Rival Sons (+ Derrick Brown) à  l’Elysée Montmartre, Paris (06.02.17)


Après avoir accompagné la longue tournée d'adieu de Black Sabbath, Rival Sons continue de tracer sa route en passant notamment par l'Elysée Montmartre, à Paris. Nous avions déjà pu savourer une de leurs prestations au Download Festival 2016. Il va sans dire que qualité du show ce soir-là à l'Elysée Montmartre est largement supérieure. Par ailleurs, pour cette belle soirée, le groupe nous prouve une nouvelle fois que son image est classieuse et soignée dans les moindres détails : à l'occasion de leur tournée Teatro Fiasco, un joli programme est distribué à l'entrée de la salle, comme si nous allions voir une pièce de théâtre.

 

Derrick Brown


La première partie choisie est atypique, plutôt surprenante, surtout pour un groupe aussi rock'n'roll que Rival Sons. Jay Buchanan vient d'ailleurs sur scène afin de s'adresser directement au public et présenter cette première partie un peu spéciale. Il s'agit de Derrick Brown, un poète américain, venu lire quelques poèmes issus de son dernier recueil. Car oui, s'il se fait bien accompagner par quelques enregistrements musicaux, nous assistons ni plus ni plus à une récitation.

Derrick Brown est décontracté, partage avec le public quelques uns de ses poèmes et n'hésite pas à détendre l'ambiance en envoyant quelques blagues, provoquant ainsi de nombreux rires dans l'assemblée. Tantôt graves, tantôt érotiques, tantôt légers, Derrick Brown récite ses poèmes avec émotion et parvient à convaincre l'audience, malgré la difficulté de l'exercice. Une belle idée, mais il reste néanmoins très compliqué, si on ne parle pas un mot d'anglais, d'adhérer à cette première partie !

 

Rival Sons


Tout comme lors de leur dernier show au Download France Festival 2016, Jay Buchanan et ses acolytes entrent en scène sur la bande originale de « The Good, The Bad & The Ugly », signée Ennio Morricone. Un morceau qui, évidemment, leur sied à ravir. Une entrée classe, durant laquelle le public se retrouve forcément amusé, par le look des cinq musiciens. Les barbes sont parfaitement taillées, les styles vestimentaires bien travaillés. Costumes, bagues, lunettes ou chapeau, chacun possède son accessoire bien caractéristique. Rival Sons entame le show avec trois morceaux issus du dernier album, « Hollow Bones pt.1 », « Tied Up », et enfin le très bon « Thundering Voices ».

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Les morceaux de Great Western Valkyrie, sont également très attendus, et Rival Sons électrise l'Elysée Montmartre avec son « Electric Man ». Si une grande majorité de chanteurs sont obligés de ménager leurs cordes vocales afin d'assurer une tournée, il semblerait que cette règle ne s'applique guère à Jay Buchanan. En effet, Rival Sons tourne depuis plus d'un an, et ce dernier rugit littéralement sur scène. Habités par chacun de leurs textes, les morceaux du combo prennent une nouvelle dimension en live, plus profonde, plus prenante. Le talent et la grande maîtrise vocale de Jay Buchanan parvient à bluffer tout le monde à chaque titre.

Derrière ses fûts, Michael Miley s'amuse et communique avec le public comme il le peut, s'essayant à quelques traits d'humour, en mimant à plusieurs reprises le fait de faire la bise, demandant aux premiers rangs s'il vaut mieux en faire 2, ou 3.

« Pressure and Time » arrive enfin et met tout le monde d'accord, la ligne de basse est parfaitement exécutée par Dave Beste qui prouve ce soir-là que le groove n'a vraiment aucun secret pour lui. Un moment de douceur ensuite, avec « Jordan » et « Fade Out ». Jay Buchanan n'hésite pas à parler au public et annonce enfin le très beau « Face of Light », qu'il dédie comme toujours à son fils.

Sur « Torture », le frontman fait chanter plusieurs fois le public sur les « hohoho » du refrain, si bien qu'une fois le morceau terminé, l'audience ne s'arrête plus de scander la mélodie. Le groupe ne parvient pas à commencer « Open My Eyes » malgré quelques timides tentatives de Scott Holiday, essayant tant bien que mal de lancer les premières notes de guitare. Finalement, le chant des fans vire aux applaudissements, durant de longs instants, sous le regard étonné du groupe. Enfin, « Open My Eyes » est envoyé avec une intensité remarquable.

Aux claviers, Todd Ogren-Brooks est complètement déchaîné. Si son style tout en démesure attire l'oeil, sa prestation scénique débordant d'énergie ne fait qu'accentuer cela. De son côté, Scott Holiday délivre des solos précis, joue avec ses effets lors de petits entractes qui parsèment le set, sans trop en faire.

Vers la fin du show, Rival Sons fait revenir Derrick Brown sur scène afin de le remercier pour sa prestation, mais également afin de lui souhaiter son anniversaire et lui offrir un gâteau. Le combo termine son set sur une ambiance festive avec le tube, « Keep On Swinging ». Une prestation évidemment bien trop courte, mais d'une grande qualité et surtout délivrée avec classe !

Setlist :
Hollow Bones pt.1
Tied Up
Thundering Voices
Electric Man
Secret
Pressure and Time
Jordan
Fade Out
Tell Me Something
Face of Light
Torture
Open My Eyes
Hollow Bones pt.2
Keep On Swinging 

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