Véritable symbole du respect et de la tolérance, Stinky s’inscrit clairement depuis maintenant quelques années comme la valeur montante de la scène metal française. Passant des planches du Hellfest From Home 2020 aux côtés d’Ultra Vomit et Regarde les hommes tomber à celles de la Warzone chauffée à blanc en juin dernier, le quintet nantais poursuit son ascension fulgurante avec son quatrième album Solace. Les départs du bassiste Antoine ainsi que des guitaristes Titouan et Seb ont rapidement été comblés par l’arrivée de Maxime, Enzo et Clément, apportant tous trois un vent de fraîcheur au son punk hardcore du combo.
Ce nouvel opus de Stinky marque sa différence notable avec les trois autres qui le précèdent, et ce dès le premier coup d’œil à l’artwork de la pochette. Ayant fait appel à leur amie artiste Leslie Marqué (TAD & NIAM) pour réaliser la couronne de ronce verte en céramique, petit rappel de celle présente sur la pochette de From Dead End Street, les cinq membres du groupes ont eux même réalisé la composition avant que Clément Thierry (Insane Motion) n’immortalise l’instant. Un résultat poétique réaliste si éloigné de la chartre graphique des pochettes des précédents opus. Côté son, tout commence avec « Down in the Dumps » qui introduit de façon parfaite Solace. C’est un véritable condensé du renouveau de Stinky. La dualité clair/obscur symbolisée par celle du chant clair et du scream de Clair y tient une place prépondérante. Les belles envolées mélodiques des refrains sont contrebalancées par la brutalité et la saturation extrême des couplets et différents breakdowns.

Preuve de la reconnaissance de ses pairs, Solace bénéficie de deux featurings marquants. Le premier intitulé « Grass Snakes » est un hymne au punk hardcore old school de la scène new yorkaise avec au micro Lou Koller, le frontman de Sick Of It All. Donnant du poids et le la puissance au chant de Clair, les nombreux chœurs d’Enzo, Clément, Maxime et Paul ne sont pas sans rappeler ceux de Craig, Pete et Arman sur les puissants couplet du mythique combo américain. Le second, « Under Care », tire plus ses influences du côté du metal moderne et du metalcore avec Andrew Neufeld de Comeback Kid au chant. Cette dernière fait la part belle au groove et à la profondeur des riffs de la basse de Maxime que l’on retrouvera plus tard sur les breakdowns et autres bridges de « Nothing Can Fix It » et « Soft Sand ».
« Mourning Flower » est indéniablement le titre référence de ce quatrième album studio de Stinky. Mêlant majestueusement les refrains mélodieux et mélancoliques aux couplets brutaux et violents, le chant de Clair exprime toute la complexité des sentiments ressentis lors de grands changements, comme notamment sa transition de vie et de genre. Avec ces textes emprunts de personnalité, Clair nous emmène dans son univers, au plus près ses émotions. Plus brut de décoffrage, « Silent Birds » mérite une belle mise en avant lui aussi avec son univers typiquement metalcore et de nombreux chœurs mélodiques semblables à ceux de While She Sleeps post-Brainwashed.
Enregistré, mixé et masterisé par Fabien Guilloteau au Nomad Studio, Solace se positionne comme un album plus accessible de Stinky avec ses différentes influences pop, rock et metalcore, apportant volume et mélodie au son punk-hardcore originel du quintet nantais. Avec des textes très personnels et mélancoliques, Solace est une véritable rayon de soleil au beau milieu des difficultés semées sur le chemin de la vie. Un point de repère comme un phare au milieu de l’océan qui saura toucher bon nombre d'auditeurs.
Tracklist Solace :
Down in the Dumps
Grass Snakes
Mourning Flowers
Alignment
Under Care
Silent Birds
Moonbow
Natural Savior
Nothing Can Fix it
Soft Sand
Solace sort le 21 février via M-Theory Audio
