Voorhees – 4

Et de quatre ! Huit ans après ses débuts, Voorhees signe une nouvelle sortie discographique. Le groupe de death old school de Metz, dont le patronyme rend hommage au personnage principal de la saga Vendredi 13, a même fait coïncider cette nouvelle parution avec la date d’Halloween, c’est dire le degré de perfectionnisme du combo ! Qui plus est, Voorhees signe un excellent album, efficace et rapidement addictif.

Chris Rémy (chant, guitare rythmique) et ses compères ont en effet fait le choix de sortir des titres courts, basés sur des riffs en apparence simple, mais diablement efficace (« Pazuzu », « Be(e) My Victim »).  Le tout est allègrement renforcé par une voix éraillée à la John Tardy (Obituary) qu’on imagine vieillie quelques années en fûts de chêne (ou à base de salades de ronces et de goudron). Pour ce qui est des influences, c’est d’ailleurs à Obituary (déjà évoqué), Asphyx ou à Death (de la première époque) que l’on songe, les Messins revendiquant largement une science du riff qui se veut à la fois bien gras et cradingue (« Voorhees 4 »), tout en restant lisible. On peut d’ailleurs saluer la production de Will, (guitariste soliste sur ce quatrième opus et ex-batteur sur les albums précédents, qui a d’ailleurs quitté la formation depuis) qui ne sonne pas datée pour faire old school.

Précisons également que là où certaines formations actuelles jouent à fond la carte de l’hommage (Skeletal Remains ou Gruesome), les Messins parviennent à garder une identité forte et à se détacher parmi les nombreux groupes qui pratiquent le style. La section rythmique (composée de Paul Loup, ex-Catalyst à la batterie et de Mitch à la basse) est d’une efficacité redoutable (comme sur l'intro de « Another Half Chapter ») et apporte une bonne touche death n’roll, voire thrashisante (« Be(e) My Victims »), à l’ensemble.

Thématiquement parlant, le combo s’inspire des slashers (films d’horreur mettant en scène des tueurs en série) comme sur « Slashed from Guts to Throat » ou « The Gore Machine », mais pas seulement, puisque Voorhees rend également hommage à L’Exorciste (« Pazuzu ») ou la série des Conjuring (« God Ends Here »), tout comme à Terminator sur « Metal and Flesh » à travers un extrait du film en intro. Ces thématiques cohérentes tout comme le très bel artwork apportent une jolie plus-value à l’album, ce qui n’est pas négligeable.

D’ailleurs, ce dernier morceau, ainsi que « Another Half Chapter » ont uniquement été incorporés à la version CD, étant initialement sortis sur un EP dévoilé l’an passé. Leur présence justifie d’ailleurs largement l’achat de la galette en format physique, puisqu’ils prolongent le plaisir de l’écoute (l’album totalisant 43 minutes de musique en CD), tout en étant totalement cohérent avec les autres titres.

En bref, Voorhees signe peut être son meilleur album avec ce quatrième chapitre. Sans chercher à révolutionner le style, ni à en singer les pionniers, le quatuor porte haut l’étendard d’un death metal furieusement fédérateur, le tout sans prétention. On n’en demande pas plus pour passer un excellent moment…

 

Note : 8,5/10

Tracklist :

Voorhees 4
The Gore Machine
Pazuzu
Be(e) My Victim
Scream Again
A Rotting Feast
God Ends Here
Slashed From the Guts to Throat
Metal and Flesh
Another Half Chapter

Sorti le 31 octobre 2025 chez Fetzner Death Records

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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