Trounce – The Seven Crowns

Il y a de ces naissances que nous n'avions pas vu venir mais dont on sait que la qualité sera forcément au rendez-vous ! The Seven Crowns, premier album studio des Suisses de Trounce, est de ces aboutissements-là. Porté à bout de bras par Jonathan Nido, guitariste de Coilguns, fondateur et directeur d’Hummus Records de son état, c’est donc sur ce label qu'a été livré ce premier opus le 20 octobre dernier.

Dans l’ordre habituel des choses, après un EP et éventuellement un premier album studio, les portes de la scène ainsi que des festivals s’ouvrent à un groupe de metal ordinaire. Faisant fi de cet ordre pré-établi, Trounce a donc commencé sa jeune carrière par la scène du renommé Roadburn Festival en novembre 2022. Jonathan Nildo ayant été mandaté par le festival pour créer un set inédit à présenter sur scène, il a ressorti des chansons écrites en 2020 en parallèle de la réalisation du quatrième album de Coilguns.

Emmenant avec lui Luc Hess, le batteur de son précédent combo, il s’est entouré du chanteur Renaud Meichtry (ex-Kruger), d’Emma Martinez (Etienne Machine, Svarts) apportant sa voix et ses synthétiseurs, de la voix d'Anna Sauter-McDowell de Yrre et sa prog tout aussi synthétique, et enfin de Naser Sulejmani lui aussi membre de Yrre à la guitare. S’appuyant sur Kevin Galland, le bassiste des Coilguns, pour l’enregistrement studio et la gestion du son en live, Trounce (littéralement battre, étriller, écraser) est d’ores et déjà prêt à nous mettre une belle raclée !

Trounce

Crédit photo Roberto Romano

Avant toute chose, Trounce est un projet a part entière, portant une importance aussi particulière à la dimension sonore qu’au visuel. Le combo comporte des membres de l'ombre : Guillaume Ducommun apporte sa lumière sur scène en live tandis que le photographe Roberto Romano et l’illustrateur Bryan Maita créent la dimension graphique captivante du groupe. Mais le plus important reste quand même la musique, et de ce côté là, on n’en est pas en reste.

Aux six titres de la setlist joués au concert du Roadburn Festival s’ajoutent cinq autres dont « The Seven Sleepers » qui lance cet opus sur des chapeaux de roue. Le son très teinté black résonne avec cette ambiance lourde et pesante si propre à ce genre. Les blasts et riffs claquent à un rythme effréné et le chant, tantôt clair accompagné des chœurs de Lea, Anna et Jonathan, tantôt déchirant de Renaud finit de nous peindre le tableau et les bases solides du groupe suisse.

La deuxième piste inédite qui lui emboîte le pas, « Faith, Hope, Love », est du même acabit, tout aussi aérienne dans le clear que puissante dans les riffs et les growls. « Codex » avec son début très thrash de basse et guitares est sans nul doute la piste référence de ce The Seven Crowns, avec des breakdowns ravageurs qui sans nul doute animeront violemment de nombreux pits. « The Goose and The Swan », quant à elle, ne fait pas dans la dentelle. La vitesse exacerbée lui confère un petit côté punk qui n’est pas sans nous déplaire. Les sessions de screams de Renaud sur cette dernière sont d’ailleurs très marquantes et puissantes.

Le trio final composé de « The Circus », « Walls » et « The Wheel » termine parfaitement ce premier opus des Helvètes. « The Circus » est un piste très lourde et texturée tandis que « Walls » est plus rythmée et portée vers le black. « The Wheel » représente à elle seule l’essence même du Trounce. La brutalité des riffs et blasts se voit couper l’herbe sous le pied par un passage mid-tempo « qui a pour vocation de se lancer la tête dans les murs ». Cette der des der se termine doucement par un chœur de voix « apocalyptique » accompagné seulement par les synthétiseurs, donnant une fois de plus de la texture au son.

Il est un peu dommage de ne pas retrouver sur l’album studio des pistes comme « Roadburn Prologue », « Echoes », « Codex Unsealed », « Many Waters Cannot Drown Love » ou même encore « Arias From the Empty Room » qui en live permettent de faire le lien et une sorte d’intermède entre les pistes, rendant légèrement moins massive l'œuvre des Suisses. C’est d’ailleurs le seul petit point négatif que nous pouvons mettre en évidence pour l’ensemble de l’album, d'une homogénéité et d’une qualité exceptionnelles. The Seven Crowns de Trounce est assurément l'une des très bonnes surprises de cette fin d’année !

Studio album

The Seven Sleepers
Faith, Hope, Love
Stones
Codex
The Goose and the Swan
The Crippled Saint
Silene
Death of the Good Men
The Circus
Walls
The Wheel

Live at Roadburn

Roadburn Prologue
The Crippled Saint
Echoes
Stones
The Goose and the Swan
Codex Unsealed
Many Waters Cannot Drown Love
The Circus
The Wheel
Arias From the Empty Room
Walls

Trounce
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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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