Depuis son ouverture en début d'année, le Supersonic - ex-OPA pour les "anciens" - est devenu un des hauts-lieux rock n'roll de Paname et surtout, un des rares encore gratos ! La programmation menée de main de maître par un certain Aurélien mixe habilement pop, électro et rock "tradi" comme lors cette soirée du 14 octobre. The Belmondos, régionaux de l'étape y proposaient leur release party de leur nouvel album "Good Mistakes" et les newbies de Hélas y ont fait leur première scène ce soir-là. Cerise sur ce super cocktail ; les rennais de The Madcaps complétaient une affiche pure rock vintage !
Première partie donc et surtout premier "vrai" concert pour Hélas ! Ce duo a bien raison de s'estampiller lui-même "punk deep web". Ils sont tellement de première fraîcheur, que même en creusant un peu partout sur la toile, on ne trouve encore rien les concernant, hormis leur bandcamp… Est-ce pour garder l'effet de surprise ? Car une fille aux drums et un garçon au chant / guitare basse, ce n'est pas si courant et ma foi, fort salutaire en termes d'égalité femme/homme… La batteuse donc, longiligne beauté tatouée, à la mèche péroxydée du bel effet, s'installe derrière la batterie du Supersonic tandis que son complice branche sa basse et entame une mélopée gutturale, gardant ostensiblement les yeux rivés sur son micro. Punk attitude ou plus probablement un peu d'appréhension, bien compréhensible, pour cette "première fois"… Les morceaux s'enchaînent, tendance punk sans nul doute au vu du son saturé de la basse et de la frappe enthousiaste ! Et si les morceaux identifiés sur bandcamp correspondent ce que nous avons entendu ce soir là, ça se confirme ; "Beyonce hate candies"... sacré titre ! Et "Only Offspring can jugde me" ? Carrément un manifeste ! Un beau projet qui fleure bon le do it yourself et qui a un bel avenir, contrairement à ce que son nom peut suggérer...
Tellement bien la pres’ de The Belmondos qu’on se doit de leur piquer sans vergognes : "une histoire de faux frères et de faux « fils de », qui, fin 2007, forment à Paris un vrai gang de faussaires motivés par une même envie : braquer !"… Et c’est à un vrai hold-up, voire à un véritable kidnapping de masse que va se livrer la bande de rocker parisiens, devant un public complètement possédé par le syndrome de Stockholm ! Luc Belmondo - aka Luc Golfin, lead vocal et guitariste, pivot sinon leader du groupe - lance le set avec "Firewall", premier titre de leur tous-frais pressé second album "Good Mistakes". Pas d’erreur possible ; on est en plein mid-sixties ce soir et on se croirait même presque au Cavern Club d’Hambourg ! Fort logiquement, nos fils de Bebel enchaînent avec le primesautier "The Colors’ suicide" qui suit également sur le disque. Ils vont nous offrir des versions bien pêchues d’une bonne partie de l’album avant de nous gratifier d’une superbe cover de "Walk'on by", vieux tube de Burt Baccarach, créé par Dionne Warwick et surtout dynamité façon puzzle par les Stranglers ! Tant qu’à faire un p’tit saut dans le passé, The Belmondos s’octroient un détour par leur premier opus avec "A Second longer" et "Always rumble". Always ready to rumble for rock n’ roll, The Belmondos ? Aucun doute, ils seront prêts à en découdre et défendre à nouveau leur pop garage le 5 novembre au Pop In !
On ne vous présente plus The Madcaps, les rennais de l'écurie Howlin Banana Records et dont nous vous avons narrer le dernier passage au Point Ephémère. Ce sont les autres cadors bretons du courant pop / garage - avec leurs grands frangins des Bikini Machine - et on dirait qu’ils ont la ferme intention de s’faire un p’tit set parisien par mois… Celui-ci ne démérite pas des précédents ; même si Thomas, chanteur et guitariste fait toujours son showman - il semble toujours avoir bouffé un marsupilami avant son entrée en scène - il laisse volontiers le micro à Bastien, lequel assure avec brio le lead à la guitare ! Ils se prétendent maboules dans leur "Taco truck" mais ce sont surtout de real "melody maker" !
