Ulster Page + Sound Circus + Black Witches – Black Out Montpellier – 29/04/2016

Le 29 avril dernier, trois groupes du côté obscur du Rock se sont réunis au Black Out de Montpellier,  pour chatouiller nos oreilles et nous promettre du Grunge, du Stoner, du Punk, du Blues et quelques surprises.

 

Sound Circus


Les premiers de la soirée, les Sound Circus fêtent avec nous leur nouvelle galette Khaan, The Last Of The Elephants. Ils nous viennent tout droit de Clermont l'Hérault, charmante bourgade à l'ouest de Montpellier. Si vous y passez un jour, comme ça, par hasard, arrêtez vous tremper vos arpions au martien lac du Salagou, ça vaut le détour. Bon j'vais pas vous faire le guide du routard, place au Rock.
 

Ce trio, avec Antonin Grob à la guitare et au chant, Max à batterie et Gautier Le Goff à la basse, qui se définit comme faisant du Grunge alternatif enchaînera sur scène des morceaux aux influences multiples, tantôt Stoner bien lourd aux sonorités parfois orientales et à la basse hyper saturée, tantôt plus mutin, avec des mélodies légères et une voix d'enfant pas sage, genre de british nonchalant sauce Doherthy, ou alors faisant éclater une énergie Punk-Rock (Max à ce titre prend un plaisir visible à cogner sur ses fûts et Antonin maltraitera tellement sa sangle de guitare qu'elle ne tiendra pas la durée du set).

 

Ulster Page

Arrive ensuite Ulster Page. Cette fois c'est la Riviera, la Côte d'azur qui s’amène : Gabriel Moland au chant et à la guitare, Eric Melchior à la basse, Ben Entringer à la guitare et Hugo Fonti à la batterie sont originaires de St Raphaël. Ils sont actuellement en tournée française, et c'est leur première date à Montpellier. Au bas de l'article vous trouverez les dates restantes de leur tournée.

« The smog is rising ». L'entrée en matière du set est à l'image de ces paroles, aérienne, enveloppante et brumeuse. Le son est beaucoup plus rond que celui du groupe précédent, le chant plus puissant. Le morceau prend des respirations gracieuses, avant des reprises lourdes et de beaux solos de guitare.
Les membres du groupe sont assez jeunes - tous sont nés en 1992 - et pourtant, j'ai un peu l'impression de retrouver l'atmosphère exaltée et révoltée du Rock de mon adolescence (1992, pile dans le mile) sans pour autant tomber dans le vintage de base.

À noter, pour l'admiratrice de la basse que je suis, que dans un groupe de rock émergent, dans ce style plutôt grunge, dans l'arrière salle du Black Out, j'avais perdu l'habitude d'entendre une ligne de basse qui serve aussi la mélodie. Trop souvent cantonnée à un rôle de soutien, la rondeur de ses notes me manque souvent. Cette fois ce n'est pas le cas, et me voici toute remplie de bienveillance à l'égard de ce groupe, qui a l'intelligence de ne pas tout miser sur son énergie.
 

De l’énergie ils en ont aussi à revendre, le public ne s'y est pas trompé d'ailleurs, je me sens de plus en plus à l'étroit et pour cause, la salle du Black Out est pleine à craquer, ça danse (un couple esquisse même quelques pas de Lindy-hop) ça secoue la tête, c'est la soirée du chevelu. Ulster Page enchaîne les morceaux avec une sacrée présence scénique, Gabriel descend dans le public, se roule à terre. L'ingé son de la salle est même obligée de limiter le volume, le groupe faisant péter les décibels autorisées.

Après 8 morceaux bien léchés et maîtrisés, le dernier morceau s'achève Stoner à souhait, je suis en nage à force d'avoir sauté et secoué mes cervicales endolories. Je pue, mais où ça sent la sueur ça sent le rock bordel de tête à cul.

 

Black Witches

Après une bière bien fraîche pour me remettre, me revoilà au premier rang pour le troisième et dernier concert de la soirée : les Black Witches, groupe de Montpellier avec Cédric L. à la batterie, Cédric D. à la basse (je l'appellerai le Vicking, à le voir si solidement planté sur ses guibolles) et Yann à la guitare et au chant.

Retour au power trio donc. Le premier morceau attaque avec un riff de guitare accrocheur et une batterie en furie. L’énergie enjouée rappelle le Punk californien, avec toute la lourdeur du Stoner. Le set alternera entre ces deux pôles. À la barre de ces changements de sonorités : la batterie qui jouera avec le timbre de la caisse claire. Avec, c'est nerveux, les guitares grattent, le son claque sec. Sans, c'est plus rond, plus lourd, plus sexy, la basse sature, les riffs de guitare se font plus chaloupés, presque Rockabilly parfois. Et moi j'hésite entre le pogo et le roulement de bassin. Ça me vaudra quelques mains au cul, mais je ne suis pas là pour parler de harcèlement de rue, n'est-ce pas messieurs...
 

Au dernier morceau finalement le nom du groupe se justifie ou s'explique: la guitare mue vers le Black Metal, c'est dommage que ce ne soit que la guitare qui mue, j'aurais bien aimé entendre Yann hurler quelques cris gutturaux bien sentis, j’étais dans le mood moi….

À la fin, comme nous sommes au Black Out, il est facile de boire un dernier verre au comptoir, de saluer ou remercier les membres des groupes et l'organisation du concert, rondement menée par les Kursed (habitués de nos colonnes), que je remercie pour l'accueil d'ailleurs.

Dates de la tournée d'Ulster Page :

18 Mai - METZ / 7(7) Café
20 Mai - NANCY / La Machine à Vapeur 
21 Mai - BRUXELLES / Rock Classic
02 Juin - PARIS / Supersonic
03 Juin - ST-SAUVEUR / La Poèterie
04 Juin - LYON / Kraspek
09 Juin - LA JONCHERE SAINT MAURICE / Le Radeau Actif
11 Juin - POITIERS / Le Plan B

Live report : Laëtitia Maciel
Crédits photos : Yann Landry

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