MaMA Festival – Paris – Jour 1 – 12 octobre 2016

C'est parti pour trois jours de concerts au MaMA Festival de Paris. Plus qu'un festival, un marathon ! 120 concerts en On en soirée plus une vingtaine de showcases réservés aux pros l'après-midi, plus des concerts en Off... De quoi donner le tourni et mener au suicide auditif si l'on tente de tout couvrir. Mais c'est bien sûr impossible tant les concerts se chevauchent, ont lieu en même temps. Les 10 salles du MaMA sont quasiment toutes concentrées sur les boulevards de Clichy et de Barbès, le Trianon, l'Elysée Montmartre, la Boule Noire, le Divan du Monde, le Bus Palladium pour citer les plus connues sont à l'affiche de ce Marché des Musiques Actuelles qui réunit l'ensemble des acteurs du milieu dans le quartier de Pigalle. Ah ! Pigalle ! Passer d'un concert à un autre en se faisant interpeller par des rabatteuses... Ah ! Bref... On se concentrera sur la musique, hein. Donc pour couvrir le plus de concerts possibles, c'est à trois rédacteurs et un photographe de La Grosse Radio que nous nous présentons le premier jour pour retirer nos pass. Et c'est parti ! Pour ces 120 concerts (et plus !), nous nous focalisons bien sûr sur ce qu'il y a a de plus Rock au sens large et ceci en misant sur la découverte qui nous anime tant à La Grosse Radio.

Un reportage en trois volumes signé Charles Eloy, Yann Landry et Le Mad.

Photos de Rodolphe Goupil, Yann Landry et Charles Eloy.

LGS – La machine du moulin rouge – 16 H

Il est 16 heures le mercredi 12 octobre et nous nous dirigeons vers le showcase des Musiques Francophones de l'Ontario à La Machine du Moulin Rouge pour découvrir le groupe LGS. Trois canadiens qui vont nous faire une Pop moderne mâtinée de folklore au violon, guitare et platine.
"On fait l'amour, on fait la guerre, on va mourir en enfer", le violon de Jean-Phippe Goulet alterne avec la guitare, DJ Mars et le chanteur à la guitare folk. Le chant est entraînant, rapide et vif. C'est un groupe énergique qui saute et danse beaucoup. Le DJ nous montrera même ses talents de break-danseur devant un public de pro qu'il parviendra à animer par ces tricks de folie.

MaMA, festival, 2016, LGS

Le chanteur nous demande de lever les mains, de les taper dans le rythme chaloupé et enchaîne avec une chanson très enjoué "Je veux aimer tout le monde", "Je lève les mains du soir au matin, tout va bien". Tout ce qu'il cherche est un peu de bonheur. Quoi de plus universel ! Mais qui y accède vraiment... Le groupe balance bien, je ne fais pas mon chieur et me laisse porter. Le public de journalistes danse un tantinet aussi.

Le chanteur, Michel Bénac, nous parle de la forêt, du fait de l'apprivoiser, d'aller en camping pour avoir ensuite le plaisir au retour de pouvoir allumer son smartphone pour checker ses mails... Et continue avec une amusante chanson sur ce thème de la nature contre les technologies modernes qui nous en séparent. Et le DJ remet un coup de break-dance.

MaMA, festival, 2016, LGS

Michel nous raconte avoir écrit une chanson pour son épouse, à sa demande. Mais de peur qu'elle ne l'aime pas, en a écrit finalement trois dans le nouvel album ! Prévoyant, le garçon ! C'est une nouvelle fois très Dance, "Quand tu me touches, je ne touche plus par terre, quand tu me regarde, le temps s'arrête" sur un air doux de violon tradi, les paroles ne volent pas haut mais le chanteur jovial à l'air sincère. On préfère leurs titres les plus folk traditionnels mais au moins leur catalogue est bien varié.

