Les Eurockéennes de Belfort 2019, jour 4 - 07.07.2019 - Webzine

Dernier jour.
L'heure des derniers concerts, de vider son cashless, de se faire des calins en attendant l'année prochaine...
Eurockéennes 2019, jour 4, c'est parti.

Stray Cats
Grande scène, 19h30

Pas une ride.
Non, ils n'ont pas d'âge, les Stray Cats. Toujours 3, toujours le même Rock'n'Roll qui suinte par tous les trous, le look identique... Et dire qu'ils fêtent leur 40ème anniversaire !
On ne va pas se mentir, on ne vient pas voir les Stray Cats pour être surpris, mais pour se prendre sa dose. Brian Seltzer, contrairement à l'eau du même nom (la fameuse aqua seltzer... je donne, c'est cadeau !), toujours impérial à la 6 cordes, donne des maux de tête à tous les guitaristes présents. Jeu rapide, précis, sans en faire des tonnes pour autant, le patron, c'est lui. C'est tout. Les titres défilent, tous des classiques: "Straycats Strut", "Runaway Boys", "Bring It back Again" (avec le contrebassiste Lee Rocker au chant), tout le monde connaît ces titres. Petite impro picking, Marcel Dadi peut reposer dans son avion, les leçons ont été apprises. Et juste après, un hommage au "king of Suf music, Dick Dale", c'est parti pour un "Misirlou" qui, même avec quelques pains au milieu, restera comme un grand moment du concert.
Les Stray Cats, c'est droit au but. Une caisse claire une grosse caisse, charleston et crash, pas besoin de plus. Une contrebasse, une guitare. Yeah. Bonne leçon à tous les festivaliers. Pour faire danser les foules, pas besoin de grosse machine, pour bien chanter il ne faut pas d'Autotune. Il faut du groove. Merci les Stray Cats pour la piqûre de rappel.
Un dernier "Rumble in London", et c'est fini. Il est temps de laisser la place à la Patrouille de France, qui vient cramer en trois minutes le budget de 25 crêches en kérozène au-dessus de nos têtes.
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Pas de photo: La production des Stray Cats ne nous a pas autorisé les prises de vue...

Turnstile
La Plage, 21h45

Back to gros son. Turnstile, hardcore, USA. C'est la carte de visite du combo de Baltimore. Et les p'tits gars, ils s'y connaissent. Les titres sont brefs, efficaces, puissants. Le public, en masse sur la Plage, enchaîne pogos, circle pits et wall of deaths. Des gros mêmes, ça dépote sévère. Sur scène, on notera la sur-performance du bassiste, partout, dans tous les sens, à haranguer la foule, enchaîner ses parties, sauter partout. Et il a bien sa place, il y a du Rage Against The Machine dans certaines rythmiques. Le groupe sait même gérer ses impros, continuant à faire pogoter le public pendant que le guitariste répare son ampli, avant que tout ne rentre dans l'ordre pour un dernier titre rageur. Turnstile, une des bonnes surprises du festival.
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The Smashing Pumpkins
Grande scène, 0h00

Dernier concert de cette édition, les Smashing Pumpkins.
3 gigantesques statues décorent la scène, qui s'allumeront de mille feux au cours du set. Show très bien réglé par le maestro Billy Corgan, dans sa tenue caractéristique de moine des ténèbres. Le son est parfait, les titres déroulent sans accroc, la scénographie est extravagante à souhait. Et pourtant, il manque quelque chose.
Parce que pour qu'un concert reste dans les mémoires, il faut s'engager un peu. Echanger. Partager. Et là, Billy Corgan, c'est pas le bon casting. Aucun mot, aucune mimique ne serait-ce que de mini-contentement, les seuls mots de la soirée viendront du guitariste James Iha, mais ça ne suffira pas. Les Smashing Pumpkins sont l'antithèse des groupes de rock. Contrairement à tous les autres, c'est sur disque qu'ils sont les meilleurs. Tant pis, on aurait préféré final plus heureux.
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