Niko. Puis, pour le travail, les études, tout ça, je suis venu à Paris. J’ai voulu continuer à faire de la musique. Arnold a remplacé Niko à la basse.
C’est là qu’on s’est appelé Effello et les Extraterrestres. Parce qu’il fallait bien un nom, et parce qu’on aimait bien le Gendarme et les Extraterrestres, le film. Puis petit à petit d’autres membres sont arrivés, puis on est devenu un vrai groupe. Histoire classique de mecs qui avaient envie de faire de la musique !

Effello et les Extraterrestres, c’est donc ton premier groupe ?

Oui c’est mon premier groupe. Même si, en arrivant à Paris, j’ai rejoint Edouard Nenez et les Princes de Bretagne. Le groupe s’est arrêté il y a 2 ans, après 19 années d’existence. C’était chouette. Deux groupes un peu rigolo. Mais sans que ce ne soit pouet-pouet non plus. Dans les 2 cas il y a un sous-texte, derrière les jeux de mots et les vannes à la con.

Wampas, Effello et les Extraterrestres, Punk, Youpi Punk, Amour, Rock
Photo Erisxnyx

Comment s’est passée la rencontre avec les Wampas ?

Au tout début, c’est un copain qui m’a prêté le DVD Never Trust A Live. J’ai bien aimé, j’ai vu que les Wampas passaient pas loin de chez moi. J’y suis allé, j’ai trouvé ça vachement bien. C’était un peu la révélation, où j’ai su que je voulais faire ça.
Je les ai revus une fois, deux fois, et encore, et au final j’ai dû les voir 80 fois. On est devenu amis, on se voyait, même en dehors des concerts.
Au bout d’un moment, Philippe Almosnino est parti. Il a été remplacé par un guitariste qui est parti aussi au bout d’un an. J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai dit à Didier « eh, si vous avez besoin, je peux faire la guitare dans les Wampas ». Et ils ont dit OK. Et voilà.
J’avais déjà joué avec eux avant, Philippe était en tournée avec Vanessa Paradis, et j’avais joué place de la République, et deux autres festivals. Ca s’était bien passé, mais ce n’était pas ouf non plus, j’étais beaucoup trop stressé. On n’avait fait que deux répètes ! Les Wampas, ils n’aiment pas trop répéter. Même s'il y a un petit jeune pas très expérimenté, j’avais 24 ans à l’époque, deux répètes ça leur suffit.

Comment ça se passe quand tu joues avec un Didier Wampas qui a un charisme, une présence, et qui porte le groupe ?

C’est super d’avoir un leader parce que tu t’éclates en jouant avec lui. Le dernier concert qu’on a fait, c’était un festival où il y avait deux scènes face à face qui jouaient l’une après l’autre. A la fin du concert, il part de la scène, et va finir le concert sur l’autre scène, avec le micro de l’autre chanteur. Je n’avais jamais vu ça de ma vie. Toi, tu es sur scène, comme un con, en train de regarder ce qui se passe, tu ne comprends pas, parce qu’évidemment ce n’est pas prévu, il ne te prévient pas.
Il se passe toujours plein de trucs comme ça. C’est ce qui est génial. C’est un groupe musicalement carré, mais il se passe plein de trucs, et à chaque concert tu t’éclates. Il n’y a rien de prévu, pas de jeu de scène particulier, on y va à fond, on donne ce qu’on a, c’est ce qui est bien.
Ça me paraît naturel, mais il y a plein de groupe qui vont dans les SMAC ou dans les salles comme ça, et qui font des répètes sans public, pour dire à tel moment il faut faire ça, qui planifient un peu trop le concert... Il y a des groupes qui font ça très bien, mais tu les voit une fois, c’est super, tu les vois une deuxième fois, c’est déjà vu. Et pour moi, le rock’n’roll, ce n’est pas ça. Tu joues les morceaux avec ce que tu as, avec l’environnement.

Wampas, Effello et les Extraterrestres, Punk, Youpi Punk, Amour, Rock
Photo Arnaud Dionisio / © 2017

Qu'est-ce que ça donne, Effello et les Extraterrestres ?