MaMA, festival, 2016, LGS

Ce qui est leur premier passage en France se finit par une chanson sur le cash, "Quand on a du cash, on est heureux". Je ne sais pas encore si c'est ironique, je l'espère. Le DJ nous lance alors des billets de Monopoly. Ok, je respire ! Le chanteur me dira après le show "Hé non, faut pas se prendre au sérieux !" Merci à eux pour ce moment de légéreté et l'on file vers d'autres shows !

Yann Landry

GASPARD ROYANT – La Cigale  – 19 H

Le set de Gaspard Royant à la Cigale avait peine débuté, qu’une voix - mi Darth Vador, mi-Prince Jean reptilien - me susurrait à l’oreille une injonction qui me transforma l’échine en Mister freeze. "Tu prends pas d’notes…" En vérité, je vous le dis, mes biens chers frères et sœurs, chroniqueurs et chroniqueuses, faut pas faire un concert avec un mec, qui se prétend rédac-chef le soir et prof le jour… Brrr !!!

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

Contrairement à son habitude, Gaspard Royant s’est laissé de très peu précéder par son gang d’hommes en noir. Sans doute pour mieux se lancer direct, avec une version très blues-rock de "Hard times" ; l’un des tubes de son dernier album Have you met Gaspard Royant. Toujours tiré à quatre épingles, notre Gaspard ; costard blanc et pompes noirs, gominé de frais… Le ton était donné et le décor planté, à l’instar du regard que je sentais fouiller mes omoplates, tel le compas symbolique que j’allais me recevoir si je faisais mine de m’intéresser à la gente féminine du public… Ce genre d’occupations - comme la carte de visite "Grosse Radio" official, tiens - est réservé au rédac en chef, lequel prenait laborieusement des notes, courbé sur son p’tit calepin, tirant une langue bifide à souhait.

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Crédit photo : Rodolphe Goupil 

Gaspard avait annoncé quelques surprises pour ce show au MaMA et outre une paire de cuivres bien pêchus, deux superbes choristes apparurent effectivement à sa gauche, faisant immédiatement dresser l’oreille de l’agité du calepin, qui se mit à griffonner frénétiquement des séries de 10 à faire rougir un artiste autiste… Cette double présence apporte une vrai plus-value à la prestation de notre crooner et galvanise un public, pourtant majoritairement constitué de pros donc supposé difficiles à se bouger le popotin. Lui et son gang nous balancent des titres plus solaires les uns que les autres ; "Getaway", "7 Inch Club" - avec ses faux airs de sexbomb en intro - ou "Speed your heart"… Sous une légèreté apparente, tous ne sont pas des love song. Pour "The Woods", sur lequel Gaspard prend sa guitare, il est quand même question d’envie de meurtre ! Notre showman se fend d’un lancer de mic' dans les cintres sur "Higher and higher"- logique sur le coup - et disparaît de scène sur "Marty McFly", son morceau emblématique. Croyant que le set était définitivement terminé, ma Némésis personnelle me retombe sur l’paletot… "Tu oublieras pas d’causer des rouflaquettes du clavier, hein ? Et t’as vu, le batteur joue comme Charlie Watts, les coudes serrés au corps…" Il en était là dans ses directives rédactionnelles, quand Gaspard Royant surgit à côté de lui tel un jack-in-a-box, le bousculant presque pour rejoindre la fosse… Dammed, Gaspard, t’as vraiment joué ta life sur ce coup-là ; le boss a failli de te courir après pour te mettre une droite !

Le Mad

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

 

NOUVELLE VAGUE – La Cigale – 20 H 30

Comment expliquer le succès international de Nouvelle Vague avec des tournées européennes et américaines ? C'est une musique agréable à l'écoute, qui détend.

J'ai pu participer à des concerts de groupes se revendiquant du style tropical pop dont des morceaux se rapprochent des couleurs musicales de Nouvelle Vague. Sur scène, la magie opère (deux chanteuses, un guitariste, un contrebassiste, un batteur et une percussionniste).

