L’ouverture du Printemps de Bourges avec Giédré, Nadéah, Brigitte et Bénabar (24.04.2012)

Malgré la pluie menaçante de ce jour de printemps, le ciel a tenu bon et les festivaliers commencent à affluer pendant l'après-midi, bien que le festival ne commence officiellement qu'à 19h avec les jolies chansons de Giédré.

Il faut dire que les différentes zones aménagées autour des quais d'Auron notamment constituent d'agréables promenades où le badaud peut s'arrêter acheter quelques babioles et bien sûr se restaurer.

En s'éloignant un peu plus vers le centre ville, on peut déjà entendre que le festival off a débuté, avec ça et là de la musique provenant des divers bars et pubs de la ville.

Il y a comme un petit air de fête de la musique qui flotte à Bourges pendant ce Printemps musical. Il y a toujours de nombreuses occasions de découvrir des artistes méconnus au coin d'une rue.

Au-delà des groupes formant les têtes d'affiches du festival comme Dyonysos, Arthur H, Zebda, Shaka Ponk, Bénabar et bien d'autres, il y a également les innombrables artistes moins connus, sans oublier les scènes "Découvertes".

Je suis d'ailleurs content de constater que, malgré une 36ème édition, le Printemps de Bourges a su conserver une part de sa fraîcheur et sa vocation: faire découvrir les nouveaux artistes qui sont au printemps de leur carrière.

Laisser Giédré faire l'ouverture du festival, dans la grande salle sous chapiteau du Phénix, pouvant accueillir 6000 personnes, était une excellente idée car cela donne d'emblée le ton !

 

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Giédré:

Je l'avoue tout de suite, je suis personnellement venu pour, enfin, la voir sur scène !
Je connais cette chanteuse depuis son album "Mon premier cDVD" (qui a suivit très logiquement "Mon premier disque") et j'avoue être curieux de la voir devant un vaste public qui ne la connaissait pas forcément.
 

Lorsqu'elle est montée sur scène, les applaudissements polis d'un public déjà nombreux, environ 2000 personnes à vue d'oeil, laissent place à Giédré, avec sa petite robe bleue et ses boucles d'oreilles en cerise dans un décorum féérique et enfantin.

J'imagine que ceux qui étaient placés à droite de la scène, où l'on voyait bien une poupée gonflable ont dû se douter de quelques chose, de même que les plus observateurs parmi le public, qui ont pu remarquer une tête d'enfant enfoncée sur l'extrémité de la guitare ou encore une magnifique brosse à wc sur le pied du micro.

J'ai pu constater l'air étonné de quelques personnes autour de moi, qui visiblement pensaient qu'ils allaient écouter des chansons sur les lutins ou quelque chose dans le genre et se sont retrouvés rapidement confrontés à des textes incluant fréquement des termes comme sodomie, fellation, caca et dont la signification ne laissant planer aucun doute sur le côté morbide, malsain, déviant des chansons.

Cependant, le public a rapidement succombé au charme et à l'humour de Giédré et s'est laisser vite entraîner dans les mélodies et les refrains. Il y avait quelques vrais fans également, dont un qui n'hésitait pas à agiter fièrement un slip modèle "grand-mère" avec des messages d'amour accompagnés de jolis dessins dont je tairais ici la nature exacte.

Je me suis personnellement beaucoup amusé à regarder la tête de personnes d'une cinquantaine d'années autour de moi, qui se demandaient avant le concert si "Giédré" était un homme ou une femme et qui se sont retrouvés à chanter en coeur "je ne connais que l'amour par derrière" ou "on fait tous caca" tout en faisant le signe de ralliement de la chanteuse, à savoir des petits cercles avec les doigts, représentant des petits anus.

Giédré n'a pas manqué d'occasions pour s'adresser au public, entre deux pauses pour se désaltérer à une bouteille de produit vaisselle, en s'arrangeant à chaque fois pour ridiculiser d'une manière ou d'une autre les spectateurs.

Sur une voix douce et des airs de guitare entraînants, les grands classiques de Giédré se sont succédés: "une jolie chanson", "tout le monde fait caca", "la bande à jacky", "pisser debout", "les questions", "l'amour à l'envers", "ode à la contraception", "la belle au bois", mais aussi de nouvelles chansons issues de son dernier album "genre pannini" comme "ver de terre".

A n'en pas douter, Giédré sait prendre soin de son public et nous a livré ce soir un très joli spectacle.

Vivement la prochaine !

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Nadéah:

Changement de style avec l'australienne Nadéah.

L'ambiance est désormais au cabaret et au rock-pop.

Basée sur Paris, la chanteuse de Nouvelle Vague et de The LoveGods nous présente ici un show très glamour basé sur son album solo "Venus gets even".

J'avoue qu'entre ses déhanchement et son français à l'accent de Melbourne, il est difficile de rester de marbre et le public est d'ailleurs rapidement conquis.

On en redemanderait !
 

 


 

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Brigitte:

Le duo qui forme Brigitte, Aurélie Saada et Sylvie Hoarau, est issu respectivement de Mayane Delem et Vendetta.

Leur musique est assez difficile à définir, tant les influences sont variées: psychadéliques, orientales, rétro-folk.
J'avoue avoir été très surpris également de reconnaître une reprise, beaucoup plus sensuelle certes, de "Ma Benz" de NTM !

Bref, les Brigitte font ce qu'elles aiment, sans penser à rien d'autre, et ça se ressent sur scène. Elles semblent s'amuser à être là et forcément, le public ne peut qu'apprécier.
 


 

Bénabar:

La tête d'affiche joue devant une salle presque comble. J'estime à 5000 personnes le public présent désormais au Phénix.

Dehors, la nuit est tombée depuis longtemps quand Bénébar fait son entrée sur scène.

 

La musique est sans conteste jazzy et grand public, avec parfois des relents de bal musette. Après avoir commencé avec le "politiquement incorrect" de Giédré, la soirée s'achève avec le "politiquement correct" de Bénabar.

 

Quoiqu'il en soit, le public compte bon nombre de fans conquis qui reprennent parfois en choeur ses chansons et écoute et rit avec bienveillance à ses tentatives d'humour.

Je regrette le côté "variété" de son spectacle, mais il en faut pour tous les goûts !

En tout cas, le Printemps est là !

 


 

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