C’est dans un contexte social plus qu’agité autour des aiguilleurs du ciel de l’Hexagone et plus particulièrement de ceux des pistes voisines de l’aéroport lyonnais de Saint-Exupéry que se tenait en ce vendredi 4 juillet la onzième édition du Plane’R’Fest. Une fois de plus Montcul était fin prêt à accueillir foule en son sein pour cette première soirée torride. Extraits !
Vertex
Il ne fallait décidément pas arriver en retard pour assister au tout premier concert de cette onzième édition du Plane’R’Fest. Une demi-heure seulement après l’ouverture des portes du festival se tenant une fois de plus à Colombier Saugnieu, les régionaux de Vertex se présentent sur les planches lyonnaises. Déjà présent en remplacement de Loudblast sur l’édition 2023, le quatuor, emmené par Kik Mastan au chant, entre en scène sous une chaleur torride. Plutôt habitué aux tenues sombres lors de ses dernières sorties, le frontman arbore cette fois-ci une chemise d’une blancheur immaculé en totale opposition avec la profondeur ténébreuse qu’inspire ses chansons.
Tout comme lors de son tout premier passage dans Montcul il y a deux ans, Vertex ouvre le bal avec l’emblématique « Two ». Les premiers festivaliers ayant réussi à se frayer un chemin dans les nombreux bouchons rhodaniens de ce soir répondent présent dans le pit. Les premiers coups pleuvent sous de nombreuses sessions d’arrosages rafraîchissantes à souhait. Avec dans sa besace un tout premier opus, The Purest Light, disponible dans les bacs depuis janvier dernier, Vertex envoie valser les riffs et les blasts les plus puissants. «War Is Peace» et «Following Arrows» marqueront indéniablement les esprits avec les nombreux growl gutturaux appuyés de Kik.
Après seulement une quarantaine de minutes sur scène, Vertex doit déjà quitter les planches du Plane’R ‘Fest dans la moiteur de ce premier week-end de juillet lyonnais. C’est comme à son habitude « Scalable » qui clôt les débats dans une furie de blasts distillés par Pierre Rettien. Le duo Maxence Griffon / Michaël Alberto Merone aura une fois de plus saccagé le pit avec des riffs teintés de death mais empruntant la puissance du core. Une bien belle entrée en matière qui lance donc ce Plane’R’Fest sur les chapeaux de roue.
Tracklist Vertex
Two
All my hatred
Nextage
War is peace
Following arrows
Scalable
Loudblast
Suite à un problème de santé ayant touché le guitariste Nicklaus Bergen, Loudblast avait été contraint d’annuler sa venue lors de la neuvième édition du Plane’R’Fest en juillet 2023. C’est donc avec un grand plaisir que la bande de l’emblématique Stéphane Buriez foule les planches de Montcul en ce tout début de soirée. Pas mal de monde se masse dans le pit peu de temps avant que les 20h ne sonnent l’arrivée du combo nordiste. Stéphane entre le dernier en scène sous les acclamations du public. « Flesh » et « Putrid Age of Decay », issues du dernier album Alterning Fates and Destinies, lancent le set avec la double pédale d’Hervé Coquerel beaucoup trop forte par rapport aux autres instruments et surtout au chant du frontman.
L’ingénieur du son résoudra ce problème en un temps record car dès « Presumption », l’équilibre du son de Loudblast deviendra optimal. Malgré les motivations appuyées de Stéphane allant même jusqu’aux crash barrières pour « Subject to Spirit », le pit reste peu mobile en ce tout début de soirée. Il faudra attendre la brutalité de « Fire and Ice » pour voir naître les tout premiers pogos. Le set de Loudblast est bel et bien lancé et devant la fureur du chant de Stéphane et l’instrumentale incisive de ses trois camarades, le pit lance spontanément des circle pits sur « From Beyond », « Neverending Blast » et bien sûr « My Last Journey ».
Mention spéciale à la très fédératrice « No Tears to Share » qui comble les fans de la première heure de Loudblast. Terminant cette cinquantaine de minutes de set dans un pogo géant sur l’ultime « Cross The Freshold », Stéphane et ses trois comparses s’éclipsent avec le goût du travail achevé avec la manière. Loudblast signe là un retour tonitruant, confortant sa place de leader du mouvement thrash death français. Les roadies s’affairent déjà de toute part sur le Terminal 1 afin de préparer au mieux la scène de la tête d’affiche de la soirée.
Tracklist Loudblast
Flesh
Putrid Age of Decay
Presumption
The Horror Within
Subject to Spirit
Fire and ice
From beyond
Neverending blast
No Tears to Share
My last journey
Cross The Freshold
While She Sleeps
Ça y est nous y sommes ! Le moment tant attendu de cette toute première soirée de la onzième édition du Plane’R’Fest est enfin arrivé. Les roadies ont vraiment bien travaillé, la batterie d’Adam Savage trône fièrement sur un mur d’amplis devant l’immense backdrop reprenant l’artwork du tout dernier album studio Self Hell. Le pit du Terminal 1 affiche complet et chacun des metalheads présents en son centre affiche l’envie réelle d’en découdre.