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crédit photo : Charles Eloy

Elodie Frégé est habillée d'une robe noire avec avant une fente devant. Cela permet d'effectuer plus aisément les mouvements chorégraphiques. Sa longue crinière rousse tombant sur les épaules, la bouche rouge, le maquillage des yeux rendant son regard profond collent à la sensualité de la musique. A côté d'elle, Mélanie Pain se balance. Elles sont des ambassadrices françaises du chic et de l'élégance à l'étranger.

Le public accompagne le groupe en fredonnant la chanson "I could be happy", extrait de leur album éponyme, une reprise du groupe Altered Images, un groupe écossais new-wave/post-punk des années quatre-vingt.

"Blue Monday", une reprise ensoleillée de New Order, un groupe new wave et alternatif de Manchester nous surprend par de sublimes arrangements. Les musiciens producteurs Marc Collin et Olivier Libaux sont passés maîtres dans l'art de détruire et reconstruire des covers de succès passés.

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crédit photo : Charles Eloy

L'association des deux chanteuses et les musiciens producteurs nous offre un cocktail de variétés musicales alliant la bossa nova, autres rythmes latinos, le folk-rock et des touches d'électro.

Il y a une recherche de perfection dans les arrangements musicaux, mais quelques imperfections dévoilent le côté artisanal  du groupe.

Les musiciens producteurs Marc Collin et Olivier Libaux ont ajouté des compositions originales à leur répertoire de reprises de titres new wave  arrangés en bossa nova. Le concert est un mélange des chansons du nouvel album 'I could be happy",  disponible dans les bacs, le 6 novembre  et ceux de leurs albums précédents.

Charles Eloy

I AM STRAMGRAM – Au Petit Moulin – 21 H

Un set de 45 minutes pour un duo mi-homme mi-lézard en guitare/voix et batterie, tel est le duo I Am Stramgram. Un homme lézard derrière les futs c'est rare ! Le chanteur débute seule en harmonie vocale pour une douce folk. La voix du début devient des choeurs harmoniques enregistrés en nappe puissante et le chanteur continue avec sa guitare électro-acoustique. 

La salle Au Petit Moulin est une petite cave voutée où les deux amplis remplissent bien les 15m² qui se remplissent de plus en plus. Le lézard à la batterie continue de lire un livre, ce qu'il fera tout du long quand il ne jouera pas. 

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

Les nappes se font de plus en plus puissantes, pénétrantes. La cave est pleine, une bonne quarantaine de personnes y sont entassées. Le duo continue avec "Camilla", dont le clip est sorti il y a quelques jours. Le batteur stoppe soudain sa lecture, commence à jouer puis se met au clavier. C'est doux, une espèce de trip hop folk.

Le troisième titre est plus pop folk. Des premiers coups de cymbale puis de grosse caisse pour monter en énergie. Break de guitare, juste le gros tom qui nous tape au coeur et la voix s'affaiblit. Puis retour de l'ensemble pour nous emplir, ça accélère, ça pétérade.

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

Grosse caisse, tom basse en intro du titre suivant pendant une bonne trentaine de seconde comme pour nous prendre le pouls puis quelques tourneries de guitare et arrivée de la voix. Grosse instru heavy tout à coup. Pas de guitare basse mais ça prend bien aux tripes tout de même. Impressionnant duo en petite config. Le but du MaMA est de marquer des points auprès d'un public essentiellement composé de professionnels et I Am Stramgram semble en marquer pas mal. Ce public bouge tout de même un peu malgré le peu de place qu'il nous reste, et surtout ne va pas partir avant la fin malgré la chaleur qui commence à monter très intensément. C'est bon signe.

"Saut de ligne", l'histoire d'un song writer qui massacre des histoires. Registre folk mélancolique. Retour des nappes de choeurs pour ce titre en français et en anglais. Pas de batterie en ce début de morceau. Le chanteur assure bien seul. "Mauvais virage qui pousse au saut de ligne", c'est touchant. Arrivée du batteur lézard qui interrompt sa lecture pour bien marquer les temps, encore une idée de pulsation, et d'accélération pour bien nous prendre aux couilles ou aux ovaires. Ça se densifie, c'est solide, puis final à la gratte bien cradée. Beau.