On a sorti deux CD et un 45 tours. Mais c’est un peu dur pour tourner.
On n’a pas de structure, pas de tourneur, pas de label, on fait tout nous-même. C’est un peu compliqué de trouver des salles. Mais on arrive à en faire une ou deux par mois, c’est déjà pas mal, mais c’est compliqué. Trouver des salles, c’est compliqué. Se faire payer, c’est compliqué. Et même se faire défrayer, c’est compliqué. Mais on fait ce qu’on peut.
On a 4 dates en septembre, dont une à Montreuil, la Comedia. C’est un super lieu, le patron est sympa, et il n’y a pas de restriction sonore. Il y a beaucoup de bars à Paris où il ne faut pas dépasser 95 dB, mais la batterie seule dépasse ! C’est compliqué tu vois. On avait cette liberté à la Miroiterie avant, des concerts tous les soirs… Mais quand on a perdu la Miroiterie, il y a eu un flottement.

Qu’est-ce qui t’est passé par la tête quand tu as écrit "Christophe Dechavanne" ?

Je ne sais pas ! Plein de gens n’ont pas compris ! Je n’aime pas Christophe Dechavanne. Il représente les prémices de Cyril Anouna. Inviter des gens sur un plateau pour se foutre à moitié de leur gueule, et en même temps faire style qu’on s’intéresse à vous, j’aime pas. Et puis ce qu’il est devenu… Bah ! J’aime pas !
Donc le morceau, tu vois… On a des millions d’années d’évolution, il s’est passé énormément de trucs, on a inventé le feu, on a inventé la roue, on a inventé plein de trucs, tout ça pour arriver avec Christophe Dechavanne, c’est quand même triste.

Question plus terre-à-terre. Tu as la chance de jouer avec les Wampas, qui tournent bien. Est-ce qu’on peut vivre du rock aujourd’hui en France ?

On peut, mais c’est chiant.
Tu peux être intermittent en faisant du rock, mais les concerts seuls, c’est pas suffisant. Il faut aller plier des câbles, pousser des caisses et chercher des contrats à droite à gauche. Et ça ne m’intéresse pas, ce genre de choses.
J’ai des potes qui cherchent à être intermittents. Ils courent après les contrats pour avoir leurs heures. J’ai l’impression que c’est plus la galère qu’autre chose.
Plein de gens me disent que quand tu es intermittent, tu es plus libre, tu es dans le milieu, tout ça. J’ai l’impression d’être vachement libre en ayant mon boulot à côté, en dehors de la musique. Je fais mes heures, et quand j’ai besoin de poser une journée pour aller faire un concert je pose une journée. J’ai de la thune grâce à mon boulot, que je peux mettre dans le rock. Quand j’ai besoin de sortir un album, je n’ai pas besoin d’aller courir un label ou quoi que ce soit, parce que je gagne de l’argent avec mon travail.
J’ai l’impression d’être plus libre parce que j’ai un travail que si j’étais intermittent.J’ai aussi la chance d’avoir un patron qui me permet de faire ça. Oui, j’ai de la chance.

Tu as dit qu’il n’y a que deux choses importantes, l’amour et le rock.

Oui, bien sûr ! Tu as tout dit , quand tu as dit ça ! Qu’est-ce qu’il y a de plus, quand tu as ça ? Le rock pour te défouler, l’amour pour être tranquille !

Tu écoutes quoi comme musique ?

Je suis très difficile, je n’aime rien. J’en ai fait une chanson d’ailleurs (rires). J’aime le Rock, les Ramones, les Toys Dolls, AC/DC… Il  y a plein de trucs que j’aime bien, mais il y a aussi énormément de trucs que je n’aime pas, que je trouve chiant. Les Beatles, c’est chiant. Tous les disques de ma meuf, c’est chiant (rires).
Sérieusement, je suis très difficile. Il faut que ce soit dynamique, enjoué, que ce soit joyeux. Quand j’écoute de la musique, il faut que ça me mette de bonne humeur. L’exemple ultime c’est les Toys Dolls. C’est super bien, super dynamique, c’est fun. C’est ça le mot exact, fun, pas rigolo. Sur scène ils ont la banane, ils sont tout sourire, ils sont heureux de jouer. Quand j’écoute de la musique il faut que ça me rende heureux. La vie est suffisamment déprimante comme ça.

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Et tu sais quoi, cher (chère) lecteur(trice) qu'on aime tant?
Effello est tellement sympa qu'il t'offre un morceau, enregistré live devant un public énorme d'au moins deux personnes, dans son salon.
Ecoute en cliquant ici, et va donc le voir avec ses Extraterrestres.
Toutes les dates sont sur le site ici, tu trouveras tout facilement, il y a écrit "concerts".
Tu as aussi  la page Facebook, ici.

Merci Vio pour l'assistance technique.
 

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