21H35, Mat Welsh, Sean Long, Aaron Mckenzie et l’emblématique frontman Lawrence Taylor entrent enfin sur scène. L’atmosphère devient irrespirable et dès les premiers riffs et screams de « SYSTEMATIC » le pit entre immédiatement en transe. Les coups pleuvent avec une violence toute particulière, confortant While She Sleeps comme l’un des combo de metalcore les plus dévastateurs de la scène internationale.
« Civil Isolation » et « THE GUILTY PARTY » souffrent toutes deux de gros problèmes d’équilibrage du son de la basse d’Aaron. Rapidement localisé et surtout réglé, ce souci ne sera plus présent dans le son surpuissant de While She Sleeps dès « ANTI-SOCIAL ». Devant une foule aussi réceptive, Loz n’hésite pas une minute à jouer allégrement avec cette dernière.
Après avoir demandé à tout le monde de porter sur ses épaules un de ses amis ou même un parfait inconnu, il profitera de la mythique et fédératrice « Four Walls » pour se lancer du bord de la scène en stage diving. Les slams pleuvent et chacun des membres actifs du pit essayera d’approcher au plus près le frontman dont la performance en lévitation au milieu de la fosse restera dans les mémoires.
Aaron ira, quant à lui, faire un petit tour au centre de la fosse lors de « SELF HELL » profitant de la rythmique de cette dernière pour lancer un immense circle pit autour de lui. Chacune des pistes du set de la soirée aura le droit à son wall of death à l’exception des plus calmes « RAINBOWS » et « TO THE FLOWERS ». Pour cette dernière, Loz lance aux quatre coins du devant de scène l’équivalent d’un bouquet de fleurs blanches entier.
La dualité du chant de Loz et de Mat fait mouche tout comme celle entre les sonorités metalcore classique et électroniques, qui apportent leur harmonie à la brutalité pure et dure. « SLEEPS SOCIETY » clôture à merveille ce set avec un ultime pogo ultra violent qui, on l’espère tous, ne sera qu’un au revoir. Appréciant particulièrement la région lyonnaise, While She Sleeps aura été à la hauteur de sa réputation pour une tête d’affiche exclusive au Plane’R’Fest. L’ouragan est bel et bien passé sur Montcul !
Tracklist While She Sleeps
SYSTEMATIC
Civil Isolation
THE GUILTY PARTY
ANTI-SOCIAL
YOU ARE ALL YOU NEED
You Are We
SELF HELL
RAINBOWS
Four Walls
Silence Speaks
TO THE FLOWERS
SLEEPS SOCIETY
Beyond The Black
Cinq minutes après le départ de Vestige de la scène du Terminal 2, c’est au tour de Beyond The Black de prendre place sur la scène principale du Terminal 1. Le fond de scène est simple mais terriblement efficace : un simple drapé noir arbore le logo blanc du combo allemand. Le metal symphonique prend donc le relai du metalcore et du metal atmosphérique des deux combos précédents en attendant le pagan d’Eihwar.
Véritable philosophie du Plane’R’Fest, la pluralité des sons métalliques aura une fois de plus été à l'honneur. Malgré un son de batterie et de basse beaucoup plus fort que le chant et les guitares, « In The Shadows » lance parfaitement le set. Un fosse pleine a craquer reprendra en chœur le refrain avec Jenifer Haben.
Le passage de Beyond The Black sur la scène du Terminal 1 est d’une précision impressionnante. Devant une fosse somme toute très peu mobile, le quintet germanique assure. La double pédale de Kai Tschierschky est de sortie avec fracas lors de « Reincarnation » et du final de « Heart of the Hurricane ». Les solos de Tobi Lodes et Christian Hermsdörfer s’enchaînent lors des breaks de « Dancing in the Dark » et de « Is There Anybody Out There ? ». Devant cette débauche d’énergie, le public n’est pas en reste avec les nombreux slams qui fleurissent sur la grande majorité des pistes du set.
Marquant indéniablement les esprits, le tout nouveau single « Rising High », sorti le 20 juin dernier, est d’une efficacité incroyable en live. Il en sera de même pour « Shine and Shade » qui verra un jump général animer la totalité du pit. Heureux de revenir en France après un passage remarqué lors de la dernière édition du Hellfest, Beyond The Black donne rendez-vous à tous ses fans le 17 janvier 2026 pour un concert parisien exceptionnel au Bataclan dans le cadre de leur tournée Rising High. Le rendez-vous est bel et bien pris.
Tracklist Beyond The Black
In The Shadows
Hallelujah
Wounded Healer
Reincarnation
Rising High
Songs of Love and Death
Dancing in the Dark
Is There Anybody Out There ?
Heart of the Hurricane
When Angels Fall
Shine and Shade
Lost in Forever
Crédits photos : Florentine Pautet
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