Killing Joke à  l’Elysée Montmartre – Paris (09.11.16)


Les légendaires britanniques Killing Joke, papes du Post punk et parrains de l’indus, étaient de retour sur scène en France à Paris le 9 novembre dernier à l’Elysée Montmartre. En 37 années de carrière, depuis leur premier album sorti en 1980 au petit dernier, l’énorme et surpuissant Pylon, le groupe aura eu le temps et le talent de marquer l’histoire et d’influencer des formations telles que Metallica, Korn, Ministry, Nirvana, Soundgarden et bien d’autres encore. Un an après la parution de leur quinzième album studio et un mois avant la sortie d’un documentaire sur l'histoire du groupe intitulé The Death And Resurrection Show, on va pouvoir enfin vérifier ce jour si les mystiques Killing Joke sont toujours bel et bien vivants.

KILLING JOKE

Killing Joke, Elysée Montmartre, live-report, concert, Pylon

Avant le concert, nous nous sommes entretenus avec Geordie Walker, vous trouverez bientôt l'interview dans nos colonnes Metal. C'est parti pour une heure trente de show Geordie Walker à la guitare, Paul Ferguson à la batterie, Martin «Youth» Glover à la basse, au clavier Reza Uhdin et l’immense Jaz Coleman au chant. 

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La salle est bien remplie de vieux rockeurs et metalleux, on est 1000 personnes environ qui entendent les premières notes d’une vieillerie "The Hum" sortie tout droit de leur troisième album Revelation datant de l’année 1982. C’est curieux comme choix d’ailleurs mais en même temps, les vieux groupes débutent assez souvent sur des anciens titres. On aurait plus vu une nouveauté extrait du brillant Pylon en ouverture tant leur dernière galette regorge de titres efficaces et surpuissants. Concernant ce dernier, on entendra au total 3 morceaux "Autonomous Zone", "New Cold War" et "I Am the Virus". Ce qui frappe d’entrée et tout au long de leur prestation, c’est leur son très atypique et particulier. On a nos repères certes mais nos oreilles nous disent qu’on entend quelque chose d’unique. Pour le moment, on rentre dans leur univers pas vraiment facile d’accès de prime abord surtout pour les néophytes mais on se laisse prendre au jeu.
 

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On apprécie leur musique de plus en plus et davantage au fur et à mesure des morceaux joués. On comprend même aisément pourquoi ce groupe est une légende. Parlons maintenant du chanteur Jaz Coleman. C’est une chauve-souris au regard mystique avec ces yeux grands ouverts. Il bouge très peu, l’homme approche la soixantaine mais par son aura, sa présence et ce qu’il dégage, il magnétise Montmartre et son public. La première moitié de la salle se donne d’ailleurs beaucoup et on voit même une fan venir danser 5 minutes sur la scène comme si elle était en transe. Pour mieux comprendre ce qui titille nos oreilles et mettre des mots sur ce qui nous bluffe, on se rapproche assez près de la scène afin d’observer attentivement le jeu de batterie de Paul Ferguson. Plusieurs minutes après, on comprend mieux tant l’explication est simple, ce batteur dispose d’un jeu monstrueux et avec son compère Martin «Youth» Glover à la basse, Killing Joke est doté d’une rythmique hallucinante.


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Certes, les mecs jouent depuis trois décennies ensemble mais nous sommes scotchés. Paul Ferguson nous met donc sur le cul tant il ne joue pas comme les autres batteurs. Il faudrait être très technique pour expliquer ses frappes et son style. Pour faire simple, c’est un métronome qui joue presque dans une forme de contre-temps avec une puissance absolue et d’une manière dantesque. En ce qui concerne Geordie, il est discret sur son côté gauche mais il nous a prouvé haut les mains qu’il était largement à la hauteur de sa réputation. En 1 heure et 30 minutes, les Killing Joke nous aurons offert ce soir un condensé de leur carrière, en nous faisant passer des années 80, à celle des années 90 puis à celles des années 2000 jusqu’à nos jours. On passera également du post/punk au new wave, au rock gothique et à l’indus sans problème et le show reflètera parfaitement l’identité Killing Joke. En 2016, Killing Joke est donc toujours bien vivant.

 

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crédit photos: Arnaud Dionisio
Un grand merci à Roger Wessier et Replica
A Arnaud mon compère du soir et Geordie pour son accueil

durée du concert 1h30

set-list
The Hum
Love Like Blood
Eighties
Autonomous Zone  2015
New Cold War 2015
Exorcism
Requiem
Change
Turn to Red
European Super State
I Am the Virus 2015
Complications
Empire Song
Unspeakable
The Wait
Pssyche

rappel:
The Death and Resurrection Show
Wardance
Pandemonium

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