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

La suite est une chanson d'amour, toute en harmonie, style folk 60's. Le chanteur soigne sa voix et le batteur avoine dans un galop marqué par les coups de baguettes joués contre les bords des toms.  On sent que le mec cavale vers son amour. Il en a plein le coeur et on le ressent bien. Pour en ajouter, le chanteur tape lui aussi sur d'autres futs, double batterie donc, pendant que des nappes de voix nous enivrent.

Dernier morceau, on a chaud ! Il sera éthéré. Puis dense. Car I Am Stramgram se fait fort pour enchaîner différentes pulsations. Là c'est la guitare staccato, puis les baguettes qui trottent derrière et ça se densifie encore. Bref... On a était bien pris, saisi à point par ce jeune groupe très prometteur.

Yann Landry

THE LEGENDARY TIGERMAN – Le Divan du Monde – 22 H

Pffuii… Grâce soit rendue à la pléthorique programmation du MaMA ! (traduction pour les mécréants, idolâtres de musiques sataniques que vous êtes, "y a un max de trucs de oufs au Mama !"). Je parviens à me débarasser de l'harasseur-en-chef, parti s'exciter le calepin à jouer à I-am-stram-gram au Petit Moulin… Je n'ai pas tout compris à son programme mais je me croyais définitivement sauvé avant de me rendre compte qu'il m'avait assigné le Goupil photographe comme chaperon, sous le prétexte fallacieux de "faire des photos"… A d'autres, un mec qui sent l'renard à dix mètres, moi j'appelle ça une taupe !!! J'avais dans l'idée que le voleur de poules avait comme directives de m'empêcher de digresser davantage… Cela se confirma d'entrée lorsque nous entrâmes au Divan du monde. "Là haut, on s'ra bien" et de m'empoigner manu militari pour rejoindre le balcon, où il est vrai la vue imprenable sur la scène est définitivement imprenable. Il se tanque à un endroit stratégique pour ses prises de vues et d'un seul regard, me fait comprendre de me poser à ses côtés ; assis, debout, couché, pas bougé le critic man… Tout ce long préambule pour vous mettre dans l'ambiance - enfin vu de mézigue - pour ce set de Legendary Tigerman

Bien qu'étant connu de nos services comme one-man band (notre source principale étant le dossier constitué par le MaMA sur l'individu sus-nommé), le bluesman lusitanien était ce soir-là accompagné d'un batteur - jusque là rien de bien surprenant - et d'un saxophone baryton ! Paulo Furtado, aka Legendary Tigerman, ray-ban, tout de noir vêtu, pompes blanches, deux micros pour le prix d'un, avait pourtant commencé coolos. Solo donc, susurrant suavement une mélopée plus trash que bluesy et plus ricaine que fado, plus poisseuse que morue séchée, en maltraitant sans vergognes son ampli guitare…

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

Mais il fut donc très vite rejoint par Paulo Segadães aux drums et par João Cabrita au saxophone. Et dès qu'il se mit à tirer de son instrument un son plus destroy, ses deux acolytes lui emboîtèrent immédiatement l'son, l'un en tapant sur ses fûts à en rendre vert de jalousie Animal, le batteur des Muppets et l'autre en s'époumonant sur son cuivre…Car il faut bien l'avouer, João Cabrita avait beau avoir choisi le plus dévastateur des jouets de Monsieur Aldophe Sax, il avait quand même du mal à se faire entendre… La faute au l'ingé son, à la salle elle-même ou à l'impétuosité de ses deux camarades, peu importe… Il était tout aussi difficile de l'entendre parfois que de distinguer les paroles du morceau. Je ne comprends du chant de notre  légendaire homme-tigre que ses lancinants "you gott me all", il est vrai suffisament expressifs. Ses hurlements plaintifs et râgeurs conviendraient à merveille pour illustrer une love story insâne et dépravée entre un serveuse de bar louisianais et un bellâtre vampirique, si vous voyez ce que je veux dire…

