KISS à La Halle Tony Garnier de Lyon le 27.06.2023

C’était la toute dernière date de KISS en France. Après une carrière de 50 ans, les Américains mettent un terme à leur tournée mondiale End of the Road, qui se poursuivra en Europe jusqu'au 15 juillet, avant de se rendre en Australie, à Dubaï, et de conclure chez eux, avec deux derniers shows les 1er et 2 décembre au Madison Square Garden de New York. Après une annulation l’été dernier au Printemps de Pérouges, les Lyonnais ont leur revanche et vont pouvoir dire adieu à KISS comme il se doit.

Skid Row

 

En première partie, ce sont les originaires du New Jersey qui ont été choisis. Nous les avions vus au Hellfest il y a quelques jours seulement, mais il faut dire que ça ne nous dérange pas de les retrouver en salle. Depuis 2022, Skid Row se produit avec Erik Grönwall, chanteur suédois au charisme indéniable. Le public est présent et à 19h30, on entend une reprise des Ramones, « Blitzkrieg Bop ». À croire qu’on ne peut pas faire de rock sans reprendre ce tube, que l’on a déjà entendu des milliers de fois au Hellfest et même au Slam Dunk au début du mois.

Skid Row met bien sûr en avant son album éponyme de 1989, pour notre plus grand plaisir car les morceaux « 18 And Life », « Youth Gone Wild » ou encore la légendaire ballade « I Remember You » sont des classiques intemporels. De plus, avec Erik Grönwall au chant, cela donne une impression de renouveau et de fraîcheur. Les musiciens sont toujours en forme, et demandent au public de participer, ce qu’il fait avec plaisir en tapant dans les mains ou encore en chantant en chœur.

Malgré un son brouillon au début du set, les 40 minutes passent à une vitesse folle et on ne se lasse pas d’écouter un bon vieux groupe de hard rock des années 80. Inviter Skid Row à ouvrir pour KISS était une très bonne idée, car les fans sont maintenant prêts à accueillir les New-Yorkais.

KISS

 

C’est avec la fameuse "Detroit Rock City » que le concert démarre sur les chapeaux de roue, tandis qu’Eric Singer, Paul Stanley, Gene Simmons et Tommy Thayer descendent de leurs plateformes sur fond de feux d’artifices et de flammes. Du pain béni pour les photographes présents, car les lumières sont extrêmement belles et la scénographie impressionnante.

KISS a donné un concert magistral à Lyon, avec tous les moments clés que les fans connaissent déjà. Le premier arrive lorsque que Gene Simmons crache du feu avec sa torche, après « I Love It Loud ». Habituellement, c’était sur « Firehouse » que ce rituel était effectué. Puis on a bien sûr les batailles de solos entre Tommy Thayer et Paul Stanley, appréciés par les fans mais un peu trop longs cependant, comme certains l'avaient déjà remarqué après le Hellfest. On a aussi le droit à « La Marseillaise », que toute la salle s’empresse de chanter. D’ailleurs, notons que le groupe ne chante jamais les hymnes nationaux quand ils sont au Royaume-Uni ou en Allemagne par exemple. C’est donc un privilège pour nous, finalement.

Eric Singer a lui aussi son petit moment de gloire, lors du solo de batterie qui se clôturera par une montée de sa batterie dans les airs. Mais le moment le plus attendu était sûrement le solo de basse de Gene Simmons avant « God Of Thunder », puisque ce dernier crachera du sang et s’élèvera sur sa plateforme, assurant un spectacle incroyable. Sans oublier Tommy Thayer qui envoie des fusées depuis sa guitare après « Cold Gin ».

Petite « nouveauté » du show que l’on n’a pas eue au Hellfest, la tyrolienne (pourtant présente au concert de Bercy l’année dernière). Paul Stanley s’envolera donc vers la petite scène au fond de la salle, avant de chanter « Love Gun ». Tout le public est bien entendu debout et filme la prouesse technique.

Niveau écrans géants, nous sommes gâtés. Les visuels sont absolument géniaux, surtout pendant « Psycho Circus » où les images rappellent celles de l’album, avec un décor aux allures de cirque. Les plateformes suspendues se baissent et se relèvent régulièrement, afin de s’adapter au spectacle.  Le show est tellement propre que certains se demandent si ce n’est pas du playback. Notamment lors du rappel, quand Eric Singer se pose au piano et entame « Beth ». Un set parfaitement calibré, où les musiciens ont l’air de s’amuser autant que les fans.

Les membres de KISS parlent énormément entre les chansons, ce qui donne quelques temps morts, mais cela fait partie du concert. Deux heures de show, se terminant par un lancer de ballons dans la foule sur « I Was Made For Lovin’ You », puis l’ultime « Rock ’n Roll All Nite », après laquelle Paul Stanley cassera sa guitare sur scène.

Les adieux de KISS à la France ont été majestueux. La belle histoire d’amour avait commencé le 22 mai 1976 à L’Olympia de Paris. 47 ans plus tard, c’est à la Halle Tony Garnier que les fans ont pu dire au revoir à un groupe qui a su marquer son temps et laisser son empreinte dans l’histoire de la musique.

 

 

Photos : Florentine Pautet, toute reproduction interdite sans l'accord de la photographe.

Merci à Replica Promotion pour l'accréditation.

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