Mustang – Le Chinois – 7/04/2016

Ce jeudi 7 avril au Chinois, ce ne sont pas les rockeurs du cru, le bien nommé Johnny Montreuil ou la belle Béa de Demi Mondaine qui s'illustraient sur scène. Le trio clermontois Mustang y faisait là leur avant dernière étape d'un Mini Bar Tour homérique, qu'ils conclueront au Pop Up du label le 12 mai prochain (pour les parisiens qui ont du mal à franchir l'périph'…).

Mustang, Niki Demiller, Le Chinois, Rock vintage, Paskal Raskal
    © Photos Paskal Raskal

NIKI DEMILLER qui officiait en tant que première partie, a beau avoir fait une O.P.A sur deux bons tiers de Mustang - Johan Gentile à la basse et Rémi Faure aux drums pour être plus précis - les similitudes avec nos fougueux auvergnats s'arrêtent là... L'ami Niki, coupe à la Dutronc, affublé d'une combinaison piquée à Monsieur Bricolage et du plus bel effet sur lui, a du ravir les amateurs de pop électro… je dirais même plus, mon cher Dupont, les aficionados d'électro-pop ! Et ll faut lui reconnaître un goût très sûr pour le choix de ses titres ; "Asshole hero", "Hyper bipolaire" ou "Paris Western". Mais le vieux rocker un brin sectaire que je suis, n'apprécie guère l'omnipotence des claviers. Lorsque Jean Felzine le guitariste et chanteur de MUSTANG délaisse sa splendide Gretsch blanche, ceux-ci ne manquent pourtant pas non plus. Mais comment dire… Ça reste toujours beaucoup plus rock n'roll qu'électro, surtout sur scène !

Mustang, Niki Demiller, Le Chinois, Rock vintage, Pascal Raskal
    © Photos Paskal Raskal

Et quand vient leur tour d'y monter sur la scène, Jean Felzine nous balance d'entrée un riff guitare surf rock orientaliste, qui fleure bon son Pulp Fiction… Sur la setlist récupérée aux pieds des musiciens, je déchiffre à grand peine "Karaboodjan"… Y aurait-il une référence au paquebot de Tintin, mon capitaine ? Pas de doute en revanche pour le titre qui suit, dont Jean Felzine nous donne une version presque rageuse au chant… Les "oiseaux blessés" extrait de leur dernier album en date Ecran total, sont reconnaissables dès la première mesure. Le groovy "Sens des affaires" donne lui l'occasion à Johan et Rémi de démontre leur implacable sens du rythme et leur belle complicité. Et si j'me fie à ma setlist tel un vieux présentateur TV miro et accro à son prompteur, c'est une petite nouvelle que Mustang nous offre ensuite. Après une belle intro rock n'roll viellie en fûts d'chêne, "Vernis", titre lapidaire s'il en est, fustige de ces sha-la-la ironiques, le regard des parisiens sur leurs concitoyens. Ceux-ci seraient "trop coincés, trop polis, raides comme un pic", alors que les parisiens seraient "cyniques, cruels mais drôles en public"… Une vision peut-être un peu simpliste, mais pas totalement dénuée de fondements.  Bon, on va dire que ceux et celles qui étaient présents ce soir-là, échappaient à la règle au vu de leur enthousiasme… Encouragés par cet accueil, les Mustang nous offrent deux autres inédits ; "Boo-hoo" titre déjà présent sur leur EP Reprend, et Inconsolable. Inconsolable sur lequel Jean susurre qu'il est "malheureux sans raison valable"… C'est donc pour ça qu'il ne n'apprécie guère de s'laisser marcher sur les pieds par les parigots !

Mustang, Niki Demiller, Le Chinois, Rock vintage, Paskal Raskal
    © Photos Paskal Raskal

Les Mustang balancèrent ensuite leurs standards de "Johanna" à "Anne-Sophie", auxquelles Jean déclare tout de go que c'est "ce soir ou jamais" ou "dis-moi merde". Audacieuse façon de déclarer son amour mais il faut bien avouer que le garçon, en a dans "le pantalon" quand il lui faut assumer ses positions… Lui qui se moque de ses jeunes contemporains amateurs de cheveux longs et de révolution, deux tendances auxquelles il ne semble pas adhérer… "Qu'est ce qui passe" ? clame-t-il ensuite. Et bien, tout bonnement encore un inédit ; ce que confirme Johan. Un nouvel album se profile pour bientôt. Pas de set de Mustang sans leur "princesse aux petits pois", ballade qu'ils qualifient de Krautabilly médiéval et "Je vis des hauts", hymne aux gamers joué à fond les manettes ! Pour le rappel, sur lequel Jean tombe - enfin ! - la veste, ils se fendent de leur titre éponyme "Mustang" et du classieux "Je m'emmerde". Non, ça c'est faux, je me suis tout sauf emmerdé et j'étais pas seul !

 

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