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

Le bluesman félin enchaîne sur un morceau encore plus déjanté "Walking downtown", pour se la jouer ensuite presque grunge sur "Naked blues". S'en suit un intermède presque free mené par le saxo mais peu intéressant scèniquement tant Furtado et Cabrita paraissaient plus jouer l'un pour l'autre, que pour le public… Le reste du show demeura à l'avenant, plaisant mais un peu brouillon. Une démarche ostensiblement punk et sans doute assumée pour Legendary Tigerman, lequel nous a gratifié d'un final à base de "yeah yeah rock n'roll" à la manière d'un prédicateur possédé par le démon du rock. Il se jeta littéralement dans la fosse, alpagant par le colback plusieurs personnes du public et les contraignant à plasmodier avec lui, pour mieux remonter ensuite sur scène… et grimper sur la batterie de Paulo Segadães ! Paulo, pas de doute… il carbure aux pillules bleues à très haute dose, dont les effets secondaires se font méchamment sentir sur scène !

Le Mad

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Crédit photo : Rodolphe Goupil

FISHBACH – La Machine du Moulin Rouge – 22 H 15

Fishbach, une interprète et compositrice, originaire des Ardennes, crée un climat particulier.  Elle entame son spectacle, les mains dans les poches, une attitude glacée, un regard perçant vers le public, entourant la scène en forme de ring.

Elle chante dans la première partie du concert accompagnée d'une musique pré-enregistrée. Ensuite elle prend la guitare électrique et nous découvre une autre facette de cette artiste. Les chansons sont plus dynamiques avec des influences de Garbage ou Eurythmics.

Elle nous surprend par la réadaptation de Bernard Lavilliers "Night Bird". Dans ce morceau, la voix nous rappelle Siouxsie, chanteuse du groupe Siouxsie and the Banshees, ou Catherine Ringer.

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crédit photo : Charles Eloy

Le morceau "Béton" nous laisse présager un titre synthwave, naviguant entre la cold wave empruntée aux années quatre-vingt et des sonorités actuelles d'électro, piégeant la création dans des clichés. Mais Fishbach prend d'autres directions musicales nées dans son imagination, ce qui la rend crédible dans sa démarche artistique. Elle maîtrise aisément le chant sans différents registres vocaux couvrant plusieurs octaves avec un détachement dans la ligne de chant créant un espace au lyrisme et à l'expression des sentiments représentant plusieurs personnages.

Les autres titres sont extraits de son EP sorti en novembre 2015 et des compositions que nous retrouverons sur son nouvel album.

Fishbach, une artiste surprenante dans toute sa complexité.

Charles Eloy

KEEP DANCING INC – Le Bus Palladium – 23 H

Nos jeunes musiciens Charles, Louis et Joseph soignent leur look. Nous retrouvons deux blonds et un avec des cheveux bien coiffés foncés. Certainement qu'une partie de leur fan-club est composé d'adolescentes.

Leurs journées sont bien remplies. Ils sont étudiants le jour et musiciens la nuit, ce qui les oblige à bien gérer leur temps.

Une opinion personnelle: au stade actuel, Keep Dancing Inc est un trio prometteur qui n'a pas encore atteint les 100% de leur capacité. Ils ont un potentiel qui s'affirmera dans un proche futur.

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crédit photo : Charles Eloy

Agés d'entre 19 et 20 ans, ils ont défini leur style cold zouk (zouk pour le côté pop et cold pour le côté cold wave) qui s'inspire du surf rock, le punk et la synth pop. Sur scène, ils alternent entre guitares et synthés, soutenus par des boîtes à rythmes tout en recherchant un fil conducteur dans leur musique alternative. Nous retrouvons les influences de New Order, The Smiths, Blood Orange, Depeche Mode, Chromatics ou encore The Drums.

Une soirée bien animée sous le signe du cold zouk. Keep Dancing Inc, c'est comme une bande de copains venant nous jouer leurs morceaux.

Charles Eloy

Rendez-vous dans quelques jours pour le résumé
de la deuxième journée du MaMA Festival

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