Thy Art Is Murder – Godlike

Initialement prévu pour le 15 septembre, Godlike, le sixième album studio de Thy Art Is Murder verra finalement le jour une semaine plus tard. La raison de ce report n’est autre qu’un retard de production sur les CDs, vinyls et autres goodies du merch. Lancé dans l’aventure de la production sous son propre label (Human Warfare) et voulant avant tout que « tout le monde puisse écouter cet album dans le format initialement choisi à la date de sortie officielle», le combo australien n’avait pas d’autre choix que de finalement nous dévoiler son nouvel opus ce 22 septembre.

A l’image de la sortie repoussée de cet album, le parcours de Thy Art Is Murder n’a pas été un long fleuve tranquille! Formé en 2006, le groupe commence son ascension dans le milieu du deathcore avec Brendan Van Ryn au chant. C’est un an après la sortie du second EP Infinite Death que le désormais emblématique frontman Chris « CJ » McMahon prend place derrière le micro. Par la suite, de nombreux changements de line up viennent ponctuer la vie du groupe, ne laissant que le guitariste rythmique Sean Delander comme seul membre originel.

Passé chez le géant Nuclear Blast depuis l’album Hate en 2012 , Thy Art Is Murder enchaîne les succès lors de chaque sortie et devient une véritable référence. Huit mois après la sortie de l'excellent Holy War (2015), le combo annonce le départ de CJ McMahon pour des raisons familiales. Après s’être expliqué sur ses problèmes de toxicomanie, pécuniers et sur son mariage qui l’a sorti de ce réel enfer, le frontman annonce son retour deux ans plus tard plus fort que jamais. En résultent Dear Desolation (2017) et Human Target (2019), deux opus renforçant un peu plus leur réputation.

C’est avec « Destroyer Of Dreams » que le quintet australien commence de façon magistrale ce sixième opus dont la production, le mixage et la masterisation ont été confiés à Will Putney (Fit For An Autopsy). Il a été aidé dans cette tâche par Steve Seid lors des sessions d’enregistrement au sein des studios de Graphic Nature Audio. Que dire de cette première piste ? Du death, dans le sens large du terme.

La rythmique de Sean est saturée à souhait, les blasts de Jesse sont impactants au possible et bien accompagnés dans la lourdeur par les lignes de basse de Kevin. Seuls les accords mélodiques et clairs de la lead d’Andy viennent contrebalancer cet élan de brutalité mis en exergue par les screams et growls connus et reconnus du désormais iconique CJ. C’est avec un bon breakdown bien core, ponctué de pointes dissonantes de la part d’Andy que se clôture cette très bonne entrée en matière.

Un trio de chansons s’enchaînant coup sur coup sort indéniablement du lot. Ces trois-là vont fait très mal en live. La première de la liste n’est autre que « Join Me In Armaggedon », le tout premier single dévoilé et son refrain qui, à n’en pas douter, sera largement repris en chœur dans un tourbillon de violence dans tous les pits visités prochainement. « Keres », la seconde, est d’une brutalité sans nom et de loin la meilleure des pistes de ce Godlike. La rythmique y sera propice au moshs et pogos en tout genre. Sur le break final, on retrouve la dissonance de la guitare lead qui se transforme rapidement en solo à la sonorité très thrash.

On retrouvera cette légère touche thrash dans le solo d’Andy au beau milieu d’« Everything Unwanted » qui, commençant en mid-tempo avec CJ en scream a cappella, se transforme rapidement en raz-de-marée de violence. Au summum de son agressivité, on retrouve les accords stridents d’Andy qui donne le la aux riffs saturés et autres blasts et growls brutaux de ses compagnons d’armes.

Godlike est un véritable déchaînement de violence tout au long de l’album, le groupe usant avec parcimonie de quelques touches de prog et de sample sans tomber dans l’excès et la perte d’identité originelle. « Bermuda » clôture cette œuvre de Thy Art Is Murder totalement à contre-courant. L’introduction de près d’une minute est très typée post-metal. On retrouve CJ en scream sur un rythme mid-tempo très texturé et aérien. Ce changement de rythme radical permet de terminer quelque peu en douceur l'album qui fera aisément sa place dans les prochaines setlists live du groupe, qu’on ne manquerait pour rien au monde.

Tracklist

Destroyer Of Dreams
Blood Throne
Join Me In Armageddon
Keres
Everything Unwanted
Lesson In Pain
Godlike
Corrosion
Anathema
Bermuda

Thy Art Is Murder
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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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