Rock en Seine 2019 – Jour 2 (24/08/2019)

De retour à Rock en Seine pour le report du samedi. Après une première journée plutôt tournée pop rock, le samedi a donné lieu à une programmation beaucoup plus tournée vers le rap, la soul et l'electro. Ce qui s'est d'ailleurs ressenti par un public beaucoup plus jeune que la veille. Une journée donc moins rock, certes, mais qui aura permis de découvrir quelques belles pépites musicales. Au programme de ce jour : Zed Yun Pavarotti, Kitchies, Mungo's HI FI, Louis Cole Big Band, Polo & Pan, Alpha Wann ou encore les très attendus Jungle, ainsi que la fameuse tête d'affiche Major Lazer... 

Zed Yun Pavarotti - Scène des 4 Vents - 17h05

 

Ecrit par Charliedub

Le jeune Zed Yun Pavarotti a lancé les hostilités sur la scène 4 Vents pour cette journée consacrée, entre autres, au hip-hop. En effet, nombre de rappeurs étaient présents sur le festival en ce deuxième jour et Zed Yun Pavarotti a annoncé la couleur. Pas de grande surprise, a priori, de la part du jeune artiste, sa prestation se résumant aux invariants du hip-hop contemporain : trap et autotune, ce dernier étant parfois utilisé avec abus à la Booba, mais qu'importe. Ce qui nous a avant tout plu avec Zed Yun Pavarotti, c'est de pouvoir également échapper aux codes du rap d'aujourd'hui : tantôt il utilise une guitare, tantôt il se pose sur des instrus plus electro et très dancefloor. En cela, on saluera son DJ et beatmaker qui envoie des productionss efficaces et groovy. Ces dernières nous font d'ailleurs bien transpirer sous ce soleil de plomb. Elles contrebalancent donc des textes noirs et mélancoliques, mais surtout bien écrits. Ainsi, Zed Yun Pavarotti mêle avec brio tradition et modernité, annonçant logiquement un certain Alpha Wann qui se produira plus tard dans l'après-midi.

RES, water, warm

Louis Cole Big Band - Grande scène - 17h00

Ecrit par Antoine_Donnay

Pour continuer ce samedi à Rock en Seine, direction la grande Seine pour le projet électronique de Louis Cole intitulé Louis Cole Big Band. Mais malgré un début de journée plutôt calme, Louis Cole ne fera pas forcément sensation devant le public parisien pas vraiment présent devant la scène. Ce qui instaure dés le début du show une atmosphère plutôt loufoque tant la mise en scène s’est voulue particulièrement décadente et orchestrale. Outre l’arrivée sur une mini-moto pour enfant de Louis Cole, les costumes de squelettes de son mini-orchestre, ou les répliques perchées, voire gênantes du multi-instrumentaliste américain, ce concert est surement un des plus surprenants auquel on ait assisté.

Louis Cole, Rock en Seine

Mais tout n’est pas du grand n’importe quoi, car musicalement, il faut dire que le show tient tout de même la route. Les cuivres installés au fond de la scène donnent la cadence à l’electro-jazz barré de Louis Cole, qui en plus de manipuler son ordinateur, se permet aussi quelques interventions à la batterie. On regrette d’ailleurs qu’il n’utilise pas plus cet instrument tant ce dernier rend les morceaux d’electro-jazz beaucoup plus dynamiques. Mais quel dommage de ne pas avoir été mis plus dans l’ambiance avec un public peu présent ! 

Louis Cole, Rock en seine 2019


KITCHIES - Scène Firestone - 17h05

Ecrit par Charliedub

Qui a osé proférer que le samedi ne s'articulait qu'autour du hip-hop, de la soul ou du reggae et que l'on n'y trouvait nulle trace de rock n'roll ? Et pourtant, si l'on faisait preuve d'un peu de curiosité et qu'on allait explorer les scènes moins fashion et mainstream, on pouvait tomber nez à nez avec Kitchies, un quatuor empli de bonne humeur et de good vibes avec ses morceaux rock façon calypso qui sentaient bon le soleil. Et ça tombait bien, puisqu'il faisait très chaud ce jour-là, d'autant plus qu'on nous souffle dans l'oreillette que les Kitchies nous viennent tout droit de Nice ; s'ils nous avaient dit le Jura ou la Moselle, on les aurait pas crus de toute façon. Les quatre garçons nous ont donc envoyé un rock n'roll ensoleillé et chaleureux, mais aussi et surtout très spontané et qui nous rappelle en cela l'énergie et la fougue du rock des débuts quand il n'avait pas encore été enrichi (ou contaminé, c'est selon, choisissez le verbe qui vous plaira) par tous les délires et expérimentations qualifiés de "progressifs". Bref, rien que pour leurs chemises hawaïennes, Kitchies ça valait vraiment le déplacement.

Res, firestone

ALPHA WANN - Grande Scène - 18h45

Ecrit par CharlieDub

Alpha Wann, c'est le pote de Nekfeu avec qui il partageait le mic dans le crew 1995. Si l'auteur de Cyborg squatte de plus en plus les gros festivals, ce n'est pas forcément le cas d'Alpha Wann. C'est la raison pour laquelle le jeune Parisien était plus qu'heureux d'être programmé à Rock En Seine (chez lui, à la son-mé) et qui plus est, sur la Grande Scène. Une belle reconnaissance. Et il l'a fait clairement comprendre en mettant le "faya" devant un public acquis à sa cause et lui aussi chaud bouillant qui ne faisait que reprendre en chœur et par cœur les lyrics proférés par l'artiste issus de ses EPs Alph Lauren ou de son album Une main lave l'autre. Profitant de cette exposition scénique afin de promouvoir son label Don Dada, Alpha Wann n'a pas non plus manqué de mettre en avant un de ses acolytes, en la personne de K.A.S., aussi survolté et motivé que son compère et au flow prometteur. K.A.S. se permettra même d'effectuer un slam auprès du public, malgré quelques remous, alors que tous les potes d'Alpha Wann envahissaient la scène dans un final très fraternel.

POLO & PAN – Scène Cascade - 19h45

Ecrit par Antoine_Donnay

« Rock en Seine, c’est la destination finale », tels sont les mots prononcés par les deux DJs français. Car ce qui est sûr, c’est que le public a répondu extrêmement présent aux sons électroniques, dansants, envoutant et mélodiques du duo français. Effectivement, malgré une heure encore pas vraiment tardive, les deux français surnommés Polocorp et Peter Pan (vous comprendrez donc d’où vient le nom) connaissent un succès toujours plus grandissant depuis plusieurs années et profitent pleinement de l’essor de la musique électronique au sein des musiques actuelles en y incorporant une touche d’originalité et des sonorités bien pensées.

Polo and Pan, Rock en Seine

En effet, le son appelle au voyage, à l’évasion à l’image de titres comme « Arc en Ciel » ou le très populaire « Canopée ». Et pour voir les choses en grand, la chanteuse Corine, se permet même une apparition lors de son remix de « Pluie Fine » par Polo et Pan, "telle une sirène" pour reprendre les mots des deux DJs. Sinon, on remarquera aussi le chant des deux musiciens, qui par l’effet de déformation de voix robotique apporte quelque chose de plutôt cool au show. L'ambiance, quant à elle, était clairement présente. Il est vrai que cette journée était peut-être moins rock que les autres, mais il est clair qu’on aura passé une heure très agréable avec la compagnie de Polo and Pan.

Polo and pan, rock en seine, cascade

MUNGO'S HI FI ft MARINA P & CHARLIE P - Scène des 4 Vents - 21h45
 

Ecrit par Charliedub

Du reggae à Rock En Seine ! Aussi improbable et incroyable que cela puisse paraître, ce n'est pourtant pas la première fois que cela se produit, que l'on se souvienne de Little Roy en 2012 ou de Panda Dub en 2017. Les reggae addicts et les massives étaient donc au rendez-vous pour applaudir Mungo's Hi Fi, l'un des sound systems européens les plus emblématiques. Car si, d'une manière générale, le public de Rock En Seine ne vient pas forcément pour voir du reggae, il a tout de même été très réceptif et entraîné par les sélections envoyées par le "crew", qui couraient du ska au dancehall en passant par le rub-a-dub, c'est-à-dire sur les rythmiques les plus dansantes provenant de Jamaïque.

Mungo's hifi, Rock en seine

En effet, même s'il ne connaissait pas nécessairement les morceaux joués, le public ne s'est pas uniquement contenté d'écouter et n'a pas hésité à skanker ou jumper. Quant à Marina P et Charlie P, les deux MCs en renfort pour animer le show, ils ont montré qu'ils étaient tout aussi capables d'interpeller les spectateurs afin de diffuser la culture et le message reggae dans un festival de rock que lors d'une session sound system classique.

Marina P, Rock en Seine, Mungo's HIFI


Jungle – Scène Cascade – 22h00

Ecrit par Antoine_Donnay

S’il est clair que le show de Major Lazer n’aura pas franchement mis tout le monde d’accord, le set placé juste avant, avec Jungle, a sûrement séduit nombre de festivaliers à une heure tout de même assez tardive. Et l’atmosphère du show s’est tout de suite voulue très envoutante avec des jeux de couleur permanents sur scène et ce côté limite cinématographique western de certains des musiciens. Mais surtout, on notera la joie de vivre des musiciens, contents d’être là, et qui transmettent cette bonne humeur grâce à une musique soul prenante, naturelle et très spontanée.

Jungle, Rock en SEINE

Au passage, on notera que la soul de Jungle se perçoit extrêmement bien à travers non seulement les percussions, mais aussi les chœurs de voix derrière les musiciens et le timbre du chanteur qui nous transporte véritablement dans son univers. Mention spéciale également pour les talents de guitariste de Josh Lloyd-Watson, et sa présence très charismatique sur scène.

Jungle, Rock en Seine

En bref, un set extrêmement paisible qui viendra apporter quelque chose de différent à une journée très axée electro-rap qui nous aura offert son lot de bonnes surprises ! 

Rock en Seine, Jungle

MAJOR LAZER - Grande Scène - 23h00

Ecrit par Charliedub

Major Lazer, c'était la tête d'affiche de ce second jour de festivités. La fosse de la grande scène était ainsi bondée, mais moins que la veille avec The Cure, et l'on pouvait donc plus aisément se frayer un passage parmi la foule. Du côté des moyens déployés, c'est toujours la grosse artillerie de la part de Major Lazer à grand renfort de fumée, pyrotechnie et autres cotillons demesurés. La scène est, quant à elle, occupée par un énorme échafaudage au-dessus duquel trône Diplo surmonté de la tout aussi imposante figurine du Major Lazer.

Major Lazer, Rock en Seine 2019

Tout en bas, au plus près du public, c'est Walshy Fire qui se charge d'exécuter danses imparables et de motiver les spectateurs. Pas de Jillionaire, remplacé récemment par Ape Drums, mais toujours des danseuses en veux-tu en voilà, et même une section de cuivres par moments.

MAJOR LAZER, ROCK EN SEINE

Côté musique, Diplo reste fidèle à sa réputation éclectique avec du trap, de l'EDM, du hip-hop, du dub, du reggae et du dancehall ; en bon DJ qui se respecte, il joue des titres originaux, ceux des autres, des dubplates et des remix. On mentionnera un hommage à quelques artistes français, tels que Booba ou MHD. Major Lazer aime la France et ça s'est encore vu et entendu. Le festival, quant à lui, est loin d'être terminé... 

Crédits photos: David Poulain Live Photography, toute reproduction sans autorisation du photographe est interdite